A peine nommé à la tête de la diplomatie malienne, le nouveau ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a vite pris les choses à bras le corps en vue de redonner un nouveau élan à la coopération qui existe entre notre pays et ses partenaires. C’est dans cette logique, qu’il a rencontré le lundi 21 juin 2021 dans son cabinet, le corps diplomatique accrédité au Mali. L’objectif de cette rencontre, selon le ministre Diop, est d’échanger avec ses diplomates accrédités au Mali sur la situation sociopolitique, sécuritaire et sanitaire du pays, surtout les sanctions dont le Mali fait l’objet depuis le 25 mai dernier. Mais aussi de les mobiliser pour la réussite de la transition.
A l’ouverture des échanges, avec les ambassadeurs, le ministre Abdoulaye Diop a exprimé la gratitude du Mali à l’ensemble de ses partenaires pour leurs sacrifices, la constance de leur engagement et leur accompagnement dans la recherche de solutions à la crise multidimensionnelle que vit le Mali depuis 2012. Il a également salué la poursuite de la coopération avec les partenaires, malgré les sanctions prises par certaines Organisations africaines et internationales, suite à l’avènement des nouvelles autorités à la tête de l’exécutif de la Transition.
Tout en prenant acte de ces mesures infligées à notre pays, selon le ministre Diop, il est important que la Communauté africaine, internationale prenne la pleine mesure de la situation particulière du Mali, plongé depuis 2021 dans une crise multidimensionnelle, un pays en guerre contre le terrorisme, menace qui aujourd’hui affecte les pays du Sahel, les pays africains et l’Europe. Les sanctions ne peuvent que fragiliser davantage notre pays et exposer la région, a signalé le ministre Diop, tout en demandant la compréhension de la Communauté internationale et une lecture plus réaliste et pragmatique des événements du Mali du 25 mai 2021. Nos efforts aujourd’hui doivent être concentrés sur la réussite de la Transition, a-t-il ajouté. Avant de réaffirmer la volonté des Autorités de la Transition, de respecter les engagements internationaux pris, notamment : l’organisation d’élections crédibles et transparentes aux échéances prévues, la mise en œuvre intelligente et efficiente de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la mise en œuvre des réformes institutionnelles, afin de doter le pays de structures de gouvernance crédibles, l’amélioration de la sécurité pour permettre le retour de l’administration sur l’ensemble du territoire.
Pour sa part, le doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Hassan Naciri, a signalé que la Communauté internationale n’a, à aucun moment abandonné le Mali. Il a ensuite renouvelé l’attachement des partenaires du Mali à l’intégrité de son territoire, son unité, sa sécurité et sa cohésion sociale.
Au sortir de la salle, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bert Ouvry, a dévoilé qu’il est important de maintenir leur accompagnement à la Transition parce qu’ils reconnaissent la place centrale du Mali dans la stabilisation de tout le Sahel et de toute la zone de l’Afrique occidentale.
AMTouré