Le Président du parti, Dioncounda Traoré, et les femmes et les jeunes de la Ruche ont, en chœur, exhorté tous les militants à la cohésion et à la discipline, lors de la célébration du 19 anniversaire du parti de l’Abeille. Cela, pour que les élections de 2012 soit un franc succès pour l’ADEMA-PASJ.
Côté tribune officielle, ils étaient tous là, ou presque: Dioncounda Traoré, Iba Ndiaye, Boubacar Bah "Bill", Mme Conté Fatoumata Doumbia, Assarid Ag Imbarcawane, Marimanthia Diarra. On pouvait compter aussi parmi ces cadres la présence d’autres partis politiques venus participer à la fête: l’URD, le Mouvement Citoyen, la CDS, le PSP, le RPM, SADI, le MIRIA, le PARENA, la RDS…
C’est dans cette ambiance électrique que le Président des jeunes, Lazare Tembely, a réaffirmé "la volonté des jeunes de rester en ordre de bataille derrière le parti". Avant de demander "aux leaders du parti beaucoup de cohésion, de cohérence et d’apaisement".
Dans un discours plutôt laconique, la Présidente des femmes, Mme Conté Fatoumata Doumbia, a tout d’abord rendu hommage à "toutes celles et à tous ceux qui permis au Mali de se développer aujourd’hui dans la démocratie et qui se sont battus pour que l’ADEMA naisse". En 19 ans, a reconnu Mme Conté, "les femmes ont beaucoup appris". "Elles ont surtout appris que, pour que l’ADEMA gagne, il faut que les militants respirent, il ne faut pas que certains cadres usurpent le parti. Nous avons surtout appris que la marche en avant commence. Il ne faut laisser personne au bord du chemin", a-t-elle ajouté, sous une salve d’applaudissements.
C’est le Président du parti, le Pr Dioncounda Traoré, qui, logiquement, clôturera cette série d’interventions. En remerciant, en premier lieu, "les partis frères et amis, venus participer à cet anniversaire". Dioncouda Traoré de faire fièrement un bref rappel historique: "25 mai 1991, 25 mai 2010. Il y a 19 ans, un grand parti naissait au Mali. Un grand parti malien, un grand parti de l’Afrique". Et, quand le Pr Dioncounda se lance sur l’ADEMA-PASJ, il devient intarissable: "Les Maliens nous ont toujours fait confiance, car nous incarnons l’espoir de ce pays, de ce peuple. Nous avons été crées sur des bases sûres, sur des valeurs sûres. La date de création de notre parti et son nom ne sont pas fortuits". A la tribune, en face de lui, son voisin, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et hôte du jour, Younoussi Touré, a tout simplement souri du coin des lèvres. Le Pr Dioncounda Traoré, qui ne voulait pas "faire un discours des grands jours", a, tout de même, continué à discourir dans le même sens, en décortiquant le "S" et le "J" du PASJ : "Solidarité, car nous appartenons à une société où la solidarité compte beaucoup. Si elle disparaissait, nous n’existerions pas"; "la Justice est un des piliers de notre vie. Sans justice, tout serait dans le désordre".
Quand aux couleurs du parti, le rouge symbolise le sang versé pour l’indépendance et la démocratie et le blanc "la sainteté". "Nous sommes de bonne foi. C’est l’ADEMA qui a inventé le Kokadjè" a lancé le premier responsable du parti.
Concernant l’Abeille, l’emblème du parti, il a souligné que "les abeilles sont dans une société bien structurée et travailleuse. Il y rège une discipline et un partage sans égal. Très pacifique, l’abeille peut, si elle est attaquée, réagir avec la dernière énergie". Lisez plutôt entre les mots.
La dernière partie de son intervention sera, on ne peut plus, un véritable message de campagne: "Je voudrais rendre hommage aux jeunes et aux femmes, sans qui nous n’aurions pas pu faire tout le travail accompli pendant ces dernières années. A tous je demande la cohésion et la discipline. C’est à ce prix que nous gagnerons en 2012. Je suis sûr que nous pouvons gagner et que nous gagnerons les élections de 2012".
De grands absents
Dans la foule immense de cette salle du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, il y avait de nombreux absents. Et non des moindres. Abdel Kader Sidibé, maire de la Commune III, son camarade Adama Diarra (leur exclusion du parti est effective depuis le mercredi 26 mai) et le maire du District, Adama Sangaré. Que dire du Baron des barons, Alpha Oumar Konaré. Plusieurs personnes dans la salle, militants de l’ADEMA des premières heures, ont affirmé ne pas comprendre du tout "pourquoi Alpha n’a pas fait le déplacement". En fin stratège, il a certainement ses raisons.
Paul Mben
