«Si un bienfait ne se récompense pas toujours, il ne doit pourtant pas être oublié. Nous ne vous oublierons pas et nous vous remercions infiniment». Ces mots sont de la Communauté malienne de France, plus précisément de celle de Meaux et ses envions qui témoigne ainsi sa profonde gratitude à Son Excellence Wafi Ougadeye, Consul général du Mali à Paris en fin de mission.
Dans une déclaration en date du 7 juillet 2011, la Communauté malienne de Meaux et ses environs et l’Association REFRAF (Relayeurs Franco-africains) qui a pour président Mahamar Assalah Aba témoignent des qualités de Son Excellence Wafi Ougadeye. «Nous avons eu à faire à un cadre fonctionnaire de l’administration malienne qui accomplit normalement et simplement sa mission. Il a abattu un patient travail de rétablissement de dialogue et de confiance entre la Communauté́ malienne de France et les autorités diplomatiques, consulaires et administratives du Mali. Nous reconnaissons le résultat appréciable de son œuvre et sa disponibilité vis-à-vis des usagers. A plusieurs reprises, certains d’entre nous ont été témoins de l’utilisation de ses moyens personnels, allant jusqu’à engager quelquefois des dépenses familiales pour faire face à une situation d’urgence du Consulat et des Maliens. Il était sur le terrain, dans les foyers, devant le local et dans le hall du Consulat, ne craignant pas l’interpellation de ses compatriotes qui pensent être injustement reconduits, les recevant immédiatement dans son bureau si l’urgence l’exige, se confondant presqu’ en excuses pour ce que vient de subir l’usager des services publics du Mali. Il a été un Fonctionnaire au service de l’usager, un Consul à la disposition des populations dont il est en charge, un Diplomate jamais pris à défaut de compromission ou de compromis quand l’intérêt du Mali et des Maliens est en jeu». Ces témoignages des Maliens de France se passent de tout commentaire.
Mais, ce n’est pas tout. Selon nos compatriotes de France, le volet sur lequel le Consul général Wafi Ougadeye a beaucoup plus travaillé est celui du Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC). «Avec son staff, nous avons été effectivement reçus et écoutés, nos préoccupations ont été prises en compte, un planning de travail, d’organisation et d’exécution a été mis en place pour les opérations du RAVEC. Nous rappelons que la phase de préparation du RAVEC a permis à des centaines de Maliens et leurs familles de recouvrer leurs documents d’identité et surtout aux générations nées en France, dont certains sont aujourd’hui grands parents, d’acquérir par la même occasion les documents d’état civil du Mali, c’est-à-dire de retrouver une partie de leur identité et de leur dignité. Nous le félicitons, lui et son équipe, notamment le Vice-consul général Askia Mohamed Touré et le Conseiller consulaire Yousouf Sidi Mohamed Touré dans l’aboutissement du RAVEC. Nous souhaitons à Son Excellence Wafi Ougadeye beaucoup de réussite dans ses futures fonctions et espérons qu’après son départ, toute l’équipe et son remplaçant puissent continuer et renforcer les liens de confiance et de travail qu’il a su patiemment tisser entre les autorités consulaires, diplomatique et la Communauté malienne de France en général et celle de Meaux et ses environs en particulier», formulent-ils.
Par ailleurs, nous révèlent-ils, la Communauté malienne en France s’est toujours plainte des conditions d’exigüité́, d’accueil et de travail du Consulat général du Mali à Paris. Elle a écrit et interpellé les autorités maliennes à Bamako et celles de passage à Paris, pour améliorer cette situation, mais malheureusement sans aucun succès. Pourtant, le Consulat général du Mali en France est un des plus gros pourvoyeurs de recettes à l’étranger. Cet état de fait entraîne quelquefois des situations ubuesques. Espérons donc que cette fois-ci, les autorités de Bamako prendront en compte cette doléance de nos compatriotes de France.
Bruno LOMA