Diplomatie malienne : Sadio Lamine Sow ou la diplomatie de l’inertie

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La diplomatie malienne,  naguère citée comme l’une des meilleures de la sous-région, voire d’Afrique, serait-elle aujourd’hui en panne? Manifestement, c’est une diplomatie qui a perdu visibilité et son allant comparée à celles des pays voisins.

Sadio Lamine Sow, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale

Depuis l’avènement de la crise au Nord du Mali, qui a provoqué une crise politico-institutionnelle dons nous ne sommes pas encore sortis, les voix des ministres des Affaires étrangères des pays de la sous-région se font entendre de plus en plus dans la gestion de cette crise. Ce qui est le contraire chez le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Sadio Lamine Sow.

Depuis sa nomination ou plutôt son parachutage à ce poste, on a l’impression que le département des Affaires étrangères du Mali n’existe plus. Conséquence de ce lourd silence, la diplomatie malienne ne fait qu’encaisser les coups de celle des pays voisins.

Parmi  les objectifs qui lui sont pourtant assignés figurent, notamment, le renforcement de la position du Mali sur la scène internationale, la sauvegarde des intérêts nationaux, la tenue d’un rôle actif dans la gestion des crises qui secouent l’Afrique et d’autres régions du monde.

Or, dans la crise qui secoue le Mali, depuis bientôt trois mois, la diplomatie malienne  n’a pris aucune initiative pour tenter de redorer le blason du pays. Elle est muette, invisible inopérante.

Au même moment, on constate que le Niger, un pays du champ, menacé également par le terrorisme et la rébellion, a adopté une position ferme concernant la crise au Mali. Son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a décrié haut et fort la position de certains pays, tels que la Mauritanie et l’Algérie, dans la gestion de la crise malienne. Dans une interview accordée à RFI, le 4 juin dernier, il a déclaré : «Dans le Nord du Mali, il faut que les Algériens sortent de leur attitude de retrait et d’expectative, il faut qu’ils se réveillent !».

Voilà, par exemple, des propos qui devraient être tenus par le chef de la diplomatie malienne au lieu de faire le figurant dans des rencontres où le Mali gagne peu. Il devrait plutôt essayer de donner une nouvelle image à une diplomatie dont le peuple malien rêve. C’est-à-dire, une diplomatie forte, engagée, présente sur la scène internationale et qui défend surtout les intérêts nationaux.

Par son mutisme, la diplomatie malienne est en train de mourir à petit feu devant celle de pays voisins tels l’Algérie et la Mauritanie qui, plus d’une fois, ont démontré qu’ils se comportent plus en ennemis qu’en amis du Mali.

Bandiougou DIABATE

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12 COMMENTAIRES

  1. N’importe quoi ce Bandiougou. Au lieu d’aller à l’école te former à la déontologie journalistique, tu nous casses le tympan avec des propos qui n’ont rien à voir avec la réalité. Vous ne voulez pas que les gens travailles dans ce pays, toujours là à saboter ce que les autres font. Soyons sérieux.

  2. Le Mali avancera le jour où il y aura moins de nationalisme et plus de patriotisme. Comment peut-on dire sans sourciller que “la diplomatie malienne est l’une des meilleures de la sous-région, voire de l’Afrique?”.Cultivez-vous, faites des recherches si vous voulez être de bons journalistes. Le colportage des rumeurs de grin n’honore pas le journalisme malien.

  3. le probleme du MALI est que il ya trop d ignorant et idiot qui pense comme ce faux journaliste, le MALI a plus besoin de SADIO L SOW,s il a accepter d etre ministre s est parceque il veut servir son pays.sa competence est reconnu partout,gabon, france, burkina etc.donc laisser le monsieur en paix bande d idiot, aigri,jaloux

  4. Sadio Lamine Sow est l’espion de Blaise dans le gouvernement malien . Et pour Alassane Ouattara c’est le ministre de l’information

  5. MR LE JOURNALISTE CELA SE VOIT QUE TU NE CONNAIS RIEN A LA DIPLOMATIE. LA DIPLAMATIE CE N EST PAS CRIER SUR LES TOITS. OBJECTIVEMENT PARLANT EST CE QUE NOUS QUI SOMMES OCCUPE A PARTIR DE L,ALGERIE POUVONS TENIR UN TEL PROPOS CONTRE L’ALGERIE? CETTE ALGERIE QUI DETIENT LA CLE POUR RESOUDRE CE PROBLEME. TU ES NUL COMME ANALYSTE , LA DIPLOMATIE CE N EST PAS CRIER SUR RADIO ET TEL OU DS LES CONEFERENCES DE PRESSE. LE MALI A ACTUELLEMENT BESOIN DE SOUTIEEN DIPLOMATIQUE, MILITAIRE, DES ARMES ET DE L,ARGENT. ET JE PENSE QUE NOUS NE POUVONS PAS AFFRONTER L’ALGERIE SUR LES MEDIAS , LE CRITIQUER PUBLIQUEMENT. EN ADOPTANT CETTE POSITION NOUS IRONS A NOTRE PERTE DIPLOMATIQUE , MILITAIRE .

  6. merci mr le journaliste pour cette observation très pertinente. la question qui se pose est de savoir est ce que ce ministre sait ce que veut dire la diplomatie ? il a l’attitude d’un ouvrier qui attend des instructions. han !!! peut être que Blaise s’est débarrassé de cette “compétence”

  7. J’avais meme oublie qu’on avait un ministre de ce nom a ce poste. Quelle honte! Il doit se demettre de ses fonctions.

  8. M.le journaliste je conviens avec vous que ce ministre ne mérite aucunement ce poste et qu’il nous a été imposé et infiltré par les soient disant leaders de la sous régions sinon les marionnettes de la france.mais votre analyse est partielle et tendancieuse depuis l’avènement de la démocratie au Mali parlez moi d’un seul Ministre des Affaires Etrangères qui a pleinement fait son travaille ,on a vu ici Boubeye depuis le début de la crise libyenne jusqu’au massacre d’AGHLOG comment il s’est comporté si ce n’était les médiats extérieurs on étais pas au courant de rien. et Moctar OUANE au moment de la crise en guinée et en cote d’ivoire il était visible ? M.le journaliste nous on s’informe a travers vos écris mais ne nous intox pas soyez sérieux et impartial

  9. Je souscris à l’analyse de l’article du journaliste B. Diabaté sur la diplomatie malienne. Je suis malien résidant en belgique triste de constater le manque d’initiative de notre diplomatie en un moment où l’avenir de notre pays est menacé.
    Quant à la crise au nord du Mali, il faut exclure toute forme de négociations. L’affront doit être lavé par une armée nationale réorganisée avec des vrais patriotes au commandement. Il faudra tirer les leçons du comportement ambigu de certains états voisins. le Mali sortira de cette impasse avec la volonté et la fermeté de ses dignes fils.
    Que Dieu bénisse notre pays uni.

  10. Quand es ce que le malien d’aujourd’hui peux comprendre qu’un bavardage inutile ne sert à rien. Notre Diplomatie d’antan que vous vanter nous a apporter quoi ?, es ce que ça nous a empêcher cette situation que le pays connait aujourd’hui ?, sinon si elle etait efficace et credible on serait pas là aujourd’hui.

    Sache Monsieur le journaliste que le Bavardage et les cries ne sont nullement synonyme d’efficacité. Vous aimez voir quelqu’un crier sur des antènnes des medias et se contrerdir à tord et à travers pour s’humulier après !, De grâce nos ministres ont des mandats et une feuille de route assez claire, evitons d’ecrire des betises qui vous grandissent pas et non le peuple malien. Le pays est dans une situation difficile et a besoin de la communauté internationnale sur tous les plans.
    Vraiment laissons la diplomatie travailler efficacement dans la plus grande discretion!!!
    Le citoyen lamda ne dispose aucun titre pour que nos plus hautes autorités leur rendre compte au jours le jours.

    Si vous n’avez rien a dire franchement raccrocher votre plûmes. Sinon, je sais qu’il ya beaucoup de chose à raconter sur le territoire de l’AZAWAD, c’est pas mieux de vous rendre pour avoir à dire au lieu de distraire une équipe qui travaille.

  11. La journée nationale d’Africable

    Deuxième ex-æquo en Afrique avec le Ghana et le Cap vert et à la vingt sixième place mondiale devant l’Afrique du Sud (38ème), la France de Sarkozy (44ème), le Sénégal de Maître Abdoulaye Wade (96ème) et la Russie de Dimitri Medvedev (140ème).

    Mes chers amis c’est le célèbre classement 2010 de la liberté de la presse de reporters sans frontières qui donnait cette part belle au Mali il y a deux ans devant le pays des droits de l’homme, tout un symbole.

    Les détracteurs du système démocratique malien, en voulant légitimer un régime d’exception décrié sous tous les cieux, tirent à volonté sur tous ceux qui osent parler de démocratie et de liberté.

    Durant 20 ans tous les maliens ou presque avaient la liberté de dire leurs opinions, tous les maliens ou presque avaient la liberté de s’associer, de revendiquer, de dénoncer ou de réclamer tous ceux qu’ils estimaient être leurs droits.

    Mais malheureusement l’usage de ce droit n’a pas toujours été réclamé, en tout cas pas assez pour améliorer la gouvernance et pour que justice soit faite en toute circonstance.

    Le peuple malien a donné un chèque en blanc aux politiques pour venir ensuite s’étonner du résultat des courses.

    Concevoir, accepter, encaisser les piétinements de ses propres droits, sans piper mot ni bouger d’un iota, n’enlève rien du système démocratique, et c’est ce qui a été le cas ou presque pendant 20 ans au Mali.

    La justice était crispée, la gouvernance était mauvaise et pourtant on a pas beaucoup vu les maliens dénoncer, ou se lever pour combattre énergiquement cet état de fait en usant de tous leurs  droits constitutionnels.

    D’ailleurs le même immobilisme coupable et populaire continue, à chaque fois que quelqu’un émet une opinion différente ou divergente de celles du pouvoir en place, il est taxé de tous les noms d’oiseaux, d’être à la solde de l’ancien régime ou d’être contre quelqu’un de particulier.

    Mes chers amis, si nous parlons démocratie il faut qu’on clarifie le concept pour comprendre ce que c’est  réellement, sinon la déception, prise en pleine figure, n’est jamais loin.

    Nous pouvons refaire l’expérience à l’infini si jamais les comportements et les habitudes actuels du peuple malien (qui fait trop allégeance aux hommes en pouvoir) ne changent pas, ce serait toujours la même mauvaise gouvernance et à la clé la même déception des masses populaires, au détour d’un régime politique, parce que nous contribuons nous-mêmes à faire monter nos dirigeants sur un piédestal trop grand pour eux. 

    Alors la grosse tête  s’empare de la tête du pays avec son lot de trafics d’influences, de complexe de supériorité, de sentiment d’impunité et de tentations “bouffecrates”.

    La démocratie est un paquet complet, comme disent les anglo-saxons c’est un “package”. 

    Ouvrez-le et vous y trouverez tour à tour:

    – La Conquête du pouvoir par la volonté du peuple: élections libres et crédibles.

    – La Garantie des  libertés fondamentales, dont celle de la presse et d’opinion.

    – L’Etat de droit: nécessité de définir les règles de fonctionnement de la société  et d’assurer une justice indépendante et crédible.

    – La Bonne gouvernance et le droit de regard des citoyens.

    – Le Bon civisme, les droits mais aussi les devoirs des citoyens et l’acceptation des règles de fonctionnement par tous…

    Dans l’expérience démocratique du Mali, la justice n’a pas fonctionné, la bonne gouvernance et le bon civisme non plus.

    Demandez-vous autour de vous qui n’a pas fermé les yeux sur le luxe clinquant et non mérité d’un voisin ou d’un membre de famille corrompu?

    Mais les règles de fonctionnement étaient claires et devraient être adoptées par tous. 

    Cela n’a pas été le cas non plus. 

    Un pan entier de la population a semblé ignorer ses propres droits, mais très grave encore, aussi ses propres devoirs et continué à idolâtrer les fossoyeurs de la république en criant “cinquantenaire! Cinquantenaire!”

    Et étonnement c’est cette partie de la population qui jette aujourd’hui l’opprobre sur le système lui-même, avec le cynisme le plus détestable, alors que nous avons l’une des meilleures constitutions d’Afrique.

    Mes chers amis ça sent de l’hypocrisie bas de gamme et rétrograde à plein nez. 

    Par contre si quelque chose avait fonctionné ou même semblé fonctionner dans  notre processus démocratique des 20 dernières années malgré ses insuffisances, c’est bien la liberté de la presse et la liberté d’opinion et d’association matérialisées par la centaine voire plus de formations politiques et encore plus d’associations.

    Cela devrait susciter des débats et des confrontations constructives d’idées sur le sujets vitaux de la nation.
     
    On ne l’a pas fait.

     Hélas! 

    Mais on doit sérieusement travailler dessus très sincèrement.

    Cette poule aux œufs d’or de la démocratie malienne, les soldats fuyards des combats et pilleurs à Bamako veulent le tuer et cela est inadmissible.

    En entrant manu militari dans les locaux d’Africable pour empêcher je ne sais quelle émission, ils ne portent pas atteinte seulement au libre exercice du journalisme, ils tuent dans l’oeuf ce qui était en 2010 la fierté nationale matérialisée dans le célèbre classement de reporters sans frontières.

    La débilite d’un tel acte est tellement flagrante que point n’est besoin d’aller à l’école pour comprendre que le Mnla n’a pas besoin d’une chaîne de télévision malienne pour amuser la galerie avec ses rêves de dormeurs debout.

    Il suffit de les voir s’arc-bouter sur toumastpress.com et mnlamov.net ou France 24, pour comprendre Mr Barry d’Africable est loin d’être  leur communicateur favori.

    Au delà du système politique (démocratie ou dictature militaire) personne au Mali aujourd’hui n’a intérêt de mettre les bâtons sous les pieds d’Africable.

    Le patriotisme et le bon sens doivent nous guider par contre à le hisser au rang du El Jazeera africain ou du CNN africain, en les aidant à avoir les meilleurs journalistes du continent, les meilleurs émissions et programmes télé, les meilleures audiences donc le meilleur porte-monnaie, pour qu’il participe activement à la promotion du journalisme et du rayonnement de notre pays.

    C’est la seule politique qui vaille, au lieu de les faucher les pieds à l’aide de baïonnettes et de grenades à fragmentation, plus utiles au nord, pour libérer nos sœurs du viol, que dans nos studios de télévision.

    Cela est une impérieuse nécessité, car les sénégalais sont en train de trouver la parade pour rattraper leur retard sur Africable avec Africa 7.

    Si jamais vous avez déjà regardé cette chaîne dakaroise vous devriez comprendre que le jour elle sera disponible sur satellite partout dans le monde, vous n’allez pas tarder à voir et à sentir l’évolution des audiences entre elle et Africable.

    C’est peut être seulement à ce jour que vous regretterez l’acte stupide de vos soldats de Kati, interdits de dépasser Sevaré, en allant vers le nord bien sûr.

    En attendant je célèbre unilatéralement la journée du 12 juin, la journée nationale d’Africable, de tous les journalistes intimidés et violentés par la junte obscure de Kati, du renouveau de la liberté de la presse au Mali et plus généralement  de la liberté tout court.

    Et enfin j’exige qu’on foute la paix à nos télévisions et à nos journalistes.

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