Le dialogue entre les partis de l’opposition et la majorité présidentielle est revenu sur la scène politique. Maintes fois amorcé pendant les 5 ans de pouvoir d’IBK, celui-ci a toujours fini en queue de poisson, au grand dam de l’opposition.
Cette fois serait-elle la bonne ? Les avis sont sceptiques, nombre d’observateurs percevant au-delà, une nouvelle manœuvre politique d’un régime aux abois et en quête de légitimité.
C’est sur fond d’une crise sociale multiforme que la majorité présidentielle et à travers elle, le régime, a entamé les contacts avec Soumaïla Cissé, candidat malheureux à la dernière présidentielle où il a occupé, le deuxième rang. L’objectif déclaré par les deux parties, consiste à l’ouverture d’un dialogue pour trouver des solutions à l’ensemble des maux qui minent le Mali.
Seulement au vu du passé des relations entre ce régime, celui d’IBK –qui ne jure que par une main mise du régime sur tout –, cette démarche n’aboutira guère.
Et pour cause !… La demande de dialogue a toujours été brandie par le Pouvoir, chaque fois qu’il s’est retrouvé devant une impasse. Et chaque fois, il a désisté avant terme, s’interdisant la moindre concession et pire, traitant son vis-à-vis de tous les mots.
En fait, l’opinion reste persuadée que le projet de dialogue actuel, strictement circonscrit à deux parties, le FSD/le régime et le président de l’EPM Bocari Tréta, aux contours flous, développe en lui la sève d’une situation désobligeante pour ce dernier qui perdrait finalement aux yeux de l’opposition toute la crédibilité acquise au crépuscule de plusieurs années de lutte et de sacrifice pour le respect des engagements politiques au Mali.
L’expérience des négociations engagées dans le passé par le RPM, la coalition de l’opposition et plus récemment née des discussions sur la reforme constitutionnelle du régime, rejetée in fine par les forces vives de la nation devrait édifier ce nouvel interlocuteur à travers lui, l’opposition, sur les véritables intentions de ce Régime d’IBK qui risque bien de prendre en otage le Mali.
Le moment doit être à la réflexion et surtout, à la prudence pour les leaders de l’opposition qui doivent s’interdire les éventuels errements.
Cyrille Coulibaly