Pour une réforme de la diplomatie malienne

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Dans le cadre d’une   réforme diplomatique, nécessaire pour notre pays, l’État doit faire un diagnostic général de la diplomatie malienne, en identifiant ses principales faiblesses,  afin qu’il s’engage pleinement comme acteur dans les relations internationales pour  l’intérêt du Mali.   

-Maliweb.net- Une nation doit pouvoir assumer pleinement les deux dimensions de sa  souveraineté, à savoir  la souveraineté interne, qui permet à l’État de réglementer son ordre interne à travers  l’organisation de l’administration publique,  de la sécurité, de la défense nationale, de la  justice etc, et la souveraineté externe grâce à laquelle l’État peut s’engager pleinement comme acteur dans les relations internationales.

L’exercice des fonctions régaliennes dans la juridiction interne et externe est une expression intégrale de la souveraineté et de l’identité politique d’un État. L’État doit faire de la diplomatie un véritable outil en faveur de la défense et la promotion des intérêts du pays à l’étranger.Toutefois, il est nécessaire au préalable de rendre efficace la structure étatique chargée de la mise en oeuvre de la politique extérieure, la diplomatie, c’est-à-dire le ministère des affaires étrangères, par le recrutement de son personnel, basé sur la méritocratie.

Le président de la République est le premier responsable de la  politique extérieure, et celle-ci dans la pratique est mise en oeuvre par le ministère des affaires étrangères, à travers les ambassades, les missions permanentes,  les consulats et les consulats honoraires à l’étranger. Ce ministère régalien est “un domaine  réservé” du chef de l’État, qui ne peut pas nommer n’importe qui à ce poste et sur lequel il doit être très regardant.

Par ailleurs, les diplomates maliens à l’étranger doivent avoir un ensemble d’aptitudes, des qualités ou des vertus nécessaires à la réussite de leur mission. Et leur nomination doit se faire sans la pratique du clientélisme, du népotisme ou du favoritisme, et en dehors  de toutes considérations politiques. Mais la nomination du chef de mission est un choix exclusif du président de la République pour la mise en oeuvre de sa politique étrangère.

L’exemplarité de leur  comportement, tant personnel que professionnel, leur  altruisme concernant les  compatriotes en difficulté  doit être une exigence pour le rayonnement de la diplomatie malienne.

D’autre part, l’État doit beaucoup privilégier la tenue régulière de la conférence des ambassadeurs qui doit réunir chaque année tous les chefs de missions diplomatiques de par le monde. Une occasion pour le président de la République et le ministre des affaires étrangères de donner leurs orientations pour le travail de ces représentants à l’étranger et auprès des organisations internationales pour l’année à venir.

 

Moussa Danioko

 

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2 COMMENTAIRES

  1. La nomination du chef de mission relève du choix exclusif du Président de la République, oui, mais un choix qui doit s’opérer dans le respect des dispositions de la loi 84/54qui dispose que seuls les fonctionnaires du cadre des affaires étrangères ont vocation à représenter le Mali dans les missions diplomatiques et non des mécaniciens, des délinquants financiers, des chefs d agence de voyage.,des hôteliers et retraites de tout bord, IBK, i te an Togno, wa an t’a yaafa

    • Si c’est pour mettre un débutant comme Macron ou comme les Le Pen et de cet accabis, ce n’est pas la peine!

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