Docteur Cheick Modibo Diarra, président du RPDM : «On n’a aucune contrainte pour fermer les inscriptions à des dates arbitraires»

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Le Docteur Cheick Modibo Keïta est un homme populaire au Mali, en Afrique et dans le monde grâce à ses exploits dans le domaine spatial. Navigateur interplanétaire, il est le président du Rassemblement Pour le Développement au Mali (RPDM). Homme politique par conviction dans un pays à qui il doit tout, il l’ambition d’apporter sa pierre à la construction d’un Mali de demain. Cette volonté affichée est son cheval de bataille. Dans cette lutte pour un Mali prospère, Cheick Modibo Diarra bénéficie du soutien des jeunes et des femmes. Il tient à transformer le rêve malien en réalité. Lisez plutôt cette interview qu’il a accordée à votre hebdomadaire crédible.

LE PROGRES : Quel est l’objectif de votre visite à Koulikoro?

Dr. Cheick Modibo Diarra : Ma visite à Koulikoro a deux raisons. D’une part, c’est pour rendre visite aux membres de mon parti RPDM et m’assurer que la mise en place des Comités se passe bien. Bientôt, on va faire notre Congrès ordinaire. Donc, je veux m’assurer que tout va bien. La deuxième raison est qu’il y avait une Association de femmes qui me demandait de venir l’écouter. Ces femmes avaient un message pour moi et ce message était de me porter candidat à l’élection présidentielle de 2012. Voilà les deux raisons pour lesquelles je suis à Koulikoro.

Quel message avez-vous pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales?

Il est important de s’inscrire sur les listes électorales. C’est un devoir pour tout citoyen. En réalité, si cela tenait qu’à moi, j’aurai passé une loi faisant du vote une obligation. On pouvait punir avec une amende ceux qui ne votent pas. Parce qu’il est important que dans une démocratie, l’avis de tout un chacun soit connu.  C’est comme ça qu’on prend une décision consensuelle par la majorité. Et alors, tout le monde se soumet à cette majorité. Mais, lorsqu’on ne vote pas et que les choses vont dans une certaine direction et que la majorité des gens subissent ce que décide la minorité, cela est anormal. Dans notre pays, à chaque élection, il n’y a jamais eu plus de 30% de taux de participation. Donc, ça veut dire que 70% de nos concitoyens ne votent pas, ne décident rien du tout. Il est temps qu’on mette fin à ça. Parce qu’en fait, cet aspect de participation est le fondement d’une démocratie. J’encourage donc tous ceux qui ne sont pas encore inscrits à aller s’inscrire. J’encourage également le Gouvernement, surtout le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Il n’y a aucune raison d’arrêter les inscriptions. A cinq mois des élections, que les inscriptions continuent jusqu’en fin janvier ou fin février ; que tous les citoyens aient l’occasion d’aller s’inscrire. Nous n’avons besoin que d’un mois ou de deux pour vérifier les listes électorales. Il n’y a pas de raison de suspendre les inscriptions pendant que la grande majorité n’est pas inscrite. D’une part, je dis aux citoyens d’aller s’inscrire et d’autre part, je dis au Gouvernement d’ouvrir les inscriptions. Il n’y a pas    de raison de fermer les inscriptions. On n’y a aucune contrainte pour fermer ces inscriptions à des dates arbitraires. C’est à ce prix que nous aurons la chance d’avoir un taux de participation qui sera historique. Voilà les deux messages que j’ai pour les deux groupes.

Quel est votre mot à l’endroit du grand public ?

Le Mali est un pays extraordinaire, dans ce sens qu’on se retrouve chez soi dès qu’on écoute les gens ; on se retrouve chez soi partout où on est. Moi je suis arrivé à Koulikoro, en allant saluer dans des familles, je me suis trouvé dans la famille de naissance d’une  de mes mamans. Cela veut dire que nous sommes un pays où tout le monde se connaît. Notre hospitalité est légendaire. En ces phases décisives, les gens ont accueilli ma délégation et moi et ils nous ont donné à manger. Et je sais que malgré la pauvreté régnante, nous avons mangé  et les gens sont venus nous écouter. Et ça c’est le Mali que je connais et le Mali dont je rêve. Un Mali, où les gens continuent à rêver, avec des enfants qui peuvent transformer ce rêve en réalité. D’autant plus que ce n’est même pas des rêves compliqués, car les gens demandent tout simplement des salaires décents, à manger, à se soigner, une opportunité de travail pour pouvoir garder leur dignité.

Un tel rêve est facilement réalisable. Mais, je pense que nous pouvons aller au delà. Ce public qui est un mélange d’hommes, de femmes et de jeunes, m’a beaucoup séduit. Malgré tout ce qu’ils m’ont dit comme problèmes, c’est des gens qui n’ont pas arrêté de chanter et de taper les mains.  L’espoir existe encore. Et j’espère que tous ensemble, nous parviendrons à le matérialiser, à le concrétiser.

Réalisée par Ibrahima Mamadou DEMBELE

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