Après le clash, le crash

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Le Ministère des Affaires Etrangères  est cité parmi les départements les plus calmes, voire les plus discrets.  Cette réputation semble appartenir au passé.  En effet, les crises s’y succèdent sans ressembler.

 

En 2009, le syndicat s’était engagé dans un bras de fer avec le ministre. C’était, disait-il, pour l’amélioration des  conditions de vie des travailleurs. Un combat gagné de haute lutte  par le syndicat. Car Moctar Ouane et son staff qui faisaient la sourde oreille face aux préoccupations des travailleurs, avaient fini par céder.

 

Un an  après, c’est un bicéphalisme sans précédent qui est en passe de paralyser  le fonctionnement même du ministère des Affaires Etrangères. Selon  une source, cette crise est l’œuvre, de Moctar Ouane, premier responsable du département. « Après son échec, l’année dernière, face au syndicat, le ministre veut, cette année, nous  diviser pour mieux régner », nous assure un conseiller des Affaires Etrangères. Avant d’ajouter : «  ce ministre n’a jamais souhaité de meilleures conditions de travail pour le personnel, c’est pourquoi il aime manipuler le syndicat ».

 

 Pour déjouer « la politique manipulatrice du ministre », les travailleurs mettent en place un nouveau bureau syndical, dirigé par Moussa Cissé. Mais ce bureau bute au refus de Mahamadou Sininta, le désormais ex- secrétaire général du syndicat, de céder son trône à son successeur. Soutenu par le ministre, Mahamadou Sininta refuse de faire place à Mr Cissé, bombardé nouveau secrétaire général du syndicat.   Un doigt accusateur est donc pointé sur le ministre qui soutient l’ancien bureau  contre la volonté du plus grand nombre des travailleurs. Une lettre lui  a été adressée pour demande d’explication. Mais rien.  Toute chose qui laisse penser que la fin de ce bicéphalisme n’est pas pour demain. Mais a-t-il vraiment besoin d’une crise  à la veille d’un  remaniement ministériel ?

Abou Berthé   

 

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