Etrange affaire aux Affaires EtrangèresrnLe dialogue, entre le ministre des Affaires Etrangères et le syndicat, a tourné court.

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Joint au téléphone, avant-hier, un membre du Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères (SYLTAE), est formel. « Les négociations n’ont pas abouti. Dès jeudi (dernier), nous avons constaté l’échec. Un procès verbal en a été fait. Et le vendredi, nous (le SYLTAE) avons tenu une assemblée générale pour en informer notre base. A l’unanimité, il a été décidé de ne pas reprendre le travail tant que l’ensemble de nos revendications, ne sont pas satisfaites ».

 

C’est la première fois, que le département des Affaires Etrangères se retrouve paralysé par une grève des travailleurs. Une situation consécutive à « l’indifférence » du ministre de tutelle, Moctar Ouane, face aux revendications syndicales. « S’il est vrai qu’une grève n’est jamais souhaitée, il est tout aussi vrai que le SYLTAE en est arrivé à la décider pour marquer sa détermination à faire aboutir ses revendications qui n’ont que trop duré. La patience et l’esprit de dialogue, n’ont rien donné.

 

Après tant d’années de promesses non tenues et face à la précarité des conditions de vie des travailleurs, aggravée par une cherté de la vie, les travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, estiment qu’ils sont à bout de patience…», explique le Secrétaire général du SYLTAE, Mahamadou Kéita, dans un communiqué de presse.

 

Les revendications du SYLTAE portent, entre autres, sur l’adoption du statut autonome du cadre des Affaires Etrangères et la mise en œuvre du plan de carrière des fonctionnaires du département. Ces revendications ont été transmises au ministre de tutelle, depuis belle lurette. Sans réaction positive de sa part, estime le SYLTAE. Au contraire, Moctar Ouane joue aux faux-fuyants. « Moctar Ouane n’a ni l’intention ni la volonté d’accéder à nos revendications, pourtant légitimes», estime un fonctionnaire des Affaires Etrangères.

 

Etrange Affaire

La nomination de Moctar Ouane à la tête de la diplomatie malienne, avait fait naître de l’espoir chez les travailleurs des Affaires Etrangères. Pour ce faire, le président ATT a dû se séparer d’un « ami » : son directeur de campagne, Lassana Traoré, porté à la tête de ce département. Mais l’espoir s’est vite transformé en cauchemar, disent les leaders du SYLTAE. « Moctar Ouane ne cherche pas à résoudre les problèmes. Il les contourne », estiment-ils.

 

Selon des sources bien introduites, Moctar Ouane essaie d’étouffer le mouvement des grévistes. « Le ministre va faire passer au Conseil des ministres, le statut particulier du cadre des Affaires Etrangères en lieu et place du statut autonome revendiqué par le SYLTAE », nous confie-t-on.

 

Joint par téléphone, un membre du SYLTAE réagit en déclarant: « Ce statut particulier, est vide de contenu. Il n’est pas en phase avec ce que nous demandons. De ce fait, il ne nous engage pas ». Et d’ajouter : « Le ministre a toujours procédé ainsi. Il joue la diversion avant de se perdre dans des promesses sans lendemain. Cette fois-ci, nous ne lâcherons pas le morceau. Tant que nos revendications ne sont pas, totalement, satisfaites, pas question de reprendre le travail ».

Affaire à suivre

Rodrigue

 

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