L’Organisation mondiale de la Santé a mis sous surveillance 82 personnes ayant été en contact avec la fillette décédée vendredi dans la ville de Kayes, après avoir contracté la fièvre Ebola suite à un déplacement avec sa grand-mère en Guinée.
La ville de Kayes est située non loin du Sénégal, qui a fermé ses frontières terrestres avec la Guinée, mais n’envisage pas, pour le moment en tout cas, de fermer ses frontières avec le Mali.
Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
La ville de Kayes est située à moins de 100 km du Sénégal. Au poste frontière de Kidira, le défilé des camions est incessant. C’est un point de contournement pour les Guinéens qui veulent entrer au Sénégal. Dans ces conditions, l’annonce de la mort de la petite fille à Kayes a provoqué une certaine inquiétude au Sénégal.
Lundi, Awa Marie Coll Seck, la ministre sénégalaise de la Santé a été claire : « Au Mali, il n’y a pas d’épidémie hors de contrôle, la fermeture des frontières terrestres n’est pas envisagée. » En revanche, la vigilance est de mise. Les contrôles aux postes-frontière existent déjà, ils seront renforcés : lavage des mains, prises de températures avec des thermo flashs, etc. Il est aussi demandé aux voyageurs de remplir des fiches pour pouvoir retracer leur parcours si la maladie se déclare après leur arrivée dans le pays.
Selon une source bien informée, ce qui est très inquiétant, c’est que les frontières sont difficilement contrôlables. Actuellement, des filières informelles se sont organisées : des passeurs à moto ou même à vélo arrivent à contourner les points de passages officiels. Depuis la fermeture des frontières terrestres avec la Guinée, plusieurs centaines de Guinéens se sont vu signifier une interdiction d’entrer au Sénégal. Des camions sont toujours bloqués à la frontière…..Lire la suite de l’article sur rfi.fr