La diplomatie malienne fait aujourd’hui la fierté de notre pays. Une dplomatie restée fidèle aux principes directeurs de la politique extérieure fixée par les pères de notre indépendance (panafricanisme, non alignement, non ingérence dans les affaires intérieures, respect de la souveraineté) et qui contribue de manière significative au développement national en s’adaptant continuellement aux mutations intervenues dans le monde. C’est ainsi que, sous la houlette de Moctar Ouane, les accords de financement bilatéraux, pour cette année 2010 seulement, sont estimés à plus de 130 milliards de FCFA. Et plus de 1065 milliards de Fcfa, nécessaire au financement de "l’Initiative 166" destinée à accélérer l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans les 166 communes les plus vulnérables de notre pays, sont attendus en perspective.
La politique extérieure du Mali est conduite par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique nationale dans les domaines des relations extérieures et de la coopération avec les Etats et les organismes étrangers.
C’est ainsi que depuis son arrivée à la tête de la diplomatie malienne, Moctar Ouane a propulsé, une fois de plus, cette diplomatie en dépit d’un contexte international difficile marqué par des chocs exogènes liés aux crises financières et énergétiques mondiales. Même si l’heure du bilan n’a pas encore sonné, force est de reconnaître que la diplomatie malienne se distingue, depuis plusieurs années, par ses performances et ses prouesses. Celles-ci ont trait à l’affirmation de la présence du Mali dans les foras internationaux, à la mobilisation record des ressources extérieures et à la structuration du dialogue politique entre notre pays et ses partenaires extérieurs.
Renforcement du dialogue avec les partenaires techniques et financiers
La diplomatie malienne s’est illustrée ces dernières années par un niveau record de mobilisation de ressources extérieures (prêts bilatéraux à taux très concessionnel, accords de dons et subventions) auprès de partenaires bi et multilatéraux. Ce travail de diplomatie économique a été rendu possible grâce à la qualité du dialogue politique que le département des Affaires étrangères entretient avec les partenaires techniques et financiers.
Comme exemple, on peut citer la signature avec le Système des Nations Unis la Note conceptuelle portant sur la réforme du système des Nations Unies au Mali. Par ailleurs, le Mali et l’Union Européenne ont procédé, le 18 mars 2009, à la signature de trois conventions de financement d’un montant de 208, 4 milliards FCFA, au titre du 10ème FED dont l’enveloppe globale est de plus de 371 milliards de FCFA, pour la période 2008-2013.
Au titre des perspectives, la diplomatie malienne participe au plaidoyer pour la mobilisation d’environ 1065 milliards de Fcfa, soit 2,130 milliards de dollars US, nécessaire au financement de "l’Initiative 166" destinée à accélérer l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans les 166 communes les plus vulnérables de notre pays. C’est dans ce cadre que le gouvernement a organisé, en partenariat avec le PNUD, le 23 septembre 2009 à New York, un Forum sur ladite Initiative placé sous la présidence du ministre Moctar Ouane.
Une coopération bilatérale dynamique :
Les accords de financement signés avec les bilatéraux, depuis janvier 2010, sont estimés à plus de 130 milliards de FCFA. D’autres accords non financiers signés avec des pays amis ont trait à la suppression de visas, à la non double imposition en matière d’investissements et à la libre circulation des personnes et des biens. Les accords de financement sont destinés prioritairement aux secteurs sociaux de base tels que la santé, l’éducation, l’assainissement, l’accès à l’eau potable, le développement social, la formation professionnelle, ainsi qu’aux secteurs productifs (finance, agriculture, infrastructures routières, aménagements hydro-agricoles, développement rural etc.).
Une Présence affirmée sur la scène internationale
Sous le leadership du Président Amadou Toumani Touré et suivant ses instructions éclairées, la diplomatie malienne, sous la conduite du ministre Moctar Ouane, s’est illustrée dans les fora internationaux par sa capacité de propositions et d’actions. Cette présence de qualité sur la scène internationale a eu pour corollaire le renforcement de la crédibilité de notre pays en termes d’écoute et de confiance de ses partenaires dont le cercle ne cesse de s’élargir. En effet, la coopération bilatérale a été marquée par l’ouverture récente à Bamako de sept (7) nouvelles Ambassades, représentants de pays qui sont des acteurs majeurs de la scène internationale. Il s’agit du Japon, du Brésil, de l’Espagne, du Danemark, du Venezuela, de la Turquie et de l’Inde. Outre son Bureau de Coopération, la Suède a procédé à la nomination d’un Ambassadeur résident au Mali qui a pris fonction le 9 novembre 2010. La Suisse et la Belgique pourraient suivre la dynamique en érigeant leurs bureaux de coopération en Ambassade.
Dès lors, faut-il parler de printemps pour notre coopération bilatérale ? Une chose est sûre, la vitalité de notre diplomatie bilatérale et l’estime dont jouit le Mali sur la scène mondiale sont effectivement attestées par la présence à ses côtés de la quasi-totalité des pays émergents et de l’ensemble des grandes puissances mondiales. Car avec la réouverture de l’Ambassade de Grande Bretagne au Mali en avril 2010, Bamako abrite désormais les chancelleries des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la France, la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et la Russie. Autant dire tous les grands décideurs de la planète. Quant à Mali, il adapte constamment son outil diplomatique aux mutations en cours dans le monde et à la prise en compte des intérêts politiques, économiques et sociaux du pays. Il dispose actuellement d’un réseau diplomatique dense de 42 Ambassades et de 12 Consulats Généraux couvrant tous les continents. Les nouvelles créations diplomatiques et consulaires sont New-Delhi, Madrid, Brasilia, Ganzhou (Chine) et Douala.
Au plan de la diplomatie multilatérale, le Mali a participé activement aux différentes rencontres, tenues ces dernières, par les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO, de l’UEMOA (dont il assure la présidence en exercice), l’OMVS, la CEN-SAD, I’OCI, et le Mouvement des Pays Non-Alignés.
Bandiougou DIABATE