M. Amadou Bah est un compatriote vivant en Côte d’Ivoire. Il est également vice président du PCR. Dans cet entretien, il nous fait le survol de l’actualité maliene en terre ivoirienne.
Aurore : Quel est le vécu actuel des compatriotes dans un pays toujours hanté par les incertitudes sur sa stabilité ?
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Amadou Bah : La situation est calme. Il y a moins de problème que beaucoup de gens pourraient le penser ; mais les compatriotes sont plutôt victimes de leurs propres autorités, en l’occurrence le consulat qui s’occupe mal de leurs préoccupations. En d’autres termes, nous sommes victimes du comportement de ceux qui ont pour prérogatives de nous alléger la tâche. Comment comprendre par exemple qu’on ait du mal à établir nos pièces d’identité ? C’est pourquoi, beaucoup de Maliens, avec qui j’ai personnellement échangé, ont favorablement accueilli la démission de l’ancien ambassadeur.
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Aurore : À ces problèmes s’ajoute apparemment une difficulté d’organisation. Qu’est-ce qui bloque le renouvellement de votre conseil ?
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A. Bah : Après deux mandats sans résultats appréciables du bureau sortant, une grande majorité des Maliens de Côte d’Ivoire réclament actuellement le changement. Ils pensent que seul un nouveau directoire pourrait contribuer à améliorer leurs conditions de vie dans le pays d’accueil. Mais le blocage, à mon avis, vient une fois de plus du consulat qui, malgré l’expiration du mandat des dirigeants actuels, continue d’entretenir le suspense sur le renouvellement, simplement parce qu’il s’oppose à toute alternance défavorable au clan de son choix. Or, les compatriotes préfèrent une autonomie de choix à la politisation de leurs besoins.
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Aurore : Puisque vous parlez de politique, pouvez-vous nous entretenir sur l’atmosphère électorale dans les milieux maliens de Côte d’Ivoire ?
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A. Bâ : Chez nous, il n’y a pas deux candidats : c’est le ‘takokelen’ réel en faveur d’ATT. Certes il y a eu éclatement dans les rangs de ses partisans, mais nous avons choisi la voie du PCR pour mieux assurer sa victoire en Avril prochain.
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Aurore : Est-ce que c’est le vice-président du PCR qui parle ?
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A. Bâh : Pas seulement. Nous soutenons ATT parce qu’il peut faire l’affaire des compatriotes. Nous pensons qu’avec lui, nos parents et proches peuvent être tranquilles. Aussi nous lui faisons confiance parce que le bilan de son premier mandat est indiscutable. Et si je dis que sa victoire est certaine, c’est aussi parce que je suis à même de juger la capacité de mobilisation des forces présentes.
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Aurore : Et vos concurrents ?
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A. Bâh: Nous n’en n’avons pas en Côte d’Ivoire.
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Aurore : Comment êtes-vous en train de vous organiser ?
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A. Bâh : Par nos propres moyens. Nous contribuons par un soutien moral et matériel à la fois. Nous l’aidons parce que nous l’aimons et la seule chose que nous attendons de lui c’est de travailler à relever les défis de développement de notre patrie d’origine.
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A. Keïta
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