Dialogue politique : L’opposition fuit le débat

5
L’interview vérité de Soumaïla Cissé
Soumaila Cissé

La semaine passée, le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga a initié une série de rencontres avec la classe politique, afin d’échanger sur les réformes politiques et institutionnelles envisagées, le processus électoral et le découpage administratif. Tour à tour, il a rencontré les partis de la majorité présidentielle, ceux de l’opposition modérée. Tous ont apprécié cette démarche de dialogue, de concertation autour des préoccupations de la nation.

Le tour de l’opposition radicale, dirigée par le candidat malheureux à la présidentielle dernière, Soumaila Cissé,  était prévu le 9 novembre à 15 heures, au siège de ce dernier, par ailleurs, chef de file de l’opposition. A quelques heures de cette rencontre, Soumi,  comme  on appelle, a rendu publique une lettre au vitriol,  à travers les réseaux sociaux.

Dans cette correspondance,  adressée au Premier Ministre, il fait un réquisitoire  contre le régime,  avant de conclure que lui et ses amis ne sauraient donner une suite favorable à cette rencontre.

En clair, Soumaila Cissé fuit le débat, alors qu’il l’a toujours réclamé. Son bras droit, Tiébilé Dramé du Parena a  même accusé le pouvoir de l’autisme, une manière de dire qu’il ne veut pas négocier, il ne veut pas s’ouvrir aux autres, et préfère se replier sur lui-même.

Voilà que Soumaila Cissé et ses amis racontaient des contrevérités. En effet, ils sont invités à échanger avec le chef du gouvernement, ils trouvent des ruses pour éviter le débat.  Alors qu’au cours de  la récente mission de la CEDEAO à Bamako, Soumaila Cissé a pris l’engagement devant les émissaires de « participer activement à tout processus inclusif de concertation entre le gouvernement et les acteurs politiques. »

Le double langage, le jeu politicien, les cicatrices de la défaite, empêchent manifestement le camp Soumaila Cissé à s’inscrire dans le jeu des institutions de la République. Ils ont, donc,  choisi la rue et le dénigrement comme armes de combat politique. Les nombreuses marches, initiées pour contester le résultat de la présidentielle, n’ont pas donné le résultat escompté. Ils ont pris un peu  de recul, et  ils entendent remettre ça, à la faveur du découpage administratif, qui provoque des grincements de dents y compris au sein de la majorité présidentielle.

Pour Soumaila Cissé et ses amis, il faut ausculter tous les mouvements de mécontentement pour tenter d’affaiblir ou de faire tomber le pouvoir, croyant ainsi obtenir ce qu’ils n’ont pas eu par les urnes.

El Hadj ChahanaTakiou

 

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. “…dont le rôle est essentiel dans la bonne marche de la démocratie…” dit le PM Monsieur Boubeye Maiga dans sa demande de rencontrer le chef de file de l’opposition, Monsieur Soumaila Cisse; Mais en réalité le rôle de l’opposition est aujourd’hui plutôt essentiel dans la bonne marche du pays, après 5 ans de yerè sago kè financière qui a presque mis notre pays a terre. Aujourd’hui c’est bien l’heure des effets qui sonne: les problèmes politiques qui menacent notre cohésion nationale sont empirés et maintenus par les problèmes financiers que nous avons loupés de prévenir depuis 5 ans. Sans chercher loin, seule l’équation financière qui a fait avaler une élection de honte aux maliens qui pourra au moins les pacifier encore (financièrement-socialement-politiquement ) pour les 5 ans a venir. RIEN D’AUTRE! Montre-moi l’argent (a investir dans le redressement des finances de l’état… de gros investissements publics tels l’amélioration de conditions des travailleurs, renflouement du trésor pour payement des dettes internes, modernisation des infrastructures routières et sanitaires, renforcement de la capacité des structures sécuritaires-police, gendarmerie etc.), je te montre la solution définitive a nos problèmes actuels, y compris ceux des contestations politiques!

    FAIRE L’AUTRUCHE
    Hélas! Le PM et son ministre des finances Dr Boubou peuvent continuer a faire l’autruche, au lieu de reconnaitre le système de gabegie financière comme étant la source de tous les problèmes socio-politiques que nous vivons actuellement. Sinon 5 ans de gestion saine et rigoureuse des fonds publics (sans surfacturations, sans gaspillages, sans dépenses inutiles..) aurait largement suffit a organiser une élection simple, moins chère sans avoir besoin d’aucune manipulation quelconque … et assurer enfin une victoire incontestée sur fond de renouvellement de confiance sur des projets a achever…, car il serait facile de deviner qu’ en temps de crise et des menaces existentielles, les maliens n’auraient pris aucun risque de changer le cheval qui gagne sur la longue haleine! Mais hélas! il faut se poser la question: pourquoi on a eu toutes ces difficulté, ces suspicions, toutes ces contestations massives?

    SOLUTIONS: RIEN N’EST ENCORE TROP TARD.

    1- arrêter de minimiser les problèmes comme Boubou aime le faire avec son “on est pas surendettés”donc ce n’est pas trop grave.
    2- être sincère et arrêter de manipuler (avec postes et argent) des politichiens contre les politiciens dans le but d’avoir la main haute, politiquement.
    3- Renverser vite le système de gabegie financière (avec une dose de d’austérité de l’état et de stricte contrôle sur la qualité des dépenses de l’état)
    4- trouver au plus tard dans 6 mois au moins 1300 milliards de fond extra-budgetaire pour un investissement public de Redressement Socio-Financier d’Urgence: santé, sécurité, infrastructures modernes, conditions des travailleurs, solidarité et assistance sociales etc..
    5- appliquer sans délai des reformes dans notre système de processus électoral dans l’objectif de le rendre plus transparent, plus efficace, moins couteux dans le futur.
    6- organiser une conférence d’entente nationale afin d’associer l’opposition et la diaspora malienne dans la gestion du pays pour les 5 ans a venir.

    L’ARGENT ET NON LA POLITIQUE EST NOTRE SOLUTION

    L’argent parti en fumer doit revenir en pluie pour apaiser les problèmes actuels du Mali. Selon les sciences de la Physique-chimie, dans l’Univers rien ne se perd, simplement les matières se déplacent et il est possible des les reconstituer pour faire un effet. Les maliens n’attendent que des solutions réelles a leurs problèmes actuels (insécurité répandue, routes pourries et poussiéreuses, salaires bas, environnement délabré, hôpitaux mauvais-qualité, désordre et anarchie publics invivables, insalubrité, saleté et incivisme chroniques, circulation routière terrible, mendicité honteuse des enfants, coup de vie cher, corruption, injustice sociale etc..) pas de la politique.

  2. Comment voulez vous que Soumaila CISSE discute avec un Boubeye qui a fraudé les élections au profit d’IBK. Soumaila a cru à Boubeye et a participé au 2è tour. Mais Boubeye a poignardé Soumaila dans le dos en trichant les élections. Voulez vous qu’il se fasse encore poignarder par Boubeye avec cette histoire de nouvelles régions ? Je vous en prie Messieurs. Soumaila ne doit participer à rien organisé par les fraudeurs Boubeye et IBK et leur complice Ag ERLAF. IBK et Boubeye doivent plûtot chercher à payer les enseignants qui sont en grève ici à Mopti pour retards de salaires, au lieu de distraire le peuple avec des thèmes farfelus.

  3. Bien dit le journaliste! L’opposition croit avoir par la rue ce qu’elle n’a pas eu par la voie des urnes. Soumi fait rire!!! Nous qui avons choisi de voter librement pour IBK, qu’allons nous dire quand l’opposition parle de fraude? Je demande à l’opposition de respecter un peu les autres qui ont voté librement. Sinon les partisans de IBK et de Soumi ont tous triché.

  4. Il n’y a qu’ une seule opposition au Mali incarnée par SOUMAILA CISSE et TIEBILE DRAME
    Ceux qui ont abandonné le pouvoir sont des frustrés.
    Une opposition est une conception d’idées qui tend à alterner celle qui s’exerce au sommet de L’ÉTAT .
    Le terme opposition modérée est une escroquerie pour retourner,avec une meilleure condition,au bercail.
    SOUMAILA CISSE et TIEBILE DRAME représentent une conception de pouvoir qui mobilise plusieurs millions de maliens.
    L’opposition ne fuit pas le débat,mais le recadre.
    COMMENT RENDRE POSSIBLE L’ALTERNANCE?
    L’ALTERNANCE EST ELLE UNE POSSIBILITÉ ENVISAGÉE PAR L’ÉQUIPE EN PLACE?
    N’EST ELLE PAS ENTRAIN DE MANIPULER POUR S’ÉTERNISER AU POUVOIR APRÈS L’AVOIR CONFISQUÉ PENDANT LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES PASSÉES?
    Le débat se situe là après une organisation frauduleuse des élections.
    Il s’agit de SAUVER et de VIVIFIER notre démocratie,pas d’aller à la mangeoire.
    Le comportement de l’ opposition exprime une attitude digne et responsable montrant qu’ elle agit plus pour la mise en place d’une procédure permettant aux maliens qui sont mécontents de s’exprimer librement et sincèrement à travers les élections.
    Que le premier ministre se place dans le cadre d’un débat permettant une alternance souhaitable pour notre démocratie et l’avenir radieux de notre pays.
    On sait que l’avenir radieux du MALI est le dernier de leurs soucis quand on constate qu’ ils s’apprêtent à diviser le Mali pour faire plaisir à des criminels sanguinaires.
    SBM n’est pas entrain de dialoguer,mais de manipuler pour son compte.
    Ils sondent les éléments qui peuvent le rejoindre.
    Les frustrés l’ont compris.Il suffit qu’ il satisfasse les raisons pour lesquelles ils ont abandonné le navire.
    ILS ONT LA MÊME CONCEPTION DU POUVOIR QU’ IBK PUISQU’ILS ONT ACTIVEMENT PARTICIPÉ À SON ÉLECTION.
    Si l’avenir de ce pays inquiéte IBK et SBM,ils doivent baser leur dialogue sur la possibilité de rendre l’alternance possible.
    En ont ils capable?
    Certainement impossible pour eux compte ténu de leurs voracités pour les ressources publiques .
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

Comments are closed.