Dioncounda Traoré non partant pour être candidat de l’ADEMA : L’horizon semble se dégager pour Tiémoko, Dramane, Moustapha et Kalfa

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Pr Dioncounda Traoré

L’information selon laquelle Dioncounda Traoré ne serait pas candidat de l’ADEMA à l’élection présidentielle a fait le tour de la Ruche, à la grande désolation de ses milliers de partisans. Dans ce cas, ils seraient désormais quatre candidats à se rivaliser pour porter le dossard du parti de l’Abeille, à savoir le Président du parti, Tiémoko Sangaré, le 2ème vice-président Dramane Dembélé, le 4ème vice-président Moustapha Dicko et le téméraire Maire de Sikasso Kalifa Sanogo. Ayant déjà parlé des forces et des faiblesses de trois des quatre candidats cités, nous allons nous intéresser aux chances des différents candidats à la candidature.

Officiellement, seul le Maire de Sikasso, Kalfa Sanogo a déclaré sa candidature à la candidature de l’ADEMA pour l’élection présidentielle de 2018, suivi par Moustapha Dicko par voie de presse. Les partisans de Dramane également n’ont jamais manqué d’occasion de faire cas de leur ambition. Quant au président de l’ADEMA, sa candidature ne pourrait être que la conséquence du désistement de Dioncounda Traoré. Quelles sont les chances des uns et des autres ?

Tiémoko Sangaré : Dans l’ordre normal des choses, lorsque le Président du parti est partant, les autres candidats doivent s’éclipser pour maintenir l’unité et la cohésion au sein du parti. Mais pour le cas de Tiémoko Sangaré, il serait très difficile que les autres candidats désistent pour lui, parce qu’il ne s’est,  non seulement, pas affirmé comme leader, mais aussi et surtout, ses nombreux  détracteurs ne lui ont pas pardonné son départ pour le MIRIA et son hésitation à conduire le processus du choix du candidat tel que recommandé par la 15ème conférence nationale du parti. Ses chances semblent être très minimes pour porter le brassard de l’ADEMA.

Dramane Dembélé : Dra aurait dû être le chouchou des militants de l’Abeille  s’il s’était bien comporté au sortir du premier tour de l’élection présidentielle de 2013. Le fait d’avoir appelé à voter pour IBK alors que le parti avait signé un accord avec les autres partis du FDR, a baissé la cote de popularité de l’un des plus jeunes candidats de l’histoire de l’ADEMA. A cet acte, il faudrait ajouter son passage à la tête du département de l’Urbanisme et de l’Habitat où la mauvaise attribution des logements sociaux a fini par convaincre ses derniers partisans qu’il n’a pas la capacité de gérer un Etat. Donc, il a peu de chance de voir son bail renouvelé par les militants.

Moustapha Dicko : Plusieurs fois ministre, M. Dicko parait être l’un des cadres les plus propres de l’ADEMA. Son nom n’a jamais été cité dans une quelconque rocambolesque affaire et il a été toujours constant et fidèle à son parti. Mais, ni sa longévité au CE, ni son intégrité n’ont permis au natif de Bonni de s’imposer comme leader à l’ADEMA. Si ces critères pouvaient être prédominant, Moustapha serait investi comme candidat. Malheureusement, sa distance vis-à-vis des militants fait de lui non seulement un cadre peu accessible, mais aussi craint. Il a donc très peu de chance d’être investi.

Kalfa Sanogo : il est le gros outsider des candidats pour la course à l’investiture de l’ADEMA, parce que n’étant pas membre du bureau syndical, pardon du Comité Exécutif du parti. Mais aujourd’hui, pour avoir eu le courage de lever le lièvre en déclarant sa candidature, au moment où les autres grelotaient, a fait de lui le héros d’une bataille pas encore gagnée. Il passe pour être ce cadre le plus courageux et son acte fait de lui un militant  attrayant. En plus de son courage, il est non seulement  le maire de l’une des plus grandes villes du Mali, mais aussi et surtout  le mieux élu, parce qu’il était opposé au parti au pouvoir qui a mis tous les moyens pour le battre. Et si le gros outsider arrivait à franchir ce cap, il serait l’un des plus grands challengers d’IBK.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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