Dioncounda Traoré : \”J’ai toujours été présent pour consolider l’Adema\”

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Président de l’Assemblée nationale malienne et de l’Alliance pour le démocratie au Mali (Adema, fondé par l’ex-président Alpha Oumar Konaré), Dioncounda Traoré, 69 ans, a été officiellement investi candidat pour la présidentielle de 2012 lors de la conférence nationale de son parti, le 30 août. À moins d’un an du scrutin, il ne doute pas que sa formation le soutiendra jusqu’au bout. L’affaire n’est pourtant pas gagnée. En 2002, contre toute attente, les consignes de votes avaient mis sur la touche le candidat du parti Ibrahim Boubacar Kéïta au profit d’un indépendant, Amadou Toumani Touré. Le genre de scénario que Dioncounda Traoré exclut d’emblée. Interview.

Jeunafrique.com : Comment vous être-vous imposé aux primaires ?

Dioncounda Traoré : Je n’ai pas spécialement cherché à m’imposer. C’est sur la base d’un certain nombre de critères objectifs que la commission de bons offices, mise en place pour désigner un candidat, a tranché. Elle a décidé que j’étais la personnalité la mieux indiquée pour porter les couleurs du parti à la présidentielle de 2012.

Sur la base de quels critères avez-vous été choisi ?

Ils sont nombreux, donc je ne peux en citer que quelques uns. Entraient en ligne de compte le parcours politique, l’engagement, la crédibilité, la foi aux valeurs qui ont présidé à la création de notre parti. Mais aussi la capacité de rassemblement, l’intégrité morale, et beaucoup d’autres…

Vous parlez de rassemblement, mais votre candidature a néanmoins fait l’objet de vives discussions. Certains estimaient que vous tenez le parti depuis trop longtemps [2000, NDLR] et qu’il fallait laisser la place à quelqu’un d’autre…

Oui, il y a eu des tiraillements, mais cela ne signifie pas que je suis inapte à rassembler autour de moi. Je ne suis pas la cause des cassures qui sont intervenues au sein du parti, bien au contraire. À chaque fois qu’il y a eu des tensions, des incompréhensions, j’ai toujours été là pour recoller les morceaux et consolider l’Adema. À mon avis, c’est l’une des raisons essentielles pour lesquelles la commission des bons offices m’a désigné.

Sur quels thèmes allez-vous axer votre campagne pour 2012 ?

Essentiellement, sur le projet de société de l’Adema. Une société fondée sur le travail, la solidarité et la justice. Nous pensons que ce qui est essentiel dans la relation entre les hommes, c’est la justice et la solidarité. Lorsque ces deux choses sont comprises, tout le reste peut-être accompli. Notre société vivra en paix, se développera de façon harmonieuse et durable.

Êtes-vous assurés du soutien du parti jusqu’au bout ?

Se rassembler est la condition sine qua non pour gagner en 2012 et je pense pouvoir dire que oui, je bénéficierai du soutien de la grande majorité du parti. Lors de la primaire, les autres candidats se sont ralliés à ma candidature, ce qui veut dire que leurs supporteurs en feront de même. Bon an mal an, ce parti représente 35 % de l’électorat. Ce n’est pas suffisant pour gagner, mais c’est déjà une base solide. Le challenge maintenant, c’est de rallier le maximum de Maliens à nos idées.

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Propos recueillis par Malika Groga-Bada – Jeuneafrique.com, 04/08/2011

 

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