Consulat du Mali à Abidjan : Plus de 40 millions de primes impayées aux agents électoraux

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Les primes de 3 310 agents électoraux (superviseurs, présidents de bureaux de vote, assesseurs) s’élevant à 40 millions de francs CFA ont été détournés au Consulat du Mali à Abidjan. Pris de colère, ils ont voulu organiser un grand meeting dans l’enceinte du Consulat pour revendiquer leur droit. Une mission conjointe Ministère des Affaires Etrangères – Ministère des Maliens de l’extérieur débarquée en catastrophe a désamorcé le grand déballage. Pour combien de temps ?
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rnPour des primes impayées depuis les dernières élections Présidentielles, 3310 agents électoraux (Superviseurs, Présidents de bureaux et Assesseurs) de la juridiction Consulaire d’Abidjan se révoltent et demandent plus de 40 millions de Francs CFA aux autorités Consulaires et Diplomatiques.
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rnLe grand meeting prévu le vendredi 16 novembre dernier par les agents survoltés, dans les locaux de la Chancellerie malienne d’Abidjan devant la presse nationale et internationale, a été annulé de justesse par l’arrivée d’une délégation de Bamako. Le débarquement en catastrophe de cette mission conjointe ministère des Affaires Etrangères et celui des Maliens de l’extérieur, la veille des hostilités, a intrigué plus d’un sur les Les dessous d’une mission
rnbords de la lagune Ebrié. Pourquoi Koulouba s’affole tant ? Y avait-il péril en la demeure ?
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rnDepuis le 12 novembre 2007, une lettre circulaire d’information (N°004 / CSAEMCI ) adressée par ampliation aux ministères ivoiriens de l’Intérieur et de la Sécurité ; des Affaires Etrangères et de la Coopération et au Commissariat du 1er Arrondissement de police d’Abidjan, donnait l’alerte sur la tenue d’un meeting géant organisé par le Collectif des superviseurs et agents électoraux pour revendiquer le reliquat de leurs primes que le Consulat reste leur devoir depuis la dernière présidentielle.
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rnSelon la circulaire, le meeting devrait se tenir en présence de la presse dans les locaux de l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire. A l’approche de la date fatidique du 16 novembre, plusieurs réunions entre les agents électoraux et certains responsables de la communauté ont eu lieu pour tenter d’étouffer la menace. Peine perdue, les jeunes gens longtemps frustrés par le Consul Général et ses collaborateurs restent sur leur position, même si l’image du pays prenait un coup, disaient-ils. Car affirme un superviseur : «Personne ne pourra nous taxer de ne pas aimer notre pays. Si entre les responsables de l’ambassade et nous, quelqu’un aime son pays plus que l’autre, c’est bien nous. Car nous avons accepté de travailler sans un sou, avant l’envoi de l’argent de la DGE». La menace a été prise au sérieux par les hautes autorités au sommet de l’Etat. Surtout qu’au même moment se tenait à Bamako la 4ème Conférence de la Communauté des Démocraties. Les agents durcirent leur position et s’assurèrent que les radios étrangères allaient répondre à leur appel.
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rnCoup de théâtre ! Le jeudi 15 novembre, une mission conjointe Ministère des Affaires Etrangères – Ministère des Maliens de l’extérieur, composée de M. Kalil (Inspecteur en chef adjoint du Ministère des affaires Etrangères et de M. Poudiougou Abdoulaye, Délégué Général des Maliens de l’Extérieur), débarque en catastrophe à Abidjan et demande à s’entretenir avec les représentants du collectif. Toute la journée n’a pas suffi pour arriver à un accord définitif, mais la délégation réussit à faire annuler le meeting.
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rnLa pomme de discorde, 40 millions de primes impayées
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rnSuite à un premier face à face Collectif- Administration en présence de la mission, des vérités ont été dites. Le Consul Général qui était le principal ordonnateur du budget des élections aurait été accusé par les frondeurs d’avoir fait de la rétention sur leurs primes. Selon le porte-parole du collectif, c’est plus de 40 millions de nos francs que le Consulat resterait leur devrait. Car pour lui, au lieu de 20 000 et 15 000 Francs que les 644 présidents de bureaux et les 2576 assesseurs recevaient habituellement comme primes individuelles, on leur aurait remis respectivement 10 000 et 5 000 Fcfa. Les 92 superviseurs réclament également le reliquat de leurs primes impayées.
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rnAprès les avoir écoutés pendant plusieurs séances de travail, il à été demandé aux membres du collectif de revoir leur copie afin de ramener la somme due à une proportion acceptable. Ce qui fut accepté par les représentants du collectif qui ont remis un document revu et corrigé à leurs interlocuteurs venus de Bamako.
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rn Le spectre des fonctionnaires fictifs dans la chancellerie
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rnAu terme de cinq jours de tractations avec le collectif des agents électoraux, la délégation de Bamako est arrivée à désamorcer une « bombe » qui n’était pas loin d’exploser à la figure du ministère de tutelle. Car ayant laissé pourrir une aussi sérieuse affaire sans la moindre réaction de sa part. A quelque chose malheur est bon, dit-on ! Cette mission est vraiment arrivée à point nommé, car une odeur de détournement sentait déjà dans les locaux de notre chancellerie que même une dizaine de missions ne sont pas arrivées à élucider. L’inspecteur en chef adjoint n’était pas là, fort heureusement pour regarder la mer.
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rnCar il aurait été surpris de constater, en marge de sa mission, l’ombre de fonctionnaires payés par le contribuable malien et qui n’existeraient nulle part au sein des deux institutions. En plus de toutes ces trouvailles, des factures de téléphones consommées par des personnes étrangères au service et payées par le budget de la chancellerie auraient été repérées.
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rnLes rapports qui jonchaient ses fonds de valise à son départ d’Abidjan, augurent de lendemains sombres pour les fonctionnaires rattrapés par leur passé de détrousseurs de fonds de l’Etat.
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rnA moins que le parapluie atomique de Koulouba ne vienne, une fois de plus, les sauver des geôles du régime d’ATT II.
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rnPar D. GILDAS, Correspondant à Abidjan
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