Au ministère des affaires étrangères, le feu couve désormais sous la cendre. Surtout, avec les récentes nominations opérées par le conseil des ministres du 16 février dernier, au niveau des représentations consulaires de notre pays à l’étranger. D’où le lieu pour les travailleurs de ruminer leur colère en boycottant le travail pendant une journée. Car, estiment-ils, qu’avec ces nouvelles nominations la diplomatie malienne est en danger.
Le conseil des ministres qui s’est réuni à Koulouba sous la présidence du président Amadou Toumani TOURE a procédé à la nomination de certains militaires, au niveau du département des affaires étrangères, aux postes de conseillers consulaires dans certains consulats du Mali à l’étranger.
rnEn effet, après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le conseil a procédé à la nomination des colonels, des lieutenants colonels et des contrôleurs généraux de la police comme conseiller au consulat du Mali à Dakar, Ouagadougou, Alger, Tripoli….
La nomination de ces militaires au niveau de ces représentations consulaires est contestée par les travailleurs du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. En bloc. A tel point que les travailleurs du département ont boycotté le travail.
rnPour les fonctionnaires du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, ces postes doivent leur revenir de droit et non aux militaires.
Selon certaines indiscrétions, c’est une volonté manifeste de Koulouba, depuis un certains temps de caser des potes à certains postes jugés stratégiques. « La plupart des promotions au niveau du département des affaires étrangères revient aux militaires proche de Koulouba», nous confie une source qui a requit l’anonymat.
En tout cas, ces nominations sont à tel point que le conseil des ministres du 23 février dernier s’est penché, spécialement, sur la Réforme entamée par l’Etat au sein de l’Administration. Avant d’adopter un projet de loi portant sur le statut particulier des fonctionnaires du cadre des affaires étrangères.
Il s’agit là de faire la relecture du statut particulier du cadre des affaires étrangères en vigueur depuis 1984 relatif à la mise en œuvre des recommandations de la 10ème Conférence des Ambassadeurs du Mali tenue en 2006. Cette conférence a ouvert l’accès de la carrière diplomatique à des spécialités externes à la profession de travailleurs au sein de la diplomatie. D’où, le ras-le-bol du Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères (Syltae).
Pour l’heure, l’affaire est mise en veilleuse au niveau du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. Mais, elle suscite toujours des contestations au niveau des démembrements des affaires étrangères.
rnEn attendant, il y a une tempête autour du crâne de Moctar Ouane
rnNous y reviendrons !
rnBaba Ahmed
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