Annoncé, comme le rendez-vous de tous les dangers, le quatrième congrès du RPM a été finalement celui du renouveau, du resserrement des bases du parti et de la maturité, même si certains tentent d’exploiter certaines fausses notes à des fins politiciennes. D’où cette sortie opportune de l’honorable Diarrassouban reconduit au poste de secrétaire à l’organisation, qui a tenu à faire baisser le thermomètre tout en appelant les uns et les autres à ne pas tomber dans le piège de la mesquinerie politique.
Plusieurs fois programmées, et maintes fois reportées, les assises du 4è congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM), attendues depuis l’élection du président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, à la magistrature suprême, ont bouclé enfin leurs travaux, dimanche, tard dans la nuit, sans causer de grandes vagues, au plan de la cohésion interne. Si l’unique objectif des congressistes, à l’issue de ce rendez-vous historique, était de brandir un parti en un seul morceau, ce fut un pari de gagné pour les responsables et les militants des tisserands. Par cette maturité politique, les détracteurs et les oiseaux de mauvais augures, qui ont prédit des scènes apocalyptiques, ont été mis à mal. Car les Tisserands ont sauvé l’essentiel : unité et la cohésion de la grande famille politique.
Sur ce plan, ces assises, annoncées, comme celles de la cassure, auront été finalement, reconnaissent les observateurs politiques, celles du resserrement des bases du parti. C’est dans ce sens justement qu’au nom de la stabilité et de la continuité que les responsables du parti du Tisserand se sont-ils engagés à fond, au cours de ce congrès, pour bâtir certains compromis internes, de nature à renforcer les acquis et équilibres politiques internes. Ceci constituait d’ailleurs, par la force des choses, les enjeux véritables d’une assise politique qui a accouché d’un bureau politique national consensuel, constitué, pour l’essentiel, d’hommes et de femmes à hauteur de mission et engagés , tous qu’ils sont, à relever les défis pour les futures échéances politiques.
Si c’est, sans surprise, que l’ex secrétaire général du parti, Dr Bokary Tréta, succède au président IBK à la tête de la grande famille des Tisserands, certains pronostics ont été, par contre, déjoués par rapport à son poste qu’il allait laisser en jeu. Ce, d’autant plus qu’à la veille du congrès, suite à l’effervescence politique, créée sur le terrain, c’est le nom de l’honorable Diarrassouba qui revenait avec insistance pour ce posten décidément bien convoité. Mais au finish, c’est l’avocat de renom, Me Baber Gano, qui a été choisi à diriger ce poste. Si les supputations allaient bon train sur cette situation, c’est le député de Dioïlà lui-même, que nous avons rencontré, juste après la formation du nouveau bureau, qui a donné les éclairages nécessaires. Loin d’une quelconque pression à lui exercée, le nouveau ancien secrétaire à l’organisation (il a conservé son poste qu’il détenait dans l’ancien bureau), affirme que c’est sur son propre chef qu’il a décidé de retirer sa candidature pour ce poste de secrétaire général du parti. Balayant d’un revers de main toute insinuation de luttes de clans, il a décrit son désistement comme un signe de grandeur, de sagesse, de rassemblement et surtout d’unité autour des valeurs du parti.
« En effet, pour ceux qui connaissent et suivent, tant soit peu, l’évolution de la situation politique au Mali, savent que le Rassemblement pour le Mali a bâti sa force et ses succès politiques non sur le charisme d’un quelconque leader, mais bien sur sa cohésion et son unité, mais surtout sur sa remarquable capacité à transcender les clivages, les tendances, les guerres de clans et de factions », a-t-il dit avec fierté.
Par ailleurs, cet acte qui honore et grandi le parti, celui qu’on nomme affectueusement « Diarrass » l’a mis également au compte de ses multiples efforts qu’il n’a cessé de déployer, depuis plus de six mois, pour la résolution des foyers de crise au sein du parti, tout en ne ménageant aucun effort pour concilier les positions, bien souvent opposées. Voilà donc qui explique cet acte et cet esprit de sacrifice de l’enfant de Dioïla pour qui il « serait mal vu qu’il soit au cœur d’une polémique pour une question de poste ou une guerre d’ambition personnelle ». En fait, ce qui compte pour cet homme de devoir, c’est le fait que le RPM remporte des victoires encore plus éclatantes, en renforçant sa posture de première force politique du pays.
Par Mohamed D. DIAWARA
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