«Le système de visa et la surveillance des frontières instaurent une discrimination entre les plus riches et les autres. Il instaure aussi une sélection darwiniste entre les plus forts et les plus faibles, c’est-à-dire le modèle de l’émigration choisie de Sarkozy où ce sont les têtes pensantes de l’Afrique qui sont autorisées à émigrer en France. Ces systèmes installent une nouvelle fois le règne de la corruption à tous les échelons», disait l’anthropologue malien Seydou Keita.
Au consulat général de France au Mali, il y a un système flou et informel à travers lequel on humilie nos compatriotes surtout au moment de l’entretien pour l’obtention du visa. Parmi les interviewers, il y a une plus que mulâtresse audacieuse et zélée. Elle ose même demander le montant de l’argent du séjour. Quand l’interviewé présente la somme, elle ne se gène pas de la compter au centime près. Généralement, les demandeurs qui passent par elle n’obtiennent jamais le visa. En plus, elle fait tout pour énerver ses interlocuteurs. Au nom de quoi cette mulâtresse «ailées» se comporte ainsi chez nous ?
Il faut par ailleurs dénoncer avec la dernière énergie, le fait que de grosses pointures, des Maliens, hommes d’affaires patentés, débarquent au consulat avec des groupes de jeunes de 3 à 5 personnes qui ne se font pas interviewer. On prend tout juste leurs empruntes après qu’ils aient payé, chacun… deux millions Fcfa. Ils arrivent au consulat relaxe et leurs visas leur sont livrés à domicile. A l’instar des demandeurs ordinaires, ces hommes d’affaires ne prennent jamais la queue. Ils sont très familiers avec les employés du consulat, à commencer par les portiers. Un véritable réseau s’est implanté à l’ambassade de France au Mali. Le consul devrait éclairer notre lanterne.
Quand aux pauvres demandeurs, sans soutien, leurs dossiers sont soumis à l’appréciation d’une commission douteuse. Pendant ce temps, des chasseurs de primes se pointent au consulat pour louer de l’argent aux demandeurs qui ne se présentent pas avec du liquide. La location d’un million rapporte entre 20 000 et 25 000 Fcfa. Souvent, ce bluff marche.
Cerise sur le gâteau ; Au retrait des passeports on a l’impression d’assister à la proclamation des résultats d’un examen. Quelle ingratitude à la française ? Après s’être servi de nos grands-pères comme bouclier pendant la Deuxième guerre mondiale, le consulat du Mali, placé au-dessus de la loi, fait parler l’argent par une voie détournée. Ce comportement de négrier peut engendrer la haine et le dégoût des Maliens à l’endroit les Français qui viennent dans notre beau pays avec beaucoup de facilité.
Trop, c’est trop ! Y en a marre !
A suivre…
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