Le ministre Moctar Ouane à propos de la grève du SYLTAE :\Je reste ouvert à toutes négociations\""

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Depuis hier mardi 22 février, le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) observe une grève jusqu’à la satisfaction de ses doléances. Compte tenu de cette situation, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, a rencontré la presse afin de donner d’amples informations sur certains points mentionnés dans les doléances des grévistes. Au cours de cette rencontre, le ministre Moctar Ouane s’est dit ouvert à  toutes  négociations. Avant de rassurer les syndicalistes qu’il n’y a aucune règle discriminatoire au sein du département  contrairement à ce que pensent certains d’entre eux.

Comme annoncé, la grève du Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) au ministère des Affaires étrangères a effectivement démarré hier. Elle n’a pas été largement suivie, puisque le département fonctionnait normalement, au demeurant, à l’image des représentations diplomatiques du Mali. En bon diplomate, le ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, a rencontré les journalistes dans la matinée. Au cours de la séance d’échange, le ministre Moctar Ouane s’est dit prêt pour le dialogue afin qu’un terrain d’entente soit trouvé  pour désamorcer définitivement la crise. Pour lui, il faut procéder à des négociations en vue d’atteindre l’objectif visé par le département face aux nombreux défis qu’il doit affronter en 2011.

Le chef de la diplomatie malienne a, par ailleurs, affirmé que sur les 27 points de  revendication du SYLTAE, seuls deux points n’ont pas encore trouvé de satisfaction. A savoir, la relecture des textes relatifs aux primes et indemnités et l’adoption d’un statut autonome pour les travailleurs du département. Et pourtant, le syndicat avait exigé un chronogramme détaillé des deux points dans un délai de trois mois.

Concernant l’adoption du Statut autonome, le ministre Moctar Ouane a affirmé que la satisfaction de son département réside dans l’approbation par le Conseil supérieur de la Fonction publique et l’adoption par la réunion interministérielle du 2 décembre 2010 du nouveau projet de Statut particulier du Cadre des Affaires étrangères.  "Ce projet fera l’objet d’un examen du  Conseil des ministres d’aujourd’hui pour son adoption. Une fois adopté,  ce nouveau Statut organisera mieux l’accès et le déroulement de la carrière diplomatique et donnera plus de sécurité aux agents. C’est un acquis qu’il faudra sans doute, consolider et nous y oeuvrons ensemble au fil des ans et des générations" a-t-il souligné. 

A cela vient s’ajouter l’adoption par le Conseil des ministres du 13 novembre 2010 de projets textes relatifs à la réorganisation du ministère. Une décision qui consacrera  la modernisation du département à travers, d’une part, une nouvelle architecture reposant sur la création de directions géographiques et opérationnelles avec des compétences transversales, et, d’autre part, sur le renforcement des directions techniques existantes.

Concernant la relecture des textes relatifs aux primes et indemnités, le ministre a  révélé que le syndicat réclame une indemnité de 900 000 FCFA et 250 litres d’essence pour les cadres du département. Le ministre n’a pas donné d’assurance quant à la satisfaction de cette doléance. "Au cours de nos différentes négociations, le département leur avait proposé une indemnité de 80 000 FCFA" a laissé entendre le ministre. Pourtant, lors de son adresse au personnel du département à l’occasion de la présentation des vœux, le ministre Moctar Ouane  avait déclaré qu’après de longues, patientes et difficiles négociations, et sur la base du Protocole d’accord entre le gouvernement et le Syntade, cette question trouvera satisfaction au courant du premier trimestre 2011, c’est-à-dire au mois de mars.

 "Vous pouvez continuer de compter sur mon engagement personnel  à poursuivre l’effort de réhabilitation du ministère et la sécurisation du personnel, et ce conformément au contrat de confiance que j’ai passé avec vous lors de ma prise de fonction. Je reste toujours ouvert pour toutes tentatives de négociations. Que les syndicalistes sachent qu’il n’y a aucune règle discriminatoire au sein du département  contrairement à ce pensent certains d’entre eux. Il s’agit, en fait, de préserver la paix, l’entente et la cohésion".

Signalons que cette grève n’a pas été suivie par 90% du personnel du département et des ambassades.

                                      Bandiougou DIABATE

 

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