Lien diplomatique entre le Mali et la France

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A la fin du dix-neuvième siècle, alors que les puissances européennes s’adonnent à l’impérialisme et se constituent de vastes ensembles coloniaux, la France se lance à la conquête de l’Afrique. Elle avance le long du fleuve Sénégal.

Le Soudan français est créé par décret le 18 août 1890. Il est intégré en 1895 à l’Afrique-Occidentale française. L’armée française prend Sikasso en 1898 et capture Samory Touré la même année, ce qui marque la fin de la conquête française.

Les Français développent l’agriculture par l’intermédiaire de l’Office du Niger. Les productions exportées ont augmenté du fait de l’intervention française.

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la puissance française est affaiblie. Les nationalismes s’affirment dans tout l’empire colonial. En 1946, le Rassemblement démocratique africain est créé à Bamako.

Le 28 septembre 1958, 97% des électeurs du Soudan français votent en faveur de la création d’une République soudanaise au sein de la Communauté française. L’indépendance de la République du Mali est proclamée le 22 septembre 1960.

Les relations entre la France et le Mali à l’époque contemporaine sont complexes, et elles évoluent pour quitter le cadre néocolonial de la Françafrique. Les deux pays sont unis dans leur lutte contre le terrorisme. Afin de contenir la progression d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique, la France a déployé 4 000 soldats au Mali en 2012, dans le cadre de l’opération Serval, chiffre qui a pu monter à 5 100 avec l’opération Barkhane.

La France compte une importante diaspora malienne.  La France et le Mali sont membres de plein droit de l’Organisation internationale de la francophonie. Le Mali et la France entretiennent des relations étroites et confiantes tant pour des raisons historiques et culturelles que du fait de la présence en France d’une importante diaspora malienne. Les relations politiques se sont densifiées ces dernières années et comptent de nombreuses visites bilatérales. Les relations entre la France et le Mali désignent les relations diplomatiques s’exerçant entre la République française d’une part et la République du Mali de l’autre. Ces relations sont spécialement animées par un traité de coopération en matière de défense signé à Bamako le 16 juillet 2014

Le Mali continuera-t-il toujours avec la France sous le même format ?

Cette relation, est ancienne, solide. La France reste le principal partenaire économique du Mali : 1er employeur direct privé, 1er en nombre d’entreprises présentes sur le sol malien, principal contributeur étranger aux recettes de l’État (20 % au total), 2e investisseur après les miniers.

Les projets et investissements entre secteurs privés français (Medef international) et maliens (CNPM) sont nombreux et se font dans le cadre d’une relation ancienne et équilibrée de confiance.

Dans le domaine de la sécurité, la France participe aux missions européennes de formation et de conseil EUTM Mali (forces armées) et EUCAP Sahel Mali (forces de sécurité intérieure).

À titre bilatéral, la France met à disposition des coopérants militaires et soutient l’École du maintien de la paix de Bamako et l’École militaire de Koulikoro. Elle appuie la montée en puissance des forces armées maliennes, notamment dans le cadre de l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel.

Au-delà du domaine militaire, la France appuie également le retour de l’ensemble des services de l’État malien sur son territoire.

Pourront-ils maintenir cette relation ?

En février 2020, les propos de l’ambassadeur du Mali en France provoquent un incident diplomatique : ce dernier se plaint d’un comportement déplacé dans les « Pigalle de Bamako » de membres des forces armées françaises, mettant par ailleurs en avant « un « ressenti au sein de la population » vis-à-vis de la présence militaire française, notamment faute de victoires plus probantes ». La commission sénatoriale devant laquelle l’ambassadeur s’exprimait lui reproche la « stigmatisation de l’armée française à travers des comportements certainement vrais de certains soldats ». Après la convocation de l’ambassadeur au ministère français des affaires étrangères, le ministre malien homologue se déplace à Paris et se désolidarise de son ambassadeur, estimant que « les militaires français font honneur à la Nation ».

Dans le contexte de coup d’État au Mali du 24 mai, les relations diplomatiques entre les deux pays connaissent un regain de tension en septembre et octobre 2021. Celui-ci puise ses racines dans la condamnation de la part du Premier ministre malien Choguel Maïga du retrait de la force Barkhane du pays africain, que le chef de gouvernement a qualifié d’« abandon en plein vol » lors de la 76HYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=76e_session_de_l%27Assembl%C3%A9e_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_Nations_unies&action=edit&redlink=1″eHYPERLINK “https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=76e_session_de_l%27Assembl%C3%A9e_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_Nations_unies&action=edit&redlink=1” session  de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le 28 septembre 2021. Le surlendemain, Emmanuel Macron, « choqué » et vexé, rétorque à ces allégations « inacceptables » qu’il décrit comme une « honte » et renchérit en déclarant que « ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement ».

En réaction, la junte malienne convoque l’ambassadeur français à Bamako, Joël Meyer, le 5 octobre 2021, pour lui manifester formellement son mécontentement. Dans la foulée, le ministère malien des affaires étrangères, dirigé par Abdoulaye Diop, publie un communiqué protestant contre les « propos inamicaux et désobligeants » d’Emmanuel Macron. Ces évènements s’inscrivent dans un contexte diplomatique compliqué pour la France, affairée dans la crise des sous-marins australiens et les tensions avec l’Algérie voisine. On peut également y voir l’influence de la Russie, qui se voit confier des contrats de sécurité au Mali

Le gouvernement putschiste déclare le 31 janvier 2022 que l’ambassadeur de France est sommé de quitter le Mali. Le Mali et la France qui maintiennent des relations historiques, arriveront-ils à trouver un compromis et redevenir comme avant ?                                           Assitan DIAKITE

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3 COMMENTAIRES

  1. Cet écrit est positif car le ton est apaisé..
    Mais penser que les responsables français sont évoquer un contexte diplomatique compliqué c’est très exagéré…Les dirigeants français sont dans beaucoup d’autres préoccupations que le Mali, les sous marins
    et l’Algérie..
    Le Mali ne sera bientôt plus une préoccupation et tant mieux car autant de morts ,d’ardeur de financement de mobilisation pour une telle ingratitude assortis de mensonges fait penser que vous êtes
    descendu au mauvais étage d’un bouge sordide..
    Mais l’histoire est écrite … La France a sauvé le Mali en 2013 …Et que ce pays a pu fonctionner grâce à cela après il y a eu toutes les manipulations des rêveurs de mauvaise foi

  2. On pourrait ajouter que le Mali,et la France avaient fait le jumelage entre de nombreuses villes maliennes et de nombreuses villes françaises..(SEGOU avec Angoulème//Quetigny avec Koulikouro//Viroflay avec Kolokani..Angers avec Bamako..etc)
    j’ai des amis basés a Saintes ville jumelée à Tombouctou…Un maire de cette ville avait mis en place ce jumelage et amoureux de l’Afrique il a fait venir dans sa ville des Africains de divers pays
    Personnellement je me souviens des chanteurs Maliens Amadou et Mariam et du titre “Un dimanche à Bamako”
    Quel gâchis .
    Peut-on croire à un coup de baguette magique dans un pays immense en développement ? ..Même
    5 ans ne suffiraient pas pour faire disparaître toute la corruption dans un pays qui a du potentiel mais pas assez d’argent pour faire que tous les fonctionnaires gagnent correctement de quoi faire vivre leur famille

  3. LE MALI A BIEN EXISTÉ AVANT 1800 ! CESSONS DE REPERER NOTRE HISTOIRE AUX INVASIONS COLONIALES ET AUX DJIHADS COLONIALES ARABES !

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