Diango Cissoko à Alger: Les secrets d’une rencontre avec Bouteflika

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Sur les sites d’informations gouvernementaux des deux pays, aucun détail pour l’instant sur les détails du programme de visite du Premier ministre malien dans la capitale algérienne. Cependant, selon toute analyse logique, l’essentiel des échanges portera sur la question du Nord, avec en toile de fond la concrétisation du projet d’intervention militaire. 

 

Jusque-là réticente à toute idée de la résolution de la crise au Nord du Mali par l’option militaire, Alger a fini par reconsidérer sa position. Dans un communiqué diffusé la semaine dernière sur les sites d’informations du pays, le gouvernement algérien exprime “son entière adhésion” à l’intervention de la France aux côtés des forces de défense et de sécurité du Mali dans le Nord. Il y a quelques mois, un tel discours était pourtant inenvisageable de la part d’Alger qui a toujours privilégié le dialogue dans la recherche de solutions à la crise.

C’est dans ce contexte de changement de discours et de souplesse dans les prises de position, qu’intervient depuis dimanche la visite du chef du gouvernement de transition malien, Diango Cissoko à Alger. Officiellement, le programme de visite prévoie une rencontre entre le Premier ministre malien et son homologue algérien. Si les sites d’informations officiels des deux pays ne donnent pas encore plus de détails sur le clou de leurs entretiens, tout porte à croire la question du Nord sera la principale préoccupation des discussions.

Dans l’entourage de M. Cissoko, on annonce également des discussions avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika. De sources dignes de foi, nous apprenons que l’un des sujets inscrits au centre de cet entretien, sera la problématique de la sécurisation des frontières avec le voisin algérien depuis les assauts de l’armée malienne appuyée par les forces des pays amis. Entre Diango Cissoko et Bouteflika, il sera donc question de la fermeture des frontières algériennes avec le Mali. Pour les spécialistes du Nord, l’objectif de cette option est de stopper l’approvisionnement des groupes armés jihadistes, notamment en carburant et produits pour l’entretien des combattants.

Face à cette demande bien légitime du Mali, l’Algérie a vraiment le choix ? Non, nous répondent plusieurs analyses, pour qui Alger n’a pas d’autres options que d’adhérer à l’intervention militaire déclenchée depuis jeudi dernier, et de prendre les précautions en fermant ses frontières pour se mettre à l’abri.

En clair, les dernières évolutions obligent Alger à entrer dans la danse après des mois de tergiversations. Après l’entrée officielle de la France dans la guerre du Nord (dans le cadre de la résolution 2085) et l’envoi par d’autres troupes à Mopti (le Burkina Faso, le Tchad, le Sénégal, etc.), l’Algérie est désormais contrainte de participer à l’opération.

Déjà le samedi dernier, une réunion autour de la question des frontières a réuni à Tripoli les autorités algériennes, tunisiennes et libyennes. Ensemble, les trois pays ont décidé de prendre les dispositions utiles pour empêcher que les islamistes se réfugient sur leurs sols, comme le Mali en a été victime après l’éclatement de la guerre en Libye en 2011.

Quoi qu’il en soit, le changement de position de l’Algérie dans la crise malienne est une évolution de taille, quand on sait que ce pays joue un rôle de premier rang dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, du fait de son statut de première puissance militaire de la région. C’était d’ailleurs à juste titre que le président français Nicolas Sarkozy (lors de son face-à-face avec le candidat François Hollande à la présidentielle de mai dernier) que “l’Algérie a les clés de la crise malienne”.

A Bamako, comme dans d’autres pays du champ, on espère vivement que les recettes de la visite du Premier ministre malien chez Bouteflika seront fructueuses. A suivre…

Issa Fakaba Sissoko

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4 COMMENTAIRES

  1. A nos frères Maliens du Sud au Nord,d’Est à l’Ouest,le peuple Algérien ne laissera jamais ces hordes sauvages d’un autre age pourrir nos relations séculaires et fraternelles ni toucher à l’intégrité territoriale du Mali frère.Si au début,notre pays s’est opposé à toute intervention c’est parce que beaucoup de choses ont été dites à ce propos.Croyez-moi mes frères,si la France est venue casser du terro au Mali,ce n’est pas (vraiment) pour vos beaux yeux mais pour tous les trésors que recèle notre grand Sud commun.L’Algérie voulait éviter un bain de sang car on sait tous qu’il y aura des dégâts collatéraux.Souvenez-vous de l’Afghanistan,de l’Irak et leurs prétendues “frappes chirurgicales” ! A ceux qui insultent notre pays, même si notre religion ne permet pas d’en parler, personne ne peut nier les aides multiformes apportées au Mali frère par le grand voisin du Nord.
    Bon rétablissement de votre intégrité territoriale ! Bonne relance économique en étroite collaboration avec l’Algérie soe

  2. L’Algerie cherche a confirmed sa main mise sur les regions nord du Mali!,,,,,,,,, les Algeriens me voudront pas qu’une seul soldat Malien s’y approche! C’est ce qu’ils ont convoque Diango pour rappeller! Ils tien net a leur accord!!!!!!!!Sinon Diango fait 2 jours pour Quoi!,,,, 🙄

  3. VIVE LA SOLIDARITE AFRICAINE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    VIVE LA SOLIDARITE AFRICAINE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    VIVE LA SOLIDARITE AFRICAINE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  4. MERCI A L ALGERIE QUI A TOUT FAIT POUR EVITER CETTE GUERRE.

    MAINTENANT QUE ANCAR DINE A TRAHI SA CONFIANCE IL FAUT QUE CE GRAND PAYS NOUS AIDE

    CEDEAO ALGERIE MAURITANIE MEME COMBAT POUR CASSER TOUT CES TERRORISTES
    QUI NOUS POURRISSENT LA VIE

    AVEC LA LOGISTIQUE ET LES CHASSEURS SUHKOI 30 ET AUTRE MIG 29 FULCRUM

    DE L ARMEE ALGERIENNE ON AURA PLUS BESOIN DES OCCIDENTAUX POUR

    ANEANTIR CES BANDITS QUI NOUS EMPECHENT D AVANCER

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