Dioncounda Traoré face à la presse: Si les élections ne se tiennent pas à dates échues, la voie sera ouverte à tous les dangers

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Suite à  la présentation du plan d’action de la classe politique aux hommes de médias, le Professeur Dioncounda Traoré a animé une conférence de presse ce jeudi 16 Février 2012 à la maison de la presse de Bamako sur l’hypothèse de la non tenue des élections au chronogramme arrêté par le gouvernement pour cause de crise au nord de  notre pays. Il était entouré par le président du Parena, Tiébilé Dramé ; du MPR, Dr Choguel Maïga et de l’URD, Pr. Younoussi Touré. On notait également la présence massive des représentants d’autres formations politiques.


Dans son discours liminaire, le président de l’Adéma PASJ et conférencier du jour, a précisé que l’objet de la rencontre était d’échanger sur la situation qui prévaut dans la partie septentrionale de notre pays et donner  des informations sur un certain nombre d’actions que la classe politique envisage de mener pour mettre fin à cette crise, qui a commencé depuis le 13ème siècle. Selon le président de l’Assemblée nationale, la situation menace aujourd’hui l’essentiel, c’est-à-dire l’intégrité territoriale ; l’unité et la cohésion nationales ; la démocratie et la République. ‘’ C’est dire combien de fois on a frôlé la catastrophe’’, a-t-il laissé entendre.
Après avoir fait l’historique des récentes attaques qui ont commencé le 17 janvier 2012, Dioncounda a révélé qu’une psychose généralisée sévit dans les localités victimes, avec comme conséquences : la paralysie de l’activité économique,  administrative et l’exode des populations. ‘’ Donc, il était urgent de trouver des moyens pour une sortie de crise. D’où cette réflexion des partis politiques faite les 2 et 3 février ayant permis de concocter un plan d’action que nous avons soumis à l’appréciation du Chef de l’Etat. Et ATT nous a même aidés à l’amender’’, a martelé Dioncounda Traoré.
Dioncounda a ajouté que le plan d’action est doté d’un chronogramme précis, à réaliser avant les échéances électorales. L’objectif en filigrane étant de réunir toutes les conditions pour le respect des délais constitutionnels. ‘’ En filigrane, ce sont les élections qui sous-tendent ce plan d’action. Parce que quand on dit que la démocratie est en danger, en vérité, il s’agit des élections. Notre essentielle préoccupation est que les élections se tiennent à dates échues. C’est aussi la préoccupation du Chef de l’Etat, qui nous l’a dit lors de notre rencontre. Il faut que les armes se taisent, que nos compatriotes qui ont fui la guerre puissent rentrer à la maison pour qu’on organise des élections libres, transparentes et crédibles. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour que ces élections se tiennent au chronogramme prévu’’, a soutenu le Pr. Traoré.
Interrogé sur ce qui pourrait arriver au cas où les élections n’arrivaient pas à se tenir aux échéances prévues, le président de l’Adéma et candidat à la présidentielle d’avril prochain dira que ‘’tout peut arriver…tout est possible. Même un coup d’Etat peut en sortir et ça sera un recul pour notre démocratie parce que nous allons nous retrouver dans des commissions à n’en pas finir. C’est pourquoi il faut se battre pour que les élections se tiennent. Nous refusons d’envisager que les élections ne vont pas se tenir. Et puis les gens disent que je dois assurer l’intérim, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que la fin du mandat d’ATT n’est pas loin de celle de mon mandat. Si ATT part le 8 juin, moi je partirai le 10 août. De toutes les façons, des experts constitutionnalistes sont en train d’étudier les différentes hypothèses’’.
Le président de l’Assemblée nationale a également souligné que son institution avait diligenté une mission au nord pour aller rencontrer les différentes composantes sur le terrain. « Ils sont 3 groupes : le plus radical, qui n’a pas accepté jusque-là de rencontrer notre délégation, a des textes de leur République azawadienne. Le second groupe se plaint du fait que le pacte national n’a pas été correctement exécuté et le 3ème groupe composé de certains revenants de la Libye a décidé de se mettre à la disposition de la Nation ».
Moussa SOW, stagiaire

 

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