Le Conseil Malien des Chargeurs (CMC, dirigé par Babalaye Daou, a tenu, les 27 et 28 décembre 2014, sa 7ème assemblée consulaire à l’ex- CRES de Badalabougou. Le président sortant en a profité pour faire le bilan de son mandat. Il est élogieux au regard des nombreuses activités menées et surtout de la pose de la première pierre du siège du CMC, à Hamdallaye ACI.
Les délégués sont venus de toutes les huit régions du Mali et du District de Bamako. Ils sont arrivés pour échanger entre eux, adopter l’exécution des budgets passés et approuver le budget 2015. Dès l’entame des travaux, un groupe d’agitateurs a provoqué beaucoup de tintamarres, suite à une motion qu’il voulait lire, avant même que la séance ne démarre. Il n’a pas eu gain de cause et ce groupe de cinq personnes a claqué la porte. En tête, l’homme politique, Mamaye Kassogué du PARI, Bamba Konandji, Youssouf Coulibaly, Baba Souleymane Traoré, Modibo Kouyaté. Ils ont surchauffé la salle avant de s’en aller. Place maintenant à la sérénité, au calme. La séance est donc ouverte, en l’absence notoire du département en charge des Transports. Ni le ministre ni un représentant du département n’était présent.
Mais le grand monde du Conseil Malien des Chargeurs était là, soudé derrière son président Babalaye Daou. Celui-ci a donc prononcé son discours-bilan puisque l’élection au niveau de cette organisation est prévue pour le 7 mars 2015.
Dans son allocution, il a évoqué le rôle joué par son organisation durant l’instabilité institutionnelle, politique et sécuritaire que le pays a traversée. Au cours de cette période, les actions réalisées par le Conseil Malien des Chargeurs se résument, entre autres, par la reprise progressive de I’activité économique au Mali, à travers le retour de I’ordre économique national et international ; I’approvisionnement continu du pays permettant ainsi la maitrise du niveau général des prix, malgré I’augmentation induite de la demande intérieure. Son suivi et sa facilitation ont conduit des délégations du CMC dans tous les ports de la sous-région et en particulier au niveau des Ports Autonomes d’Abidjan, de Dakar, de San Pedro et de Cotonou. S’y ajoutent la présence du Conseil Malien des Chargeurs et sa participation aux activités de I’Union des Conseils des Chargeurs Africains et de l’Organisation Maritime de I’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi qu’a I’élaboration des textes communautaires de I’UEMOA sur le Transport Maritime. Ce n’est pas tout.
Le Conseil a activement participé aux travaux relatifs à I’élaboration de l’Agenda Post 2015 du Mali, à la préparation de la Conférence des amis du Mali et à la Commission Relance Economique de la Feuille de Route pour la Transition.
« L’ouverture des représentations du Conseil Malien des Chargeurs dans les ports de transit en particulier à Abidjan, San Pedro et Dakar est effective.
Le renforcement des capacités des ressources humaines et I’amélioration des conditions de travail ont été parmi les priorités du moment. A cet effet, un projet d’Accord d’Etablissement a été élaboré et sera soumis à votre examen. De même, plusieurs formations ont été effectuées au bénéfice des agents du Conseil Malien des Chargeurs. Ensuite, il y a eu la signature d’une convention de concession entre le Conseil Malien des Chargeurs, le Conseil Malien des Transporteurs Routier, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et le département en charge des transports dans le cadre de la géo-Localisation des véhicules de transports et des marchandises
(EBEMI) » a expliqué le président du CMC. Avant d’ajouter : « II convient également de rappeler qu’au titre de la simplification des procédures liées au commerce transfrontalier et à I’harmonisation des pratiques dans I’ espace communautaire nécessaires à la fluidité des échanges et à la lutte contre les tracasseries routières, le Conseil Malien des Chargeurs a été l’un des acteurs clefs de la réforme concernant le TRIE Unique entre le Sénégal et le Mali ». Nous y reviendrons.
Chahana Takiou