Ambassade du Mali à Genève : L’ambassadeur victime de lettre et esprit de la loi ?

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Selon une source proche de l’ambassadeur, la cabale contre Abdoulaye Tounkara, ambassadeur représentant permanent du Mali à Genève, serait partie d’un préavis de résiliation des contrats de travail remis à 2 membres du personnel domestique (cuisinière et maître d’hôtel) qui ont été recrutés par son prédécesseur et qui continuent à être “ses yeux et ses oreilles” dans la résidence de l’ambassadeur.

A en croire notre source, la particularité de leur cas et qu’ils étaient au service de l’ancien ambassadeur Mamadou Henri Konaté avant sa nomination à Genève. Cette proximité était à l’origine de leur recrutement et leur séjour à Genève. Après avoir observé leurs agissements et leur rendement qui n’étaient pas à hauteur de souhait (manque de formation, de savoir-faire, déloyauté), le nouvel ambassadeur a décidé, conformément aux textes en vigueur, de leur notifier le préavis susmentionné. Leurs contrats sont résiliés conformément à la réglementation en vigueur.

Notre source ajoute que conformément à la réglementation, durant la période de préavis, ils doivent éponger les arriérés de congé avant la date de fin de contrat.

Cependant, nous sommes dans la procédure de fin de contrat conformément aux dispositions de la réglementation suisse sur la question. Après cela, notre source affirme que les deux membres du personnel ont contacté les syndicats et les ONG pour se faire passer pour des “malheureux sans abri et sans ressources”. Ce qui n’est pas vraiment le cas, alors qu’ils ont régulièrement leurs salaires. Des ONG suisses sont intervenues pour leur demander de s’inscrire en arrêt maladie pour essayer de retarder les choses.

La réglementation prévoit un préavis de 2 mois. Ce qui, aux dires de notre source, a été respecté par l’ambassadeur Tounkara qui a notifié depuis le 31 octobre dernier aux intéressés la fin du contrat de travail le 31 décembre 2023. Leur contrat est le même que pour les autres travailleurs de l’ambassade et avec le même traitement fixé par la loi en Suisse. Ils ont le même salaire que les autres travailleurs de la Chancellerie qui se prennent en charge.

En effet, les deux agents étaient des domestiques de l’ancien ambassadeur à Bamako qu’il avait fait venir à Genève avec l’engagement écrit de retourner avec eux à la fin de sa mission.

Notre source indique qu’il devait retourner avec eux au pays à la fin de sa mission, mais, volontairement, il les a laissés pour être “ses yeux et ses oreilles”. Ils étaient logés à la résidence de l’ambassadeur. “Cela n’était pas obligatoire”, dit-elle. Comme ce sont ses domestiques depuis Bamako, il les a autorisés à rester dans la résidence. Une faveur non accordée à une autre travailleuse de la résidence.

Ce n’est pas une obligation de les loger étant donné qu’ils ont un salaire décent pour se prendre en charge, le même que les autres travailleurs. En plus, après investigations, la source affirme qu’ils avaient eu la confirmation qu’ils n’ont aucune formation dans le domaine. Du népotisme à l’état pur. Selon certaines sources bien au parfum de la situation, “c’est parce qu’il a commencé à redresser la situation, qu’ils s’attaquent à lui, c’est le fond de l’affaire”, explique-t-elle.

Tout cela est parti du fait que le nouvel ambassadeur a commencé à mettre de l’ordre dans la gestion sulfureuse de son prédécesseur. En réalité, poursuit-elle, ils veulent faire d’une banale l’affaire de fin de contrat, une histoire pour chercher à rester à Genève, sachant pertinemment que la fin du contrat veut dire retour au pays conformément à l’engagement souscrit par l’ancien ambassadeur qui les a amenés à Genève auprès des autorités suisses. Rentré au pays, ses domestiques doivent le suivre. Ce qu’ils refusent apparemment de faire à travers des subterfuges.

 

Ibrahima Ndiaye

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