Diplomatie malienne : Terrible cafouillage

8
Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre malien des Affaires étrangères
Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre malien des Affaires étrangères

Décidément, la diplomatie malienne, sous IBK, cherche encore ses marques, pour ne pas dire sa voie. En attendant, cette diplomatie donne l’image d’un bateau ivre. Jugez-en.

 

 Au moment où la Cédéao, via le Burkina, attend toujours le feu vert de Bamako pour l’ouverture de négociations entre l’Etat malien et les groupes armés de Kidal, un coup de théâtre vient de se produire avec le retour de l’Algérie dans le dossier. Mieux, le président IBK vient d’effectuer un séjour dans ce pays voisin qui n’est pas à sa première tentative d’écarter la Cédéao de la médiation. Jusqu’ici, l’Algérie avait échoué dans cette tentative aussi maladroite qu’inopportune. Mais profitant du tâtonnement ambiant qui règne au sommet de l’Etat malien, Alger tente actuellement un coup de force : dessaisir à la fois le Burkina Faso et la Cedeao du dossier (brûlant) du nord. Au même moment, les observateurs attendent que Bamako clarifie la situation et désigne clairement qui de la Cédéao ou de l’Algérie conduira les prochaines négociations. En claire, IBK doit sortir de ce cafouillage (entre Ouaga et Alger) qui risque de nous conduire dans une confusion au moment où la situation à Kidal est loin d’être réglée politiquement et militairement.

 

 

Malgré le forcing algérien, la Cedeao n’entend pas sortir du jeu. Elle n’a pas tort.

Autre cafouillage de la diplomatie malienne, c’est le jeu auquel se livre Bamako, depuis quelque temps, entre Rabat et Alger. En effet, depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir, l’on a assisté à une percée diplomatique du Maroc en direction du Mali.

 

 

La tâche du Royaume a été facilitée par Toumani Djimé Diallo, secrétaire général de la présidence de la République et ancien ambassadeur du Mali à Rabat. Ainsi, le Roi du Maroc assista personnellement à l’investiture d’IBK au mois de septembre 2013. A l’occasion, le souverain chérifien avait passé près de six jours à Bamako. Au paravent, IBK avait discrètement séjourné à Rabat (en juillet 2013) lors de la campagne électorale pour la présidentielle. Il avait interrompu sa campagne à Bamako pour effectuer ce déplacement qui disait-on à l’époque avait été préparée par Toumani Djimé Diallo. Cependant, l’objectif de Rabat était surtout de nouer des contacts avec IBK qui était proche, voire très proche de l’Algérie.

 

 

L’on se souvient encore de certaines prises de position de Keïta en faveur de la politique algérienne au Mali, précisément dans le septentrion. Aujourd’hui, l’évidence est là. Le chef de l’Etat malien donne l’impression d’un homme inconfortablement assis entre deux chaises : Le Maroc et  l’Algérie. Or qui connait la rivalité entre les deux Etats à cause du dossier du Sahara, ni IBK, encore moins la diplomatie malienne ne peut continuer à entretenir un jeu d’équilibriste ente Alger et Rabat. De même qu’entre Alger, Ouaga et la Cedeao.

 

 

CH Sylla

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. IBK A COMMIS UNE GRANDE ERREUR EN NOMMANT CE TERRORISTE DE ZAHABI QUI A PLUSIEURS CONNEXIONS AVEC PLUSIEURS VENDEURS DE DROGUE ET QUI A EGORGE PLUSIEURS MALIENS, PARMI LESQUELS LE JUGE DE GOUNDAM EN 1991.

  2. IBK doit faire très attention et réfléchir mûrement pour éviter une erreur grossière affectant le Mali.
    En analysant la situation, la solution qui me vient à l’esprit, c’est de proposer la médiation du Niger sous l’égide de la CEDEAO.
    C’est un pays dont les autorités ont été constantes dans leur soutien du Mali dans la crise et qui partage les mêmes problèmes que le Mali (rebellion).
    On ne doit à aucun prix, écarter la CEDEAO qui a beaucoup aidé le Mali au moment où l’Algérie et tous les pays arabes, à l’exception du Maroc, étaient contre nous ou avaient des positions ambiguës.

    IBK doit proposer à la CEDEAO le président de la République sœur du Niger comme médiateur.

    Blaise a apposé des actes controversés allant au-delà des consignes de la CEDEAO.
    Il a personnalisé la gestion de la crise et est trop proches du MNLA pour continuer la médiation.
    Ecarter Blaise ne doit pas entacher nos relations avec le Peuple Burkinabè. Le Burkina est un pays frère qui ne saurait être responsable des dérapages de son président. Mais il demeure président et le Burkina ne peut jouer ce rôle qu’à travers lui.

    L’Agérie non-plus, n’est pas indiquée pour servir de médiateur et est même plus à craindre que Blaise.
    D’abord les précédents accords (Tamanrasset, Alger) avaient été tous signés en Algérie mais ils ont tous échoué à cause de la versatilité des autorités Algériennes.
    Ensuite, l’Algérie est spécialiste de la manipulation des rebelles à son propre profit. L’Algérie est la résidence de tous nos bandits, la destination de nos voitures et biens volés.
    Enfin, l’Algérie ne peut être que du côté de nos ennemis car la plupart des rebelles y résident et la plupart des djihadistes sont originaires de ce pays dont une grande partie de la population est constituée de kabyles solidaires aux touaregs.

    La pire erreur sera de responsabiliser l’Algérie. Blaise est préférable à Butè Firka.

    Dicko

  3. tu es l’archétype de l’esprit sous développé. Tu ne peux pas comprendre que le Mali assume sa diplomatie et l’oriente d’abord vers ses propres intérêts. Si le Mali arrive à garder des relations amicales et responsables avec l’Algérie et le Maroc, où se situe ton problème. Félicitations à Toumani D Diallo s’il est arrivé à rapprocher le Mali d’un grand pays comme le Mali. Dieu fasse grand bien à IBK d’avoir convaincu l’Algérie de remettre pied dans le dossier du Nord. Sans donner de blanc à l’Algérie, dont il faut accepter l’immense influence sur toute la zone, il n’y a qu’un esprit sous développé comme toi pour n’avoir ^pas remarqué l’incompétence de la CEDEAO, la mauvaise foi manifeste du Burkina, qui d’ailleurs à mieux à faire aujourd’hui en termes d’arbitrage de stabilité et de paix

  4. Ce journaliste est vraiment nul.A suivre son raisonnement il est impossible d’être à la fois pays ami du Maroc et de l’Algérie.D’abord l’Algérie et le Maroc ne sont pas en guerre et entretiennent des rapports de bon voisinage. Plusieurs pays sont à la fois amis des deux pays.
    L’Algérie est un pays voisin du Mali,depuis toujours le Mali entretient des rapports de bon voisinage avec tous ses voisins sans aucune exception.
    De grâce arrêtez d’écrire n’importe quoi, Si vous n’avez rien à dire bouclez la

  5. cet article est nul monsieur le journaliste . Il y a aucun cafouillage de la diplomatie chaque etat defend ses interets dans la geopolitique

  6. toi tu ne connais rien ,un journalist vendu, tu croit la mediation de la cedeao vau mieu que celle de algerie?vraiment honte a toi et a ton journal, oulieu de critique donne ta solition,tu na meme pas de serveau pour penser

  7. 😉 La CEDEAO avec son Blaiseau et ses maitres chanteurs ne mettront pas le MALI a genoux et ne diviseront pas ce pays. La CEDEAO et ses marionettes de chefs d’etats n’ont pas le moindre poids dans ce dossier par rapport a l’Algerie. N’oubliez surtout pas que les Saharaoui et la Mauritanie mais surtout l’Algerie sont des figures principales sur l’echiquier, et. le Maroc un pays ami au Mali n’y estpas, le MALI ne doit pas faire la guerre d’autrui.
    En diplomatie , le MALI a ete et peut etre un frere-arbitre entre le Maroc et l’Algerie tout en garantissant la securite dans son nord. ❗

  8. Merci CH Sylla.”Suruku soko 2 guein la, 1(walima 2 bè) bèta ka o to”!Nous ne pouvons pas être en même temps avec le Maroc et “proche” de l’Algérie comme le veut l’atuelle diplomatie malienne.Parcontre l’on peut bien “déssaisir” le dossier à la CEDEAO, mais pas pour le donner à l’Algérie dont la partialité dans l’affaire a été bien démontrée.En un mot, nous ne savons plus ce qu’IBK veut avec ces “nomminations” recentes à l’AN en plus de ce “Terrible” cafouillage diplômatique.
    🙄 🙄

Comments are closed.