L’ambassadeur de la République du Mali en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, a rendu l’âme à Dakar mardi 15 mai. Il y était pour subir des soins après une chute dont il a été victime dans sa salle de bain dans la nuit du 11 au 12 mai dernier en sa résidence de Conakry. L’ambassadeur Amadoun Ibrahima Issébéré était un grand diplomate qui s’était définitivement intégré à la vie guinéenne. Il était sur tous les fronts et n’hésitait nullement à donner son point de vue sur certains sujets jugés sensibles de la vie de la Guinée ou du Mali.
Pour preuve, quand nous lui avons demandé de nous accorder une interview pour le site de www.justinmoreljunior.net et par rapport aux élections au Mali, il a tout de suite donné son accord de principe.
Et dans cette interview qu’il nous accordée à la veille des élections présidentielles, il nous a confié que le soutien qu’il a eu dans l’organisation de ce scrutin dans notre pays a renforcé sa conviction comme quoi les anciens ont effectivement raison que la Guinée et le Mali sont deux poumons d’un même corps.
Il nous a dit qu’il entend travailler avec le gouvernement actuel pour renforcer les relations entre nos pays. Et que dans cette logique, il a déjà eu à rencontrer certains membres du gouvernement dont le ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Justin Morel Junior.
Il a profité de l’opportunité pour me parler de l’intention de son pays de faire de la Guinée une plaque tournante pour son économie. Il parlera notamment de la route Kankan-Kouremali-Bamako, de l’extension du port autonome de Conakry, des ports secs de Débélé et Kankan.
L’ambassadeur Issébéré m’a suggéré de faire un panel sur l’interdiction d’exportation des produits de première nécessité en Guinée.Il est donc mort avec beaucoup d’ambitions pour la Guinée et le Mali.
En répondant à la question de savoir ce qu’il pense de la presse
guinéenne, il a répondu que les journalistes font déjà beaucoup d’efforts. Et qu’il se pose cependant, un problème de moyens et de formation à certains niveaux.
Il m’a dit qu’en sa qualité de professeur de français, il a horreur des coquilles dans un texte. Issébéré m’a confié cependant que les efforts déjà fournis méritent d’être récompensés.
Reste à savoir comment. Puisqu’il n’a pas eu le temps de dire comment ces efforts peuvent et doivent être récompensés et par qui.
Selon le programme élaboré par le gouvernement malien, il doit regagner le vendredi prochain sa dernière demeure. Mais avant, une cérémonie de lecture du Saint Coran a eu lieu ce mercredi 16 mai 2007 à la chancellerie de l’ambassade du Mali, au quartier Cameroun dans la commune de Dixinn à Conakry.
Que son âme repose en paix.
Kerfala KOUROUMA
Guinée Conakry
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