Nous n’attendrons pas le verdict de la Cour constitutionnelle pour nous interroger sur ce qui pourrait bien advenir, pour le Mali des cinq années à venir, le tandem ATT-Sarkozy. Le scrutin d’hier dimanche consacre un long et tumultueux cheminement d’un homme vers la plus haute fonction en France. Pour Nikolas Sarkozy ce fut un sacre. Pour ATT, ce fut la confirmation, juste une semaine avant.
Les vicissitudes de l’histoire ont fait que les deux peuples, malien et français, se sont plusieurs fois rencontrés. L’un se frottant à l’autre souvent avec jaillissement d’étincelles. Peuple bâtisseur d’empire mais aussi peuple colonisé. Mais trop fier, le Mali n’a jamais, ni baissé la voix ni courbé l’échine. Personne ne sera surpris que demain, le Mali prenne la tête d’une fronde contre la France de Sarkozy pour plus de respect, de considération, de partage et d’équité entre l’Afrique et son ancien colonisateur.
Mais revenons à ATT-Sarkozy. Les deux hommes se connaissent peu ou proue. Le personnage Sarko, de part sa nature et ses idées grégaires, a été celui à cause de qui nombre de Maliens de France font aujourd’hui la guerre à leur président, ATT. Ils disent ne plus retrouver en ATT ce Mali fier, digne et debout face à la France. ATT a, au cours de cette élection du 29 avril, payé au prix fort pour ses accointances avec Sarkozy. En effet, comment le dire autrement quand, c’est au Mali que le ministre de l’Intérieur de France qu’il fut, est venu faire la promotion de sa «Loi de l’immigration choisie». Promotion d’une loi tant décriée certes par les Africains mais aussi, agitation par le ministre Sarkozy d’une idée forte, lancée ici à Bamako, selon laquelle, la France n’a pas besoin de l’Afrique. Le président ATT n’avait pas eu à redire, sauf à se convaincre que le Mali d’hommes de valeurs et d’hospitalité est prêt à recevoir qui le veut.
C’est en cela que la venue de Sorkozy au Mali a été une nouvelle page ouverte dans les relations entre les deux pays. Le président ATT a certes pâti, dans l’opinion publique malienne, de l’arrivée de Sarko au Mali. Mais, l’histoire est faite pour être écrite. Et l’épisode ATT-Sarkozy est promise à un avenir d’au moins cinq ans. Au cours desquels, nous l’espérons, ce sera le triomphe de la vérité, du respect mutuel et de la générosité.
Le nouveau président de la France, en occurrence Sarkozy, a été clair à dire qu’il enterre l’époque où un président Africain et président français se tutoient. Mais, il s’est dit partisan d’une Afrique qui se respecte, qui respecte ses citoyens. Une Afrique de la bonne gouvernance et de la transparence. Autant de domaines dans lesquels le Mali excelle. Mais, de là à dire que le Mali, pays d’hospitalité légendaire doit renoncer à l’émigration, juste pour faire plaisir à un Sorkozy. Avouons qu’il y a quelqu’un qui se trompe, lourdement
Belco TAMBOURA
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