Lors des débats ayant précédé le vote de la loi de ratification de l’ordonnance N° 2013-016/P-RM du 25 novembre 2013 abrogeant la loi N°2012-027 du 12 juillet 2012 portant création du «comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité», le rapport de la Commission Défense de l’Assemblée nationale a établi que ” ce comité a causé d’énormes dégâts financiers et matériels… ses dirigeants n’étaient ni aptes, ni compétents pour conduire le réforme attendue et ils bénéficiaient, en contre partie, de primes supérieures à celles du ministre de tutelle “. Des incriminations qui ont poussé le député de l’opposition Amadou Cissé, non moins vice-président de l’Assemblée nationale, à demander que les responsables de ce comité soient poursuivis pour ” crime de haute trahison “, comme ” on tente de le faire pour moins que ce que l’ancien président ATT aurait fait… “
Les accusations à la charge des membres de ce Comité militaire, contenues dans le rapport de la Commission Défense que dirige l’honorable Karim Kéita, sont très graves. Au point que certains députés, comme Mamadou Diarrassouba du RPM, Oumar Mariko de SADI avaient plaidé pour que les parties concernées soient enlevées du document. Ce que Karim Kéita et le rapporteur de la Commission, Modibo Sogoré n’ont pas accepté. Le député de l’opposition et ancien ministre des Mines, Amadou Cissé avait alors salué ” le courage et l’honnêteté intellectuelle “ des membres de la Commission Défense qui ont tenu compte effectivement des informations qu’ils ont recueillies lors des séances d’écoute. Il a alors expliqué que si ce comité, constitué par les putschistes du 22 mars 2012 pour réparer toutes les récriminations formulées contre ATT a fini par faire pire que l’ex-président, alors que le pouvoir actuel veut poursuivre celui-ci pour ” haute trahison “, il n’y a pas de raison que Amadou Haya Sanogo et ses collaborateurs ne soient pas soumis à la même procédure judiciaire.
Et Amadou Cissé de souligner que les mêmes causes produisant les mêmes effets, le général Sanogo et son adjoint du comité, Colonel El Habib Diallo et les autres officiers de cette structure, doivent être jugés comme le pouvoir veut le faire pour ATT.
Il faut rappeler que la Commission Défense a établi qu’aucune grande réforme n’a été menée par ce comité ; mais les dirigeants de la structure, qui n’étaient ni aptes, ni compétents pour ce faire, “ bénéficiaient, en contre partie, de primes supérieures à celles du ministre de tutelle “.
BrunoDjito SEGBEDJI
Plus de 3 milliards F CFA d’impayés et 143 véhicules de l’Administration enlevés
Lors des débats parlementaires avant l’adoption de la loi de ratification de l’ordonnance abrogeant la loi portant création du comité militaire créé pour caser les putschistes du 22 mars 2012, les députés de la Commission Défense ont fait des révélations portant sur “ les énormes dégâts financiers et matériels causés ” par ces officiers et sous-officiers qui ont fait honte à l’armée malienne.
A en croire le président et le rapporteur de la Commission Défense, respectivement Karim Kéita et Modibo Sogoré, ce comité a été mis en place pour le suivi d’une réforme qui n’a jamais été enclenchée. “Ce comité est un élément dans le processus de sortie de crise, suite à un ingénieux montage et dont les résultats ont été peu probants, le départ étant déjà faussé… “, signalent les députés de la Commission Défense.
Selon le rapport des députés membres de la Commission Défense, le comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité “à causé d’énormes dégâts financiers et matériels dont 3 106 000 000 de francs d’impayés et 143 véhicules de l’Administration enlevés essentiellement de la présidence de la République et dont seulement 48 ont été récupérés à ce jour “. La structure dirigée par le général Amadou Haya Sanogo, avec pour adjoint le Colonel El Habib Diallo, a également pris des actes sans aucune base juridique. Des actes dont la régularisation devait intervenir plus tard pour garantir des droits acquis. Ce qui n’a pas toujours été le cas. D’autres accusations ont été également formulées à la charge des dirigeants de ce comité.
Tout cela a conduit la Commission de la Défense nationale, de la sécurité et de la protection civile de l’Assemblée nationale à recommander la tenue des assises du Conseil supérieur de la Sécurité pour envisager les dispositions utiles et nécessaires à prendre afin de dénouer certaines difficultés que connaissent présentement nos forces de défense et de sécurité. Elle lance un appel pressant pour que les prochains recrutements dans l’armée soient judicieusement menés.
Bruno Djito SEGBEDJI
Il ne doit pas avoir ni d’amnestie, ni de pardon,les diregeants du ex -comité militaire doivent être poursuivis et jugés pour crime economique et haute trahison.Le moment de l’impunité est terminé nul n’est au dessus de la loi et les pouvoirs judicaires doivent être independants, impartials sans influence, ni instrumentalisation du pouvoir politique comme c’est le cas actuellement dans les pays africains.
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