Visite d''ATT en France : L’immigration et la rébellion du Nord

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                 Après son accueil triomphal en terre française, le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a effectué plusieurs visites à l’intérieur. Il a été tour à tour reçu par l’Assemblée régionale de Rhône-Alpes et par l’ancien Président français Jacques Chirac. Il a ensuite déjeuné avec son homologue, le Président Nicolas Sarkozy, et terminé sa visite à l’Académie d’Outre-Mer de Paris où il a été fait membre associé.

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                Plusieurs questions étaient à l’ordre du jour, entre autres, la coopération franco-malienne. Le Chef de l’Etat a particulièrement évoqué, avec son homologue français, les problèmes de racisme dont les A fricains sont le plus souvent victimes.

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                Ils ont soulevé aussi celui de l’immigration, une question d’actualité qui préoccupe toute la communauté internationale, et plus particulièrement, le Mali qui en souffre énormément, avec, d’une part, la politique de“l’immigration choisie”, et d’autre part, la loi relative aux tests ADN. Au cours de ses interventions, le Chef de l’Etat malien a aussi défendu les axes prioritaires du Programme de Développement Economique et Social (PDES).

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                 Par ailleurs, il a rappelé que la réussite de ce programme passe nécessairement par la démocratie, sans laquelle la décentralisation ne pourra pas réussir au Mali. Il a salué la coopération décentralisée existant entre Rhône-Alphes de Lyon et Tombouctou.

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                Le Président Amadou Toumani Touré a déclaré que la“Cité mystérieuse” fait aujourd’hui face à d’énormes défis, tels que l’ensablement du fleuve Niger, la maîtrise de l’eau, l’aménagement des périmètres, la lutte contre la désertification… Pour relever ces défis, il a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers, en vue d’investir davantage au Mali.

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                Le problème le plus préoccupant, selon le Président de la République, c’est d’abord la question de l’immigration, et surtout, les images négatives que les Occidentaux ne cessent de véhiculer sur le continent africain. Comme si vivre en Afrique est synonyme vivre l’enfer.

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                “Les médias occidentaux donnent, de l’Afrique, l’image d’un continent de misère, de maladies, de corruption”, a clamé le Président ATT. Il a exhorté les partenaires européens à aider l’Afrique dans son développement, ce qui contribuera à lutter contre l’immigration.

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                S’agissant du problème de la rébellion, le Président de la République a souligné ses vives préoccupations, mais il s’est dit optimiste quant au maintien de la paix et de la sécurité de la région du Nord. Mais, en dehors de tout dialogue, le Président n’a pas exclu l’usage éventuel des armes pour défendre la paix et l’intégrité du territoire national.

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                 “Nous ne pouvons pas dire à nos frères de la nation de quitter notre propre territoire national. A la limite, nous avons une trêve que nous respectons et que eux mêmes respectent. Je pense que cette trêve doit nous donner le temps et les moyens de pouvoir trouver une solution pacifique. Je crois qu’elle est meilleure pour eux, pour nous, pour la communauté touarègue, pour le Mali, et surtout pour la sous-régon”, a déclaré le président ATT, ce 28 octobre 2007 à l’Elysée, avant d’informer que la France est disposée à fournir une aide matérielle à l’armée malienne. Aussi, le Chef de l’Etat a affirmé qu’il n’utilisera la force qu’en tout dernier recours.

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Hady BARRY

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