Le Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (SYLTAE) vient de déposer sur la table de son ministre un préavis de grève illimitée, prévue pour le 22 février prochain.
Par ce geste, ils entendent aller jusqu’au bout de leur logique : la satisfaction de leurs revendications. Leurs doléances portent sur deux points : l’application du texte relatif au statut autonome du Cadre des Affaires étrangères et la mise en œuvre du plan de carrière des fonctionnaires du ministère des Affaires Etrangères. Depuis des années, les travailleurs se battent pour l’adoption de ces deux textes. Mais ils buttent à l’indifférence du gouvernement. Pour biser ce mur de glace, plusieurs grèves avaient été décrétées. Mais elles n’ont pu aboutir, après les promesses faites aux travailleurs par leur ministre. Mais à en croire les responsables du syndicat, le ministre des affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Moctar Ouane n’a jamais pris cette affaire au sérieux. Après moult négociations, le Syndicat Libre des Travailleurs du ministère des Affaires Etrangères décident de ne plus se laisser faire. « Depuis plus de 3 ans, notre ministre nous roule dans la farine. Cette fois ci, nous ne nous laisserons pas payer en monnaie de singe, comme tel a été toujours le cas par le passé », nous confie un membre du syndicat. Avant d’ajouter que le ministre Ouane a toujours minimisé le syndicat. La commission de négociation ad hoc mise en place n’a pas réussi, face au niet du ministre, à dénouer la crise. Et la situation ne laisse entrevoir aucune perspective d’application des textes, objet des doléances du syndicat. C’est pourquoi, les travailleurs du ministère des Affaires Etrangères décident d’aller en grève illimitée, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale tenue le 2 février dernier. Et l’histoire retiendra que sous Moctar Ouane, les travailleurs des Affaires Etrangère ont déclenché une grève illimitée.
Abou Berthé
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