La semaine écoulée, l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dietrich Becker était face à la presse. Selon le diplomate allemand, son pays tient beaucoup au Mali. Pour preuve, il a été le premier pays à reconnaitre la souveraineté de notre pays. Au-delà de cette reconnaissance symbolique, l’Allemagne y a investi beaucoup dans des secteurs clés comme : la décentralisation, l’assainissement et la fourniture d’eau potable…
A en croire le diplomate, la coopération allemande bilatérale s’aligne dans toutes ses interventions sur la politique et les programmes sectoriels nationaux. Sur le plan multilatéral il soutient le développement du Mali par sa contribution importante aux fonds suivants : le Fonds Européen de Développement (FED), dont l’Allemagne est le plus grand contributeur, le FMI (Fonds Monétaire International), la Banque Mondiale, la BAD (Banque Africaine de Développement), ainsi que d’autres organisations des Nations Unies.
Selon M. Becker, plus de 100 projets et initiatives de la coopération allemande sont mis en œuvre au Mali pour un coût total de 430 millions d’euros. « Il y a tout juste trois semaines, deux nouvelles conventions bilatérales ont été signées. L’Allemagne a bien élargi son engagement au Mali, mais trois axes principaux sont maintenus : la décentralisation, l’agriculture et l’eau. Les projets de la coopération allemande sont mis en œuvre par de nombreux acteurs, comme par exemple la Welthungerhilfe, la Confédération allemande pour l’éducation des adultes, la GIZ, la KFW, BORDA et Arche Nova ou encore les organisations Care International, Plan International et Caritas International », a rappelé, le diplomate. Et d’ajouter que la coopération a été élargie depuis la crise du nord, où opèrent près d’ un millier de soldats d’allemands.
Aux dires de l’Ambassadeur, les ONG Allemandes participent aussi activement à la création de nouvelles infrastructures, notamment des écoles et centres de santé.
L’Allemagne, confie-il, participe depuis début 2013 aux actions de la MINUSMA avec un contingent de près d’un millier de soldats déployés à Gao et Bamako, et des dizaines de policiers dans le cadre d’UNPOL. Quatre hélicoptères de combat « Tigre » et quatre hélicoptères de transport « NH-90 » sont affectés à cette mission. Il a par ailleurs salué la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les groupes signataires de l’accord de paix et de réconciliation.
En réponse à la question d’un journaliste par rapport à la position de la France à Kidal, il a juré que la France n’a aucun intérêt à ce que le Mali se divise. Selon lui, c’est le contraire qui arrangerait la France. Et de répliquer ‘’le vrai problème du Mali, est celui de l’emploi’’.
Para rapport à son point de vue sur le départ de la MINUSMA évoquée par certains maliens, il répond que sans la MINUSMA, la cohabitation allait être impossible à Gao. Et que ce serait un KO total, la fin du Mali conclut, M. Becker.
KANTAO Drissa