Les relations entre l’Algérie et le Maroc qui n’ont jamais été bonnes se sont dégradées ces derniers jours suite à la désignation par l’Union Africaine de l’ancien guérillero du FRELIMO et ancien chef d’Etat Mozambicain, Joachim Alberto Chissano, comme envoyé spécial dans le dossier Saharaoui. Rabat voit dans cette nomination la main invisible de l’Algérie.
Rappel des faits : la première rixe entre les deux puissances du Maghreb apparaît en 1963, à propos du Tindouf. Ce que l’on a appelé à l’époque la guerre des sables est rapidement maitrisé grâce à la médiation efficace de l’ancien président Malien, feu Modibo Keita. De cette époque jusqu’à la crise du Sahara Occidental les deux voisins vécurent en paix. En 1975 les Espagnols évacuent le Rio de Oro, appelé aussi Sahara Espagnol, le Maroc décide de commun accord avec la Mauritanie de partager ce qui sera appelé désormais le Sahara Occidental. La Mauritanie occupe la partie sud. Mais rapidement avec le soutien de l’Algérie Ould Abdel Aziz crée le Front Polisario pour lutter contre les deux pays. Les Katibas (combattants), du Front Polisario entrainés et armés par l’Algérie infligent de lourdes pertes aux pays d’occupation avec une méthode qui relève du génie. Ils éteignent les phares des Land Rover, progressent dans l’obscurité pour échapper aux satellites causant de lourdes pertes au camp adverse. Par cette pratique ils semaient la terreur chez l’ennemi qui pourtant restait en alerte, l’arme au pied. Suite à deux faits d’arme contre la Mauritanie, cette dernière se retire. Le premier fait d’arme est l’attaque spectaculaire de la mine de cuivre de Zouerate où travaillaient des expatriés Français. Malgré la présence de quelques 1500 soldats la mine tombe entre les mains des Katibas, obligeant la France à monter l’opération « Lamantin », pour libérer ses compatriotes. Le deuxième fait d’arme est l’attaque en 1978 de la présidence Mauritanienne. Echappant à la vigilance des forces Mauritaniennes, 6 Land Rover équipées de canons passent par Nouadhibou, parviennent à Nouakchott et ouvrent le feu sur la présidence qui avait comme locataire Moktar Ould Daddah. Au retour les assaillants vont se heurter à une colonne de l’armée Mauritanienne dirigée par le Colonel Mohamed Kouna Ould Haidallah, tombeur de Moktar Ould Daddah en 1979, la chute de ce dernier met fin à la présence Mauritanienne. Avec le Maroc qui occupe la partie sud qui était Mauritanienne les combats se poursuivent jusqu’en 1991 où les Nations Unies s’impliquent par l’envoi de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Sahara Occidental). Pour le royaume chérifien, plus question de parler de Sahara Occidental, mais plutôt des provinces du sud avec Dakhla ex Al Aium, la capitale comme chef lieu de province. Le referendum d’auto-détermination est dans l’impasse.
Cette question du Sahara divise le continent
Cette question du Sahara Occidental a même divisé l’Organisation de l’Unité Africaine (la défunte OUA). Le Maroc se retire de l’organisation pour protester contre l’organisation panafricaine qui a reconnu le Front Polisario comme interlocuteur. En 1988 le Maroc et l’Algérie renouent les relations diplomatiques. Mais avec la désignation de Chissano par l’UA comme médiateur dans le dossier Saharaoui, la tension est montée d’un cran entre les deux voisins au point que le ministre Marocain des Affaires Etrangère, Salehedine Mançour a accusé l’Algérie d’être l’initiatrice discrète de cette nomination.
Cette division une aubaine pour le Mali :
Cette situation peut être mise à profit par le Mali pour résoudre la délicate question du nord.
En effet, le Mali a tout à gagner de cette crise. Etant donné que L’Algérie n’a jamais joué franc jeu avec le Mali, or elle est liée au Mali par une dette de sang. A titre d’exemple, c’est lors de la guerre de libération de l’Algérie qu’un éminent officier malien, le Colonel Youssouf Traoré a perdu son bras. Aussi, l’actuel président Algérien, Bouteflika a vécu pendant longtemps à Gao. Pendant que les soldats Maliens aidaient l’Algérie, elle acceptait que la France procède à son premier essai nucléaire dans le désert de Reggane. Apres il y aura d’autres essais dans le cadre de l’opération « GERBOISE BLEUE ». Alors que les autorités Maliennes refusaient de céder Tessalit aux Français. Il est d’ailleurs impensable que l’on puisse avoir un voisin aussi puissant militairement et ne pas dormir tranquille s’il n’y a pas anguille sous roche.
Du coté Marocain le jeu est encore plus franc. Pour preuve, durant l’occupation du nord, le Maroc a joué un grand rôle en faveur d’une intervention internationale au Mali pour lutter contre les terroristes. Mieux, les Marocains ont clairement fait savoir aux leaders du MNLA qu’ils doivent se reconnaitre dans la République du Mali. Sur le plan économique, ce sont des operateurs marocains qui ont repris nos banques en faillite et récemment, ils ont déboursé 180 milliards pour acheter la SOTELMA-MALITEL. On peut laisser l’Algérie faire son double jeu entre le Mali et les terroristes sous les couverts d’Hiyad Ag Ali pour maintenir notre confiance sur le Maroc, dans la réelle résolution de la crise avec honneur pour notre pays.
Badou S. Koba
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Mali, or elle est liée au Mali par une dette de sang
Mali, or elle est liée au Mali par une dette de sang
cette phrase ne faut jamais la répéter pauvre idiot jamais.
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