Mesdames, Messieurs les Ministres ;
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les Anciens Premiers ministres ;
Honorables Députés ;
Excellence, Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique ;
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations Africaines et Internationales ;
Messieurs les Gouverneurs des Régions et du District de Bamako ;
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs, en vos rangs et qualités ;
Je voudrais vous dire toute ma joie d’être ainsi associé à la cérémonie d’ouverture des Etats Généraux de la Décentralisation.
Les « Etats Généraux » ! L’expression me comble d’aise ! Ils suggèrent une parole libérée. Ils renvoient à la thématique de la refondation, qui est d’actualité et qui m’est chère.
Représentants du peuple, venus de toutes parts pour contribuer à la reconstruction de l’édifice commun, je salue chacun d’entre vous !
Je remercie nos compatriotes venus des camps de réfugiés de Mauritanie et du Burkina Faso pour leur présence, en souhaitant leur prochain retour définitif.
Je salue les amis du Mali, dont les attentions chaleureuses nous accompagnent et nous soutiennent !
Mesdames et Messieurs,
L’une des causes du cataclysme qu’a connu notre pays, et dont il se remet lentement, est la déliquescence de l’Etat. C’est pourquoi, cette crise nous donne la redoutable occasion d’inventer un nouveau modèle malien, l’opportunité historique de refonder l’Etat. C’est le mandat que m’ont donné les maliens.
Ma vision est celle d’un Etat fort, au service de l’efficacité. Un Etat dont le socle ne peut être que la justice et la bonne gouvernance. Cet Etat fort, responsable et protecteur, devra garantir à chaque citoyen un égal accès aux soins, à l’éducation, et à tous les services publics, sur l’ensemble du territoire. Cet Etat sera stratège, pour mettre en place les conditions du décollage économique du Mali.
Ma conviction est que cette vision ne pourra s’accomplir que dans la proximité avec les citoyens, car l’Etat doit s’incarner en chacun d’entre nous. C’est là tout le sens des Etats Généraux de la décentralisation.
La décentralisation des pouvoirs publics est une réforme aujourd’hui ancienne. Lancée en 1992, elle visait à apporter une réponse à une profonde crise de légitimité de l’Etat, et figurait au nombre des engagements souscrits par le Gouvernement d’alors, dans le cadre du Pacte National.
Le Mali avait fait le choix d’une politique de décentralisation, parmi les plus ambitieuses en Afrique. Nous nous sommes dotés de collectivités territoriales décentralisées au niveau des communes, des cercles et des régions. Il était prévu le transfert à ces collectivités, de compétences étendues en matière d’état civil, de protection de l’environnement, d’aménagement de l’espace, d’équipements collectifs, et d’équipements marchands.
C’est le lieu pour moi de dire encore une fois la gratitude de la Nation à tous ceux qui eurent la mission redoutable de conduire l’exercice de décentralisation. Dans un pays qui n’avait en 1992 que 19 communes, et qui en compte aujourd’hui 703, on peut mesurer l’immensité des progrès accomplis.
Que la brillante équipe autour d’Ousmane Sy, Olivier Donnet et Yaya Maguiraga trouve ici le témoignage de notre grande estime et considération ! Que la Terre du Mali pour l’harmonie de laquelle il aura consacré sa vie, soit douce à Maguiraga ! Il a mérité de la patrie !
Vingt ans après, cette réforme, qui a été saluée en Afrique et dans le Monde, a profondément changé le visage de notre pays.
La décentralisation des pouvoirs publics a transféré aux collectivités territoriales des pouvoirs importants dans tous les domaines qui contribuent à façonner la vie quotidienne. Le Maire est devenu un personnage familier, au cœur de la mise en œuvre des politiques sociales de l’Etat.
A la faveur des programmes nationaux d’équipement et de la conduite des Plans de développement social, économique et culturel (PDSEC) des collectivités territoriales, mis en œuvres par l’ANICT, le niveau d’équipement des collectivités s’est amélioré.
Cela dit, des insuffisances sont apparues, des dysfonctionnements se sont multipliés, des frustrations se sont accumulées dans le cours de la réforme qu’il est nécessaire de corriger :
- 25% des communes ont une viabilité financière incertaine et sont structurellement dépendantes de subventions d’équilibre qui entament leur autonomie ;
- Les compétences transférées sont demeurées peu nombreuses et en retrait par rapport au programme initial;
- Les ressources allouées aux collectivités territoriales pour leur prise en charge ont été le plus souvent insuffisantes, reflétant des résistances que nous avions sans doute sous-estimées, qui se sont nourries de trop faibles capacités de prise en charge pour assumer les fonctions transférées.
- les prérogatives de la tutelle, notamment en matière budgétaire, ont manqué de clarté. Il en a découlé des empiètements, des rivalités de compétences et des abus de pouvoirs qui peuvent être évités ;
- les exécutifs des collectivités ont parfois affiché un niveau élevé de corruption, singulièrement dans le traitement des questions foncières. Leurs attributions dans ce domaine devraient être clarifiées pour éviter des conflits à venir. D’une manière générale, elles devraient être assujetties à des contrôles renforcés et, notamment, aux séparations fonctionnelles des responsabilités publiques imposées aux administrations centrales.
- la persistance de litiges liés au découpage territorial (délimitation des territoires des villages) a rendu difficile la conduite de programmes inter-communaux ;
- A Bamako, les compétences du district et des communes devraient être clarifiées.
En outre de nouvelles questions se sont posées dans la gouvernance locale, qui doivent faire l’objet d’analyses et de décisions. En particulier, l’affirmation des cultures locales, coextensive de la démocratisation et le réveil des légitimités traditionnelles requièrent une considération attentive, l’examen de leur compatibilité avec les instances démocratiques et la contribution certaine qu’ils peuvent apporter au renforcement de l’efficacité des procédures collectives de gestion locale et de traitement des conflits.
Enfin, il nous faut apporter des réponses définitives aux frustrations qui alimentent l’irrédentisme de certains de nos frères touarègues.
Une part essentielle des propositions qui permettront de réconcilier les communautés qui forment la Nation git dans un approfondissement de la décentralisation des pouvoirs publics.
Mesdames et Messieurs,
Des faiblesses aussi nombreuses commandaient une revue d’ensemble des conditions de mise en œuvre de la politique de décentralisation, afin de mieux accorder dans cette matière le possible et le souhaitable.
La réforme mérite d’être soumise à nouveau à l’examen, à la lumière de l’expérience accumulée et des nouveaux défis à relever.
Après un diagnostic des difficultés rencontrées, il vous reviendra de formuler des recommandations propres à corriger les dysfonctionnements constatés et de définir les axes d’un approfondissement de la politique de décentralisation.
Il s’agira notamment d’assurer une meilleure adéquation entre les ressources transférées et les fonctions assumées pour conserver au dispositif mis en place sa crédibilité.
La vocation économique de la Région devra être réaffirmée. Elle doit servir de point nodal pour accélérer le développement.
Dans cet environnement rénové, nous ferons prévaloir :
- une Éthique de la Responsabilité, exigeant de tous ceux qui détiennent des charges et responsabilités publiques un comportement exemplaire et réhabilitant le Travail et le Mérite ;
- une exigence de qualité et d’accessibilité au plus grand nombre des Services Publics. C’est pourquoi le Gouvernement créera des Maisons des Services Publics (Justice et droit, services financiers, et services sociaux) qui seront des Plateformes de services publics assumant une mission d’accueil, d’information et de conduite de formalités, sur la base d’un partenariat entre les organismes représentés ;
- la participation active de tous les citoyens, à travers le renforcement des institutions démocratiques, afin qu’émergent des communautés épanouies dans la Nation,
- la promotion de l’égalité des chances, à travers des politiques publiques de santé et d’éducation qui, corrigeant véritablement les inégalités de dotation initiale, offrent à chacun la possibilité de réaliser son potentiel, par le travail,
- un aménagement de tout le territoire, qui assure, par la valorisation des potentialités économiques et la mobilisation de la solidarité constitutive du lien national, le développement effectif des communautés qui forment la Nation.
Alors, sur les fondements solides de la vérité et de la justice, il sera possible de rétablir la confiance entre les acteurs de la scène nationale et de consolider la cohésion de la Nation.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer mon allocution introductive sans vous remercier à nouveau d’être venus contribuer à la construction du Mali de demain, avec une mention toute particulière pour tous les amis du Mali ici présents dont je salue l’enthousiasme inépuisable et l’accompagnement chaleureux. Nous avons le devoir de tout faire pour mériter cette profonde amitié à nulle autre pareille.
Mesdames et Messieurs,
Je vous souhaite des débats riches et féconds !
Je déclare ouverts les Etats Généraux de la Décentralisation.
Vive la République !
Vive le Mali !
Je vous remercie.
Une belle initiative! La decentralisation a été lancée depuis 1991, mais peine à être visible pour le citoyen malien ordinnaire. Pour moi il y a deux facteurs à ce fait:
1) la première est l´attitude “figée) des agents de l´Etat qui est non seulement paternaliste et arrogante vis à vis des populations souvent analphabètes, mais aussi leur manque d´ouverture envers les autres expériences de décentralisation africaines ou internationales.
2)La seconde est le temps imparti au débat sur les etats généraux de la décentalisation, un thème d´une grande importance. Pour ma part j´aimerais attirer l´attention sur un aspect, celui des ressources destinées aux collectivités. C´est avec interet que j´ai suivi le programme “Questions d´actualité” du dimanche 20 octobre sur l´ORTM où deux maires debattaient avec des journalistes sur les acquis et defaillances de la décentralisation au Mali. Un aspect a surtout attiré mon attention, celui du manque de ressources financières indispensables pour mener à bien les obligations et projets des communes. A-t-on une politique fiscale visible et transparente au Mali? Porquoi n´instituons pas une part déterminée des taxes aux communes qui leur permettra d´être crédibles et solvables.
Une belle initiative! La decentralisation a été lancée depuis 1991, mais peine à être visible pour le citoyen malien ordinnaire. Pour moi il y a deux facteurs à ce fait:
1) la première est l´attitude “figée) des agents de l´Etat qui est non seulement paternaliste et arrogante vis à vis des populations souvent analphabètes, mais aussi leur manque d´ouverture envers les autres expériences de décentralisation africaines ou internationales.
2)La seconde est le temps imparti au débat sur les etats généraux de la décentalisation, un thème d´une grande importance. Pour ma part j´aimerais attirer l´attention sur aspect, celui des ressources destinées aux collectivités. C´est avec interet que j´ai suivi el programme “Qustions d´actualité” du dimanche 20 octobre sur l´ORTM où deux maires debattaient avec des journalistes sur les acquis et defaillances de la décentralisation au Mali. Un aspect a surtout attiré mon attention, celui du manque de ressources financières indispensables pour mener à bien les obligations et projets des communes. A-t-on une politique fiscale visible et transparente au Mali? Porquoi n´instituons pas une part déterminée des taxes aux communes qui leur permettra d´être crédibles et solvables.
Bonjour,
Devant être, comme l’a souhaité le Président Malien, inclusifs, les états généraux de la décentralisation, ont, malgré tout, mis de côté certains Maliens, comme certains habitants de Gao mais aussi de la diaspora.
Moi-même, après la lettre ouverte, portant sur ces assises et la réconciliation, adressée, en ligne, au Président, au Premier Ministre, au ministre de la réconciliation nationale, aux Maliens et aux partenaires, j’ai envoyé aux trois premiers des demandes pour participer à ces états généraux ainsi qu’aux futures assises nationales, mais, je n’ai pas été contacté.
Dommage.
Pour la réconciliation future, c’est, dès le départ, qu’il faut intégrer tous les Maliens dans les discussions et dialogues sur ces sujets d’intérêt général tels que la décentralisation et la réconciliation.
Ces sujets les concernent TOUS.
Souhaitons bon succès à ces états généraux de la décentralisation.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Webanassane@yahoo.com
“Pour la réconciliation future, c’est, dès le départ, qu’il faut intégrer tous les Maliens dans les discussions et dialogues sur ces sujets d’intérêt général tels que la décentralisation et la réconciliation. “…..Notamment le Dr ANASSER AG RHISSA.
QUI SERA LE MODERATEUR au cours des débats avec ” tous les Maliens dans les discussions et dialogues” ????????……Dr ANASSER AG RHISSA, bien sur.
BON COURAGE.
Bonjour,
Merci Evil Devil de votre commentaire.
Peu importe, le (ou les) modérateur (s) retenu(s), l’essentiel, c’est l’intégration, dès le départ, de tous les maliens qui ont envi d’apporter quelque chose pour une solution durable de la crise.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Tous mes respects mon docteur,
Chacun d’entre nous doit jouer honnetement et pleinement son ROLE pour que la paix revienne dans ce pays
Merci beaucoup pour le tien.
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Effectivement, l’engagement et la participation de tous est indispensable pour une sortie véritable et durable de la crise.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Beau discours … !!!
Mais IBK … il faut pas oublier de mettre au GNIOUF les maudits LÂCHES DU CNDR ET DU MNLA … CES VAURIENS SATANIQUES … N’ONT RIEN À AVOIR AVEC LA DÉCENTRALISATION ET SONT DANGEREUX POUR L’ÉTAT ….
L’IMPUNITÉ EST UN MAL TRÈS COÛTEUX … CA DIMINUE LA CRÉDIBILITÉ DE L’ÉTAT … OR VOUS PARLEZ DE JUSTICE DANS CE DISCOURS …
SOUS QUELLE FORME ET POUR QUELS CRIMES …???
LES PETITS VOLEURS DU QUARTIER …???
Moussa Ag,… TANT QUE LA JUSTICE SERA SÉLECTIVE … VOUS N’ALLEZ PAS NOUS CONVAINCRR AVEC VOS DISCOURS ….
GNA FÖH … OUN BAH KEH …!!!!
BI EY DEH BEH FANGAH LAH … AN BEH KAH EH MAH KONOH… KAH YEH …
Dans le MALI “Version IBK”,il ne faut surtout pas s’attendre a une justice selective dogo mais il va falloir aussi etre patient ,cette crise a atteind le Coeur du MALI donc son traitement necessite une attention minutieuse ,il se fera etape par etape:lol: 😆 😆 Apres la Decentralisation de KATI,aucune ville du MALI ne sera epargner 😆 😆 😆 Good day 😆 😆 😆 car j’ai l’impression que tu viens tu juste de te reveiller 😆 😆 😆 😆
KORO … DOUDOUBA …
DOGO NE DORT JAMAIS … C’EST DU TEMPS PERDU …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
AU FAIT KORO … TOI QUI EST BRANCHÉ … EST CE VRAI QU’ON DONNE DES MILLIONS AUX FEMMES DE MINISTRE CHAQUE MOIS …???
L’INFORMATION M’EST VENU DIRECTE DE LA SOURCE … ET CA M’INTÉRESSE ….PUISQUE N’ÉTANT PAS MARIÉ … J’ESPÈRE QUE MARIS DE MINISTRES ONT LES MEMES FAVEURS IRRESPONSABLES …
Moussa Ag,… IMPATIENT DE SAVOIR S’IL SERA MILLIONNAIRE EN NE FOUTANT RIEN …
Nous prions inchaallah pour que les conclusions de ces Etats Generaux de la Decentraliation ouvrent un boulevard de la paix car rien n’est plus conforme a la nature humaine que la paix.
AMEEEEEEN… KORO DOUDOUBA… AMEEEEEN…!!!
ET CA C’EST MÊME AVANT D’AVOIR LU … 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
MAIS KORO DOUDOUBA … ATT S’EST TRÈS MAL PRIS AVEC SON APPROCHE À LA PAIX … NON…???
BON … ON N’A PAS D’ARMÉE … ET ON N’EN AURA PAS UN DE SITÔT … DONC VIVE LA PAIX … !!!
EN TOUT CAS … J’AI TOUJOURS UN LARGE STOCK DE TIMBRES À VENDRE …
http://m.flickr.com/#/photos/79313524@N06/9487474721/
Moussa Ag,… WALLAYE … MOI J’AI TOUJOURS DU MAL À COMPRENDRE … POURQUOI CES FARFELUS DE KOREENS DU NORD DORMENT TRANQUILLE …
😆 😆 😆 😆 Dogofaring, allah kama kira kama il faut laisser les KOREENS DU NORD dormir tranquillement pour ne pas aggraver la situation 😆 😆 😆 😆 Please
😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Ok KORO DOUDOUBA …
Mais … ces KOREENS du nord me fascinent … vraiment quand ils défilent … on dirait UN PEUPLE … UN BUT … UNE FOI …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Moussa Ag,… ces cons de KOREENS du nord se ressemblent trop … même taille … même teint … memes visages …mêmes yeux ….
MON RÊVE DE TOUS LES JOURS
Je rêve d’une AFRIQUE, un continent prodige et vertueux, qui bouge et qui change au rythme du Tam-Tam et du balafon et aux pas chancelants d’un chameau qui blatère aveuglé par les brumes de vents d’un désert ardent.
C’EST PARCE QUE L’AFRIQUE DES ÉTATS ACTUELS N’EST PAS EN CONTINUITÉ AVEC L’AFRIQUE ANCIENNE ET QUE L’AFRIQUE DE L’INDÉPENDANCE S’EST MOULÉE DANS LA FORME DE L’ÉTAT TERRITORIAL COLONIAL, QU’AUJOURD’HUI LES PROBLÈMES ETHNIQUES SONT LES PRINCIPAUX MAUX QUI MENACENT L’AFRIQUE D’UNE IMPLOSION TOTALE.
Hier c’était [l’ivoirité] en Côte d’ivoire, aujourd’hui c’est la [touarèguenité] au Mali, et demain nous devons nous attendre à quoi?
Pourquoi des touarègues cherchent-ils un statut particulier au Mali? Pourquoi des touarègues cherchent-ils à s’auto-exclure du Mali?
C’est parce que nous les africains avons perdu notre histoire au moment de l’indépendance qui a vu naître des fractures très importantes dans le processus d’émancipation, que le peuple africain a plus que jamais besoin de retrouver sa vraie identité africaine.
PUTSCH MILITAIRE – RUPTURE BRUTALE – TRAGÉDIE
Avec l’arrivée des militaires au pouvoir dans plusieurs pays africains au moment de l’indépendance que le peuple africain s’est vu imposé une histoire nationaliste en rupture avec celle des premiers mouvements d’émancipation qui a vu naître les grands dirigeants africains tels que Lumunba, Modibo keïta ou Kwame Nkruma.
C’est parce que l’identité africaine est la base de notre culture et de notre histoire ancienne, que la notion des identités africaines sont complexes.
LES IDENTITÉS AFRICAINES SONT COMPLEXES
L’ethnie, l’ethnicité ou l’ethnisme apparaissent comme des catégories trop réductrices. Enfermer les africains dans un carcan ethnique est le pire service qu’on leur rendre. Les ethnies ne sont pas des essences, mais des processus. Affirmer <> aujourd’hui n’aura pas le même sens dans dix ans en voyant tant de conflits ethniques qui détruisent l’Afrique.
Il n’y a pas de destin ethnique. Mais l’ethnisme, dans sa forme RACISTE, a provoqué nombre de drames et de génocides en référence aux génocides rwandais et bientôt au Mali si l’ensemble des pays africains ne prennent pas des décisions fermes et responsables.
Il existe aujourd’hui des réseaux de groupes (Bokoharam, Ançar-dine, Aqmi..) qui se réfèrent à la religion ou à d’autres appartenances et qui échappent au cadre ethnique.
Ainsi le pseudo-concept monstrueux d'[ivoirité], qui vient a été inventé, est une sorte d’ethnisme national instrumentalisé politiquement.
LES AFRICAINS ONT UNE CAPACITÉ ÉTONNANTE à RECOUDRE LE TISSU SOCIAL.
LES GENS N’OUBLIENT PAS LES DRAMES MAIS LES INTÈGRENT DANS UN TEMPS DIFFÉRENT.
L’identité doit être une ouverture, surtout pas une fermeture. On est ceci aujourd’hui et peut-être cela demain. L’identité est un processus ou une valeur ajoutée et non une valeur imposée. Les peuls sont des éleveurs. Cette spécialité est constitutive de leur identité. D’autres sont des commerçants itinérants, hier animistes et aujourd’hui musulmans. Ce sont les Dioulas. D’autres parlent la même langue que les Dioulas mais ne sont pas des gens de voyage. Ils sont agriculteurs et païens : ce sont des Bambaras qui vivent sur les rives du fleuve.
Les touarègues sont des nomades du Sahara mais cela ne les rend pas moins maliens, nigériens, algériens ou mauritaniens que les autres peuples du Sahara. C’est cela qui aurait dû être le combat des touarègues du Mali : s’affirmer comme faisant partie intégrante d’une seule entité socio-culturelle
Les touarègues sont des nomades du Sahara mais cela ne les rend pas moins maliens, nigériens, algériens ou mauritaniens que les autres peuples du Sahara. C’est cela qui aurait dû être le combat des touarègues du Mali : s’affirmer comme faisant partie intégrante d’une seule entité socio-culturelle MALIENNE.
IBK tu vas dire la verite ici, In Sha Allah!
Tes predecesseurs ont fait cette decentralisation poussee et tu ne te genais pas a l’epoque pour dire qu’ils s’y prenaient mal. Maintenant on t’observe et on veut des resultats.
Ce qui me fait peur dans notre histoire, c’est quand on essaie de parler de reconciliation, RECONCILIATION AVEC QUI pour QUOI? Le Mali n’avait pas de probleme avec ses touaregs a ce que je sache, donc quand on veut mettre l’accent sur la reconciliation on se doit d’etre tres attentifs. Si on continue avec cette histoire de reconciliation, des questions legitimes vont etre posees a savoir qu’est ce que le Mali se reproche pour parler de reconciliation. Cherchons a avoir une entente avec ses etrangers qui se font passer pour des touaregs si on veut, mais de grace qu’on fasse tres attention avec l’emploi du mot reconciliation.
Oui a une DECENTRALISATION POUSSEE, mais les kidalois doivent faire attention a ce que ces narcos ne les isolent du reste du Mali pour pouvoir bien jouir de leur commerce criminel.
Salut Bougo
Moi, ce qui me gêne, c’est que les véritables “plaignants” et “revendicateurs” ne sont qu’une poignée, qui n’hésite pas à prendre les armes certes, mais une poignée quand même!
Or, on fait comme si les revendication de cette poignée de rebelles étaient celles du peuple touareg! (Les frustrations de nos frères Touareg, disait hier ibk!)
Cette attitude est très dangereuse car elle contribue à faire du mnla un interlocuteur BEAUCOUP PLUS GROS QU’IL N’EST EN REALITE! L’attitude sensée consistait au contraire à bien différencier fermement le peuple Touareg du Mali et ce ramassis de lâches sanguinaires et sans scrupules!
On sait pertinemment depuis le temps que faire des concessions avec les rebelles n’amènent que d’autres rebellions violentes chaque fois! Il fallait un langage de fermeté, ibk a choisi le contraire…
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