Le président Tunisien, Moncef Marzouki lors de sa visite officielle au Mali : « Nous partageons les mêmes défis sécuritaires… »

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Discours de SEM Mohamed Moncef MARZOUKI, President de la Republique de Tunisie, a l'Assemblee Nationale du Mali à l'occasion de sa visite de travail et d'amitié au Mali
Son Excellence Monsieur Mohamed Moncef MARZOUKI, Président de la République Tunisienne

Mohamed Moncef Marzouki, le président Tunisien a effectué en fin de semaine dernière, une visite d’amitié, de coopération et de travail au Mali avec une forte délégation, d’une centaine de personnes, constituée entre autres, de ministres, de chefs d’entreprise et d’Hommes d’affaires. Une visite qui a été marquée par un discours historique à l’hémicycle et la signature d’une dizaine d’accords de coopération entre le Mali et la Tunisie.

Il était 17h 44mn quand l’Airbus A320 transportant le président Tunisien et sa délégation se posait sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako-Sénou, le vendredi 20 juin dernier. A sa descente, il a été accueilli, par le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, le président de l’Assemblée Nationale, Issaka Sidibé, le premier ministre, Moussa Mara, les membres du gouvernement et plusieurs autres hautes personnalités.

« Quand la maison de votre voisin brûle, tâchez l’aider à éteindre le feu ». Le président Tunisien, Mohamed Moncef Marzouki semble avoir bien compris ce dicton populaire, aussi vieux que le monde, à l’instar de plusieurs autres présidents africains. Pour cause, dans son discours prononcé à l’Assemblée Nationale du Mali, le samedi 21 juin dernier, en marge de sa visite dans notre pays, il a été on ne peut plus clair. Selon lui, le Mali et la Tunisie ont non seulement les mêmes soucis sécuritaires, mais aussi les mêmes défis démocratiques et économiques à relever. « Nous partageons les mêmes défis sécuritaires puisque nous faisons face aux violences des groupes armés qui s’en prennent à nos valeurs, au système démocratique que nous avons librement choisi », dit-il. Avant d’ajouter que, les peuples tunisien et malien partagent les mêmes valeurs culturelles, religieuses et le même attachement à la démocratie. Mais aussi, dit-il, le même projet d’une Afrique libre, prospère et digne. Avant de rappeler que, « la Tunisie achève la période transitoire qui a suivi la mise à bas de la dictature et le triomphe de la révolution du Jasmin, la révolution du 17 décembre 2010, celle- la même qui a initié le printemps arabe ». D’où l’occasion pour lui d’affirmer que le peuple Tunisien est le mieux placé pour comprendre les problèmes auxquels le peuple Malien est confronté aujourd’hui. Par ailleurs, le président Tunisien, Mohamed Moncef Marzouki, affirme croire profondément en la capacité du peuple malien à relever avec courage et dignité les défis de l’heure. A savoir : la stabilisation du septentrion, la consolidation de la démocratie et le progrès économique.

Celui que d’aucuns qualifient de pionnier de la démocratie a, dans son allocution, réitéré le soutien de son pays en faveur de la mise en œuvre du plan de relance durable du Mali, initié par la communauté internationale à la conférence de Bruxelles le 15 mai 2013.

Mieux qu’une simple visite de fraternité et d’amitié, le président Tunisien a fait de ce périple malien, un véritable brassage économique et social. Ainsi, il est venu au Mali avec une forte délégation, d’une centaine de personnes, constituée, entre autres, d’Hommes d’affaires, de chefs d’entreprise et de ministres en vue de signer plusieurs accords de coopération avec le Mali. Dans la foulée, une bonne dizaine d’accords de coopération, relatifs à plusieurs domaines, ont été scellés, entre la Tunisie et le Mali. L’agriculture, les mines, la géologie, les hydrocarbures, la culture, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, les télécommunications, le commerce, les assurances ont été les différents secteurs concernés.

Tunisie-Mali, un défi commun, un lien historique !

Quant au président de l’Assemblée Nationale du Mali, Issaka Sidibé, il dira pour sa part que, la Tunisie et le Mali ont en commun de sortir d’une transition et d’impulser la reconstruction du tissu social et économique. Avant de rappeler que c’est la Tunisie et l’actuelle république du Sri Lanka qui ont parrainé l’admission de la jeune république du Mali aux Nations unies, le 28 septembre 1960 après l’éclatement de la fédération du Mali.

Faut-il, le rappeler, le président tunisien est à sa deuxième visite officielle au Mali après celle qu’il a effectuée le 19 septembre dernier à l’occasion de la cérémonie d’investiture du président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta.

Lassina NIANGALY

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