Après avoir été limogé du gouvernement : L’ex-ministre du Développement Industrie, Mohamed Ali Ag Ibrahim, plus connu sous le sobriquet de ministre blingbling, ne veut plus un poste au Mali.

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Selon nos informations, il est pressenti pour être le futur Ambassadeur du Mali à Ankara, en Turquie, après bientôt trois mois de chômage technique. Et son dossier se trouve déjà sur la table du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara, qui s’apprête à procéder à une vague de nominations dans les Ambassades et Consulats du Mali. D’ores et déjà, le cas de ” Cassis ” comme l’appellent ses amis, suscite beaucoup de polémique, à cause de son passé. 

La non-reconduction de l’ex-ministre en charge du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim dans le gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga (SBM II) le 9 septembre 2018, n’a pas surpris beaucoup de gens. Pour de nombreux observateurs, c’est la suite logique de ce que ce jeune ministre a récolté durant son séjour dans ce département. Il n’a rien fait de bon. En d’autres termes, son passage a été tout simplement catastrophique pour le secteur de l’industrie. Raison pour laquelle, beaucoup de cadres de ce département ne cessent de décocher des flèches vers lui, à chaque occasion. Voilà pourquoi, on lui a collé le nom de ministre blingbling.

Depuis son départ du gouvernement, ce jeune se trouve aujourd’hui en chômage technique. Selon nos informations, il cherche même à quitter le Mali. Pour ce faire, l’ex-ministre du Développement industriel veut rentrer dans le cercle restreint de la diplomatie. Voilà pourquoi son nom est cité pour être le futur Ambassadeur du Mali à Ankara, en Turquie. Tout comme beaucoup de cadres, son dossier est donc sur la table de la nouvelle ministre en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara. Selon nos informations, une vague de nominations au niveau dans les Ambassades et Consulats est déjà en cours, même si la ministre Kamissa fait souvent des réserves concernant la nomination de certaines personnes.

Notons qu’en plus du Consulat à Istanbul, le Mali dispose d’une Ambassade à Ankara. Cette nouvelle représentation diplomatique a été inaugurée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, lors de sa visite en Turquie, en février 2015. Cela sur invitation du président Turc, Recep Erdogan.

L’Ambassade du Mali à Ankara est l’une des 471 représentations étrangères en Turquie et l’une des 136 représentations étrangères à Ankara. Elle est également l’une des 92 représentations diplomatiques et consulaires du Mali dans le monde.

En tout cas, la nomination de Mohamed Ali Ag Ibrahim suscite déjà beaucoup de polémiques. Et la raison est très simple : “En réalité, ce Monsieur ne mérite pas d’être Ambassadeur du Mali à Ankara puisque les enjeux sont énormes entre le Mali et la Turquie. Nommer Mohamed Ali Ag Ibrahim dans ce poste très stratégique, c’est tout simplement détériorer les relations entre les deux pays” précise un cadre. C’est dire que l’ex-ministre du Développement industriel n’a pas bonne presse.

L’on se rappelle aussi qu’il avait échoué dans la mobilisation des industries turques lors de son fameux Salon international de l’industrie où, après de multiples annonces en fanfare, la montagne a accouché d’une souris, la Turquie n’ayant fait venir que des seconds couteaux de leur secteur d’activité, à la grande déception des opérateurs économiques qui s’attendaient à signer des contrats de collaboration sur fond de transfert de technologie avec de grands groupes turcs ayant pignon sur rue. Faut-il, avec cet échec patent, le nommer en Turquie ? Les autorités apprécieront !

Agé d’une quarantaine d’années, Mohamed Ali Ag Ibrahim est diplômé en droit des affaires de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).  Il est également détenteur d’un Certificat international d’Administration des marchés à l’ENA de Paris, en France.  Il a occupé plusieurs postes notamment comme juriste à l’Office national des produits pétroliers (Onap) à l’Ageroute, à l’ACI, au ministère de l’Equipement et des Transports, puis aux Aéroports du Mali. Il fut également conseiller technique à la Présidence de la République avant d’être promu au poste de ministre du Développement industriel.

Et pourtant, Mohamed Ali Ag Ibrahim fait partie des ex radiés de la Fonction publique dont la procédure de recrutement était leur avocat était l’ex-ministre Mohamed Ali Bathily qui a su les défendre pour les faire réintégrer. Cette affaire avait défrayé la chronique pendant la Transition consécutive aux événements de mars 2012.

       El Hadj A.B. HAÏDARA

 

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