L’avenir de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) se conjugue désormais au passé en Commune II du district de Bamako. Contre les manœuvres extra politiques de leur président Tièma Coulibaly, les responsables du parti de la colombe au niveau des 12 quartiers de la commune II viennent de claquer la porte. En bloc. Flash back
C’est à l’issue de la conférence de section, tenue le samedi 04 juin dernier au siège du parti à Niaréla, que les membres de la section UDD de la commune II ont décidé de démissionner, collectivement, du parti. C’était, sous l’égide de leur président, Drissa Sangaré.
Une manière pour les responsables du parti de marquer leur désapprobation face à ce qu’ils appellent volontiers « les tentatives de déstabilisation de certains éléments de la section II avec la complicité de des membres du CE de l’UDD ».
Pour les dissidents, des démarches nocturnes et fractionnelles ont été effectuées auprès de certains responsables de la section. S’y ajoute, la tenue d’au moins, trois réunions sécrètes au foyer des jeunes de Quinzambougou dans le but de mettre en place une coordination contre la section. Et ce, sur la base de convocations d’avis de réunions établies au grand dam de la section.
Ces actes en violation flagrante des statuts et règlement intérieur du parti, ont été posés selon Drissa Sangaré, avec la baraka du sommet de leur parti. Principalement, Tièma Coulibaly lui-même. Lequel aurait engagé depuis le dernier congrès de l’UDD, un bras de fer avec cette section de Bamako, pour la simple raison que son président était opposé au fait que le parti soit transformé en héritage familial.
« Mon étonnement a été grand lorsque lors du dernier congrès on a fait entrer des personnes au conseil exécutif au compte de la commune II, quand bien même leurs noms ne figuraient aucunement sur la liste proposée démocratiquement par notre section », martèle, le désormais ex président de la section UDD de la commune II. Avant d’affirmer que les intéressés étaient pour la plupart des parents et proches du jeune Tièma Coulibaly.
A noter que Drissa Sangaré, qui vient de rendre le tablier avec l’ensemble de sa section, fait partie des fondateurs de l’UDD. Pendant 20 ans, il s’est évertué, par ses propres moyens, à donner une image respectable au parti de Moussa Coulibaly en commune II. C’est pourquoi de nos jours, l’UDD jouit d’une grande respectabilité dans cette commune qui abrite les plus vieux quartiers de Bamako.
Grace à son engagement, ce parti a toujours réalisé des résultats honorables en CII. D’ailleurs lors des dernières élections municipales, il s’en est sorti avec deux postes de conseillers municipaux.
Avec ce départ collectif, le conseil exécutif de l’UDD perd beaucoup de ses cadres valeureux et non des moindres. Notamment, le 3ème vice-président.
L’on se demande bien les raisons qui incitent Tièma Coulibaly, à travers ses errements politiques, à vouloir détruire l’héritage de son père. C’est bien de cela qu’il s’agit.
A suivre…
Jean pierre James
