Difficile collaboration au sommet de l’Etat : Le dialogue et la concertation s’imposent

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Le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, depuis un certain temps mène un combat sans merci pour se faire entendre dans un pays ou personne  n’a d’yeux que le concret et surtout de compromis. En effet, nommé à la tête du gouvernement après le coup d’état du 22 Mars et du gouvernement d’union nationale comme personnalité de consensus à la demande des hommes politiques et de la société civile, M. Diarra s’est vite trouvé en face de lui des hommes politiques très divisés et surtout très méfiants les uns des autres.

Comme dit l’adage « Dans le pays des voleurs, celui qui crie au voleur, c’est cette personne qu’on attrape » Du coup, sans autre forme de procès, il s’est trouvé comme adversaire, ses collaborateurs directs au sein de l’administration nationale et dans les partis politiques. Du coup, il est devenu l’homme à abattre sur tous les plans. Pour certains, son arrivée à la tête des affaires serait le début de leur règne comme on sait bien le faire à la malienne.

L’impératif de se parler

C’est à travers un discours télévisé  adressé à la nation la semaine dernière  que le premier ministre Cheikh Modibo Diarra  a  fait le  point  .la vie de la nation,  Sur la diplomatie malienne, le déploiement de la force de la CEDEAO, l’organisation de la concertation nationale, et son prétendu candidature dont – il est victime depuis un certain temps. Selon le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, la concertation dont-il est question ne sera pas organisé pour diviser mais pour unir, elle ne sera pas organisée pour accuser mais de se parler, de se retrouver et  de discuter des problèmes dont tous les maliens sans exception aucun sont victimes ; Cette concertation ne sera pas un lieu d’exclusion mais de retrouvaille, de nous retrouver autour de notre nation comme on a toujours fait. Pour lui,  chaque acteur, politique ou pas, est un passager du bateau Mali. Et que tout le monde doit se donner la main pour décider et sauver ensemble ce qui reste de notre pays.

Concernant la diplomatie malienne le PM a brossé tout le travail abattu depuis sa nomination jusqu’au retour de notre pays dans le concert des nations, sa participation à la rencontre des nations unis, sa visite à Alger, et la rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO qui n’avait pas encore eu lieu.

Faut-il encore faire confiance au PM ?

Beaucoup de gens n’arrêtent de se poser cette question à travers la ville par rapport à l’évolution des dossiers sur notre pays. En ayant un regard sur l’évolution des dossiers, on peut dire sans risque de se tromper que le PM peut mieux faire, car il ne s’agit pas simplement de libérer le Nord, ni d’organiser les élections ou de rendre riche le Mali et les Maliens, mais il s’agit de faire tout cela en même temps et ensemble. « Plus rapide que la musique, on dense mal » avons-nous l’habitude de dire. Et le capitaine Sanogo ne disait-il pas lui-même : « …pour aller se battre au Nord, il faut que Bamako soit propre, sécurisé et stable… » Du coup, en considérant l’évolution du dossier du Nord au niveau de la CEDEAO, le retour à la normale des affaires à Bamako, la sécurité des personnes et de leurs biens, le retour du Mali dans le concert des nations, condition sine qua non du retour des partenaires techniques et financiers, on peut dire sans risque de se tromper que les choses évoluent à hauteur de souhait. En somme, nous nous demandons aujourd’hui ce que les gens veulent réellement. Mais, cela ne nous étonne point, car certains s’opposent jusqu’aujourd’hui la venue de la CEDEAO pour soutenir ce qui reste de l’armée nationale pour récupérer les régions Nord de notre pays. En tout cas, certaines dépenses de l’Etat sont financées de sa poche, cela prouve à suffisance qu’il aime au moins ce qu’il fait, tant disque d’autres puisent dans le peu qui reste dans les caisses de l’Etat pendant cette période de trouble.

Issa SIDIBE

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  1. CONCERTATIONS NATIONALES AU MALI : SUR QUOI DOIVENT-ELLES PORTER, QUI DOIT LES PILOTER ET QUELLE EST LA CONDITION DE LEUR UTILITÉ ET DE SORTIE DE LA CRISE ?

    LE HAUT CONSEIL D’ÉTAT ET SES COMPOSANTES, ATTENDUS PAR LES MALIENS, DOIVENT JOUER UN RÔLE MOTEUR DURANT LES CONCERTATIONS NATIONALES ET ASSURER L’INTERFACE AVEC LE MÉDIATEUR.

    LEURS DÉPLOIEMENTS DEVIENNENT URGENTS.

    Bonjour,
    Les Maliens doivent promouvoir tout ce qui rassemble et intègre les énergies pour répondre à leurs préoccupations communes telles que la vision partagée sur le futur souhaité, la restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, la démocratie et les élections et la décentralisation mais aussi le développement durable et équitable, la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.

    Les aspects vision partagée, restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, démocratie, élections et décentralisation sont des PRÉALABLES INDISPENSABLES pour les autres aspects à savoir le développement durable et équitable et la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.

    Mais ces derniers aspects doivent faire partie du FUTUR SOUHAITÉ par les Maliens afin de satisfaire leurs besoins et assurer leur bien-être collectif.

    La vision partagée intégrera les objectifs à atteindre, les politiques et les stratégies à mettre en œuvre pour répondre à cette vision et atteindre les objectifs retenus. Elle constitue la feuille de route. Elle est indispensable. Elle est le préalable des préalables.

    On comprend pourquoi la CEDEAO, lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements qui a eu lieu à Abuja, le 11 novembre 2012, a demandé au Président de la République du Mali, de fournir la feuille de route urgemment.

    Devant concerner et intégrer tous les Maliens, les concertations nationales ne doivent pas se polariser uniquement sur les préalables, certes indispensables, mais aussi et surtout sur le futur souhaité par les Maliens. Elles doivent avoir des ramifications régionales pour fédérer tous les besoins et les préoccupations des communautés et de tous les Maliens.

    Contrairement aux termes de références de ces conférences nationales, qui font référence de façon limitée au futur souhaité et qui se focalisent surtout sur les préalables, ces dernières seront plus utiles si elles donnent une place importante au futur souhaité par les Maliens et à la prise en compte de leurs besoins.

    Un comité national de concertation doit être crée pour piloter ces concertations nationales. Le haut conseil d’État et ses composantes, commission aux négociations et comité national de transition, sont attendus pour jouer un rôle moteur durant ces concertations nationales et pour assurer l’interface avec le médiateur.

    Lors des concertations nationales, les Maliens, y compris au niveau des régions, doivent travailler ensemble pour définir le futur souhaité afin de sauver durablement le Mali et de garantir l’unité, la paix, la sécurité et la réconciliation nationale.

    C’est à cette condition que les concertations nationales seront plus utiles et la crise Malienne sera résorbée durablement.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanssane@yahoo.com

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