Depuis le 22 février 2011, le Syndicat des Travailleurs des Affaires Etrangères a déclenché une grève illimitée. À l’origine, deux points essentiels : la gestion interne du personnel relative à la juste répartition des ordres de mission ainsi que l’augmentation des primes et indemnités des agents du ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale.
Mahamadou Kéita Secrétaire général du Syndicat des Travailleurs des Affaires Étrangères (SYLTAE) se dit écœuré de l’attitude du ministre qui, selon lui, fait le faux fuyant. Au lieu de chercher un dénouement heureux à cette crise, il s’occupe de choses moins importantes. «On ne peut pas comprendre qu’une structure comme les Affaires Etrangères, puisse vivre ces mauvais jours et que le Ministre brille par son indifférence», a fustigé le Secrétaire général. «Ce département qui est la vitrine du pays est paralysé. L’image du pays est écornée. C’est pourquoi, nous n’avons cessé d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur ce problème», a ajouté Mahamadou Kéita.
Le cahier de doléances remis depuis le 18 janvier dernier n’a fait l’objet d’aucun traitement. Le Ministre des Affaires Étrangères a introduit en conseil des Ministres, un projet décret portant statut particulier des fonctionnaires du cadre des Affaires Étrangères. Mais, ce texte ne respecte pas le principe du parallélisme des formes. L’actuel statut particulier est déterminé par la loi n° 84-54 AN-RM du 11 Juillet 1984. Cette loi n’ayant pas fait l’objet d’abrogation ne saurait être remplacée par un décret. À signaler que celle ci n’est pas aussi visée par le projet de décret présenté en conseil des Ministres.
Malgré tout le ministre confiant en sa capacité, foule aux pieds les règles du pays et agit selon son bon vouloir. «Nous ne saurons l’accepter et sommes déterminés à faire aboutir nos revendications. Au cas où les solutions tarderaient à venir, nous allons changer notre fusil d’épaule», déclaré un syndicaliste.
«D’autres actions plus violentes seront posées et le ministre tirera toutes les conséquences», a averti le Secrétaire général du Syndicat des Travailleurs des Affaires Étrangères (SYLTAE). «Nos revendications restent intactes, même en cas, de changement du ministre à la tête des Affaires Etrangères», a assené M. Kéita.
Crée le 18 octobre 2010, le SYLTAE est autonome et compte 441 travailleurs dont 241 adhérents au Ministère des Affaires Etrangères et 240 dans les missions diplomatiques.
Hassane Kanambaye