Mouammar KADAFI encore en visite au MALI : rnUn panafricaniste arrive ce matin à Bamako

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Un adage africain dit que « un seul chasseur tue un éléphant, mais toute une communauté s”en nourrit ». II faut reconnaître que l”idée de l”Union tire ses origines du panafricanisme, dont l”idée remonte aux auteurs comme J. Booth (1897), W.E.B. Dubois (1915, 1940),  P.K. Isaka (1906), A.B. Xuma (1932), Arthur P. Davies (1953) etc. Elle a été reprise plus tard par les pères fondateurs de l”OUA, au nombre desquels figure principalement le Dr. Kwame N”Krumah. Il faut rendre hommage au Colonel Kadhafi d”avoir pris à bras-le-corps ce rêve pour en faire une réalité aujourd”hui. Il a dépensé beaucoup d”énergie et contribué financièrement à la mise en place de cette Union. Cela est une réalité, car « on ne cache pas le soleil avec la main », selon un autre adage africain.rn

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L”OUA était composée de 53 membres et la création de l”Union n”a pu se faire que parce qu”il y a convergence d”aspirations de tous les États membres de l”OUA.

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Kadhafi a  réussi là où, 40 ans plutôt, l’Osagyefo Kwame N’krumah a dû battre en retraite, face à Houphouët Boigny, Senghor et leurs alliés ? C’est du moins la conclusion que l’on peut tirer, après l’adoption à l’unanimité par le 36e sommet de l’OUA, du traité d’union africaine proposé par le colonel Kadhafi.

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. En effet, grâce aux efforts inlassables du leader libyen, l’ Afrique s’est fixé des objectifs identifiés et clairs vers lesquels doivent désormais tendre tous les efforts. Ces objectifs sont, entre autres, un Parlement africain, un Conseil exécutif, une Cour africaine de justice, une monnaie commune et une banque centrale africaine. En somme, une Union africaine à l’image de l’Union Européenne..

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Les chefs d’Etats présents étaient divisés entre les tenants de la thèse de» l’union tout de suite» comme la Libye, et ceux qui pensent qu’il faille aller par étapes, et que pour le présent il fallait se limiter à renforcer les organisations sous-régionales comme la CEDEAO et la SADEC. On retrouve dans ce second camp des pays comme l’Afrique du sud, le Nigeria ou le Gabon.

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A ce niveau il est important de préciser que toute l’histoire de l’Afrique post-coloniale ne militait pas en faveur des tenants du second camp. En effet, du Conseil de l’entente à l’UEMOA, en passant par l’UMA et la SADEC, l’Afrique indépendante a expérimenté toutes les formes de regroupements possibles à l’échelle d’une région. Mais quels sont les résultats ? Aucun acte notoire n’a été posé dans le sens d’une véritable union régionale ou sous-régionale.

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La fameuse monnaie unique de la CEDEAO n’a jamais vu le jour. Les frontières héritées de la colonisation, véritables rideaux de fer, n’ont jamais facilité la libre circulation des biens et des personnes. Le micro-nationnalisme, les intérêts égoïstes, les conflits frontaliers et fratricides n’ont, au contraire contribué qu’à éloigner davantage le rêve que nourrissait l’Osagyefo. Finalement, les différents Etats ont cessé de croire à des organisations régionales et sous-régionales inefficaces, pour se recroqueviller sur leur potentialités économiques internes réduites, compromettant ainsi toute chance d’un véritable décollage.

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Aujourd’hui, après 40 ans de vaines tentatives d’intégration régionale et sous-régionale, il était temps de réhabiliter N’krumah en concrétisant l’idéal panafricain pour lequel il s’est battu toute sa vie.

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Du reste, l’évolution du monde montre aujourd’hui, plus que jamais, que les pères du panafricanisme avaient raison ; eux qui, à l’époque déjà voyaient la force de l’Afrique à travers son union : «s’unir ou périr», avaient-ils prédit. Même les Etats les plus puissants ont fait leur, cette vérité en se regroupant en Etats-Unis, Union Européenne autres structures comme l’ALENA. Si donc les grands s’unissent devenir plus forts, pourquoi l’Afrique irait-elle à contre-courant de l’histoire ?

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Même si certains chefs d’Etats et de gouvernement n’ont fait qu’une simple profession de bonne intention en adoptant le projet de traité d’union proposé par Kadhafi, il faut au moins reconnaître au guide libyen d’avoir eu l’initiative de poser, avec sérieux, un débat que la défunte OUA a toujours renvoyé aux calendes grecques.

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Certes, les Africains ne deviendront pas tout de suite des citoyens d’une nation-continent, du simple fait de l’adoption de ce traité, mais il y a tout de même lieu de reconnaître que c’est une nouvelle opportunité à saisir, si nous ne voulons pas que l’Afrique serve de réservoir de main d’œuvre bon marché à la mondialisation. Une réédition de l histoire …

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