Difficile choix du dauphin pour 2012 : Divorce entre Att et Konaré

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En effet, le climat s’est détérioré entre les deux hommes forts du pays après l’acceptation de la main tendue d’ATT à Alpha. L’approche de l’élection présidentielle de 2012, semble jeter le froid dans le dos d’un couple que l’on croyait, jusque-là,  inséparable. Et ce, en dépit de tous les deals concoctés pendant de longues années. Au vue de cette situation, beaucoup d’observateurs se demandent si réellement l’ex président de la république, Alpha Oumar Konaré est vraiment membre de l’Adema, car son entêtement à vouloir soutenir Modibo, coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte, en dit long sur cette formation politique qui l’a pourtant permis de gravir les marches de Koulouba. Quant à ATT qu’est ce que l’ex Premier ministre a bien puis lui faire pour que ce dernier puisse le haïr voir détesté à ce point. La divergence de point de vue à disloquer la bonne entente entre ces deux chefs et l’on attend de savoir qui l’emportera au finish.

Le Chef de l’Etat, le général ATT n’a pas su saisir de la perche que lui a tendue son prédécesseur, ce qui a de facto déclenché une crise entre les deux.  Le divorce semble être consommé. Peu de gens croient encore à un revirement de situation.

Malheureusement, le Chef de l’Etat l’aurait lui-même voulu.

Le président de la République, a désormais le dos au mûr. Il va devoir assumer tout seul son choix, et en la matière l’homme ne manque pas de stratégies et de jugeote. Jouissant des privilèges du pouvoir, il a encore une lourde artillerie à son avantage pour que son choix puisse avoir la côte pour gravir 2012. Mais c’est mal connaître son prédécesseur de Koulouba. Alpha Oumar Konaré est capable de faire tout chambouler, car très rusé. Depuis cette dernière rencontre avec le président ATT au palais de Koulouba, et au sortir de cette rencontre, l’ex président à compris que le locataire de Koulouba voulait taper dans son dos. Et de facto, il a commencé à actionner ses pions.                                                       

Selon nos sources, l’ex président ne fait pas dans la dentelle pour multiplier les coups de fil et les rencontres. Contrairement à ce qui se claironne sur tous les toits et dans les médias, il ne s’agit pas pour eux de distraire le peuple. Loin de là. Ils veulent, chacun de son côté, montrer à suffisance leur relation et poids politique.

Pour le locataire actuel de Koulouba, l’ex-Chef de l’Etat n’incarne plus l’espoir de tout un peuple et il faut à tout prix l’empêcher de mettre la démocratie malienne en péril. C’est en effet la leçon qu’il convient de tirer de la lutte que mène ATT contre son prédécesseur. Mais pour  l’ex-président de la République, le président ATT semble oublier que le pouvoir à une fin et on ne joue pas non plus avec le choix du peuple. Et si la démocratie devrait être en danger c’est bien sous son règne.                                                                                               Ce qui envenime aujourd’hui les relations entre le Chef de l’Etat est aussi la classe politique qui l’a porté au pouvoir, car là aussi il se joue le jeu de double langage. Ceci est malheureusement doublé d’une campagne d’intoxication de l’opinion publique dans laquelle excellent certains collaborateurs des deux présidents. Tous ses actes sont calculés et arborent souvent un caractère déstabilisateur. Diviser pour régner en toute quiétude est le leitmotiv du président ATT, quand à Alpha il a toujours joué à un jeu trouble. De façon méthodique, à voir l’agissement de ces deux, l’on peut aisément comprendre qu’ils veulent une fois encore déstabiliser les partis politiques de la vieille garde dans leur fief.                                              

C’est fort de cela que des opérations de charmes à l’instar de l’octroi de microcrédits, de gestes sociaux à des gens qui n’en n’ont même pas besoin percent l’écran de la télé malienne, juste pour vouloir imposer son choix à Alpha. Alpha, lui, compte sur  son carnet d’adresse et en tant que ex président de la république surtout à l’ère du renouveau démocratique joue aussi bien en sa faveur. C’est aussi le cas de ces marches artificielles et de ces tournées de remerciement qui ont ravi la vedette aux activités génératrices de revenu et à la conduite de l’action gouvernementale.                                                   

Le débauchage,  l’arme fatale                                                 

Pour parachever leurs œuvres de charme, en plus de fragiliser les formations politiques traditionnelles, les deux Chefs se sont lancés chacun de son côté à débaucher les militants des  formations politiques pour que ces derniers puissent bien véhiculer leur message et devenir leur disciple, afin de prêcher la bonne nouvelle. Et le constat est visible déjà sur le terrain. Une nouvelle preuve de la déstabilisation des partis traditionnels est ainsi établie. Elle est malheureusement recouverte de double langage puisqu’au même moment où on déstabilise, ils  engagent un semblant de négociation avec eux. Nous osons croire que les leaders des formations politiques ne tomberont pas dans leur piège. Mais cette lutte entre les deux mentors s’annoncent rudes et le peuple en bon observateur, suit de près toute cette comédie, au moment opportun il sera quoi dire et faire ! Vivra verra !

Paul N’guessan

 

 

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