Dioncounda et l’exercice du pouvoir : L’aveu d’impuissance

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Qui dirige (réellement) le Mali ? La question  est au centre de toutes les discussions  depuis la fameuse intronisation à Koulouba du président du comité militaire de suivi des reformes des forces de défense et de sécurité.  En fait, l’énigme est de dire aujourd’hui qui est le capitaine du bateau-Mali.

Dioncounda_TraoreOfficiellement, la réponse crève les yeux. Dioncounda Traoré a été investi le 12 avril 2012 président de la République par intérim. Mais dans les actes, l’opinion fait une toute autre lecture. Jugez-en !

Depuis un certain temps toutes les grandes décisions de la nation semblent prises à d’autres niveaux. Malgré le soutien de la communauté internationale et de la majorité des Maliens, Dioncounda n’a jamais pu démettre un Premier ministre qui ne reconnaissait pas son autorité. Il a fallu l’intervention que l’on sait pour que Cheick Modibo Diarra lâche prise.

Ailleurs, concernant les promotions controversées au sein de la police nationale, le président de la République a vu son autorité contestée à maintes reprises. Il signe des décrets de promotion. Qui ont été contestés et rejetés au sein de la police nationale. Mais Dioncounda se dédit et finit par signer, le 9 janvier (en catimini) un autre décret accordant encore des promotions en grade à des policiers. Là aussi, ce n’est point le président de la République qui décida….

Enfin, dans le cadre de la gestion de la guerre des bérets, Dioncounda Traoré est apparu peu sûr de lui-même. Il n’aura jamais cette autorité qui devrait résoudre définitivement la question. Il remet simplement le dossier au Premier ministre Diango Cissoko.

Alors l’opinion nationale est en droit de s’interroger sur qui détient vraiment le pouvoir ? En tout cas, ce n’est pas évident qu’il soit Dioncounda Traoré. Un chef est celui qui s’assume en prenant les décisions difficiles voire impopulaires. Il n’est pas certain que le président par intérim a pris une seule depuis son investiture. Et les actes posés par ses « subordonnés » ne sont pas de nature à renforcer ni son autorité, encore moins son pouvoir. Ces actes ont tout l’air de servir d’autres tapis dans l’ombre.

Des personnalités civiles sont interpellées afin de délocaliser le problème militaire sur un terrain politique. Il faut trouver des bouc-émissaires et couvrir les vrais auteurs du conflit entre frères d’armes. On se demande aujourd’hui pour qui travaille certains membres du gouvernement et d’autres cadres de l’administration.

Le chef d’état-major des armées aussi est loin d’être dans la dynamique du président de la République. Même s’ils ont fait allégeance au pouvoir civil, ils sont très loin de la soumission. Puisque tous les chefs militaires actuels sous cette transition ont été nommés par une autorité illégitime, issu du coup d’Etat.

Le président de la transition parle-t-il le même langage que le ministre de la défense et le chef d’état-major général des armées ? Quand le président invite au dialogue au sein de l’armée, eux, insistent sur les sanctions. Les sorties hasardeuses de ces deux officiers ont fait monter la tension entre des éléments de l’armée malienne.

Si le pouvoir civil veut imposer son autorité, il doit revoir le commandement militaire sans lequel, il n’y aura ni soumission, ni discipline. Pour cela, le président de la transition est appelé à prendre ses responsabilités en tant que chef suprême des armées.

Aujourd’hui, Dioncounda Traoré donne tout simplement l’image d’un président sans aucun pouvoir. Il est juste là pour la caution internationale. Il peut participer aux conférences internationales, recevoir les diplomates étrangers ou s’adresser à la nation s’il le faut. Est-ce cela le deal secret entre Dioncounda Traoré et les militaires ? Faute de réponse, l’opinion se demande ce qui  l’empêche de jouer pleinement son rôle de président de la République avec toutes les prérogatives.

Depuis sa prise du pouvoir, Dioncounda Traoré n’a pas osé une seule nomination au sein de l’armée, y compris pour sa sécurité. Pourtant, il bénéficie de tous les soutiens pour l’accomplissement de ses missions. Et des voix s’élèvent, sans cesse, à l’extérieur pour lui intimer de s’assumer. En vain.

Aussi, le chef de l’Etat a le soutien de ses pairs de la Cedeao, de l’UA et de la France pour prendre les décisions courageuses et remettre le pays sur les rails. Les Etats Unis ont toujours fait du retrait des militaires dans les affaires politiques, une condition de la reprise de leur coopération avec notre pays. Mais là aussi, Bamako ne semble pas suivre.

Idrissa Maïga

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10 COMMENTAIRES

  1. Ce bouffon de dionkounda. c’est pour cette raison qu’il aurait du laisser CMD assumer ses fonctions de premier ministre avec plein pouvoir. mais encore une fois son orgueil l’a emporte sur l’intérêt du peuple. aujourd’hui, avec la presence des forces étrangères dioncounda aurait pu prendre toutes les decisions qu’il voulait sans crainte. il est incapable. l’homme n’est pas a la mesure de la tache qui lui a ete confier. ou c’est pour favoriser sa succession. c’est pour cela que les maliens doivent se mobiliser pour que plus jamais ces vieux loups de la politique ne reviennent au pouvoir. ce sera du deja vu. il a les moyens de mettre cet idiot de capitaine dans le gnouf aujourd’hui alors qu’attend-il au lieu des innombrables promotions a la barbe du commun des maliens. Dieu sauve le Mali comme il en a ete le cas avec l’arrivee de la france

  2. Dionkouda n’est qu’une marionnette. Il faut reconnaitre que Diobkounda n’a pas encore la légitimité de sa fonction de president de la republique

  3. C’est une cogestion entre Sanogo ,Dioncounda, la France, les institutions internationales, ….

  4. Maintenant qu’une partie du pays est liberé on recommence avec les mauvaises habitudes;je suis pas d’accord avec ce journaliste qui veut que le president dioncounda fasse du forcing;mème s’il n’a pas pris de decision au moins reconnaissez que la seule decision qu’il a pris d’appeller LA FRANCE AU SECOURS c’est qui a sauvé notre pays sinon aujourdh’ui nous ne serons pas là pour le juger comme ce journaliste. le president marche sur des oeufs et de la braise au mali et il a raison de prendre des mesures suggerées par les puschistes sinon c’est sa propre vie qui est en jeu 😈 😈 😈 😈 😈

  5. Quand Fabus disait que Dioncounda Traoré est le président du Mali, reconnu par la communauté internationale, et c’est à lui de prendre ses responsabilités, il n’a pas si bien dit. Cela préjuge, qu’il n’est pas responsable et qu’il est sous influence. Il vient de faire la pire démonstration aux yeux du monde. Est-il atteint du syndrome de Stockholm ? Pour celui qui ignore ce syndrome, il désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leur geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. À mon avis, le président par intérim souffre de ce syndrome .

  6. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 Vous n’insultez plus Blaise Compaoré qui n’a « RIEN COMPRIS DU CONFLIT MALIEN ET QUI DOIT SE RENDRE COMPTE QU’IL S’EST TROMPE??? » ha ha ha ha, maliens……c’est nous là! plus bête que mouton, y en a pas! si c’est pour insulter Blaise et le Burkina on est champion, quand on se fout de nous, on ferme la gueule et on trouve des explications fantaisistes! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  7. En fait, l’année dernière, si les élections avaient eu lieu, le monde de l’Adema au Mali aurait voté à 75% pour Modibo SIDIBE!
    Les militants de l’Adema nous disaient clairement à l’intérieur du pays:” nous sommes de l’Adema mais nous n’aimons pas notre candidat”.
    Encore aujourd’hui, ce sont les militants de l’Adema qui sont en vrac avec Modibo SIDIBE.
    A l’intention de ceux qui pensent que Modibo SIDIBE part du néant 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  8. En réalité c’est toujours le capitaine qui detient le Pouvoir du mali et Dioncounda est un marionnette, le capitaine est tjrs l’homme fort et l’homme qui detient la situation. Disons nous la vérité, j’acquisait la COPAM et ses alliées , mais maintenant je vois la réalité.

  9. Dionkounda est un homme fatigué et pourtant c’est l’international qui le maintient.Si lui ne tient pas, les textes peuvent passer au second légitimé par la constitution au moins.

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