Rapatriement de Maliens de Libye, conflits frontaliers, difficulté de séjour de nos compatriotes en France et en Espagne sont le lot quotidien des dossiers accumulés sur la table de nos diplomates. La violente répression de nos ressortissants en Libye n’a fait que raviver la flamme qui révèle l’échec patent de notre diplomatie quoique la personnalité du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Moctar Ouane soit de nature à séduire les férus de longs discours en relations internationales.
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rnLe ministre apparaît, de plus en plus, comme un charmeur dans un champ de décombres. Que peut-on nous dire sur le problème du nord plutôt déporté en territoire algérien ? L’attention est détournée par la nomination de Iyad Ag Ghali, au poste de Consul général du Mali à Djeddah et qui ressemble à la récompense accordée à quelqu’un qui se serait déployé pour libérer les otages. La tactique continue-t-elle d’être payante pour les ex-rebelles qui maîtrisent à la perfection l’arme du chantage ? Pourtant, la République ne manque pas de loyaux et compétents serviteurs qui n’attendent que de voir leurs talents enfin reconnus.
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Au demeurant, la question du nord, confiée à l’Algérie, est source de préoccupation pour ceux qui jugent indécent de demander aux autres de faire le sale boulot, c’est-à-dire capturer et ligoter la bande à Bahanga pour nous la livrer ensuite, pieds et poings liés. Même si, au bout du compte, nous y récupérions les otages. Cela s’appelle de la duperie sous le fallacieux prétexte humanitaire. Un pays de grande diplomatie prend sur lui toutes ses responsabilités. Cela paraît d’autant plus crédible que nos partenaires au développement n’attendent que d’être sécurisés. La capacité de riposte immédiate, quelle soit militaire ou diplomatique, est très prisée par nos partenaires techniques et financiers. Sur ces deux plans, ATT et son gouvernement ont échoué.
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Baba Dembélé
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