Bamako (Mali) – Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a sonné la mobilisation générale de ses compatriotes pour le succès de la présidentielle du 28 juillet et souhaité « bonne campagne » aux candidats dans un discours à la nation prononcé dimanche soir en guise de bilan de ses quinze mois passés à la tête de l’Etat.
« Je sonne la mobilisation générale des Maliens et Maliennes pour le succès des prochaines élections », a clamé le président Traoré soulignant que la crise dans son pays est « profonde» et qu’elle ne saurait, par conséquent, être résolue que par un président élu.
« Il faut identifier tous les paramètres » de cette crise et « chercher à les maîtriser », et pour cela, « il faut impérativement un pouvoir issu des urnes ayant davantage de légitimité et beaucoup plus de temps », a-t-il expliqué.
Dioncounda Traoré a été investi le 12 avril 2012 président intérimaire avec la double charge de conduire le pays vers sa libération des groupes islamistes qui occupaient sa partie nord et vers la tenue d’une élection présidentielle.
Après plus d’un an de transition politique, une élection présidentielle se tient le 28 juillet et c’est en « toute indépendance » que cette date a été fixée par les autorités maliennes, a précisé le président Traoré avant de féliciter les candidats, tout en leur promettant des « élections transparentes et crédibles ».
Sur le volet libération, Dioncounda Traoré s’est réjoui de l’entrée des troupes maliennes dans la ville de Kidal, y voyant notamment « l’aboutissement du processus de rétablissement de l’intégrité territoriale et de notre souveraineté sur l’ensemble du pays ».
Il a salué la France, son président François Hollande et les forces armées françaises dont « l’action décisive, massive et fraternelle », a-t-il dit, a « écrit une première page de l’histoire nouvelle entre la France et le Mali, entre la France et l’Afrique ».
Dioncounda Traoré a aussi salué le contingent du « Grand Tchad », ceux des autres pays africains présents au Mali ainsi que les « pays frères » qui ont assité son pays sur le front humanitaire, à savoir l’Algérie, la Mauritanie et l’Afrique du sud.