Depuis l’élection présidentielle de juillet 2018, le Mali traverse une crise politique aigüe née des résultats de cette consultation électorale. La crise politique est alors venue se greffer à celle sécuritaire qui n’en finit pas de faire des victimes. Que dire de la crise économique et financière ? Elle est à la base d’une grogne sociale qui touche tous les secteurs du pays.
Crise politique, crise sécuritaires, crise financière… le tout constitue, aujourd’hui, une sérieuse menace pour la stabilité d’un Mali malade et qui, depuis l’effondrement de l’Etat en 2012, a la communauté internationale à son chevet.
Pour conjurer les périls et sauver la nation, il urge de régler les problèmes et autres antagonistes existants entre acteurs politiques à Bamako. Le vrai problème du Mali, c’est à Bamako et non ailleurs !
C’est ainsi que le chef de l’Etat a, enfin, senti la nécessité d’instaurer un dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Dans ce sens, IBK a affirmé sa volonté de « tendre sa main » à Soumaïla Cissé, au-delà à toute l’opposition.
Aujourd’hui, les deux hommes Ibrahim B Keïta et Soumaïla Cissé, après trois rencontres, semblent être en phase. Ils viennent de briser le mur de méfiance qui se dressait entre eux.
Dans le cadre de la décrispation de l’atmosphère politique, l’on assiste depuis quelques jours à de nombreuses rencontres entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et plusieurs acteurs politiques, notamment, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition. Pour sa part, celui-ci a, successivement rencontré les anciens présidents de la République, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Dioncounda Traoré (président par intérim).
Décrispation politique ? Tout a commencé, le mardi 26 février dernier, quand IBK a reçu Soumaïla Cissé. Au cours d’une audience qui aura durée près de 2 heures, les deux hommes ont « parlé du Mali ». Ils ont, surtout, évoqué la situation politique et sécuritaire, la crise sociale, la situation économique et financière, et toutes les questions essentielles du pays. Après cette rencontre, la première depuis l’élection contestée de juillet 2018, Soumaïla Cissé dira : « Il n’y a eu aucun sujet tabou… de la crispation politique en passant par la situation sécuritaire et le projet de révision constitutionnelle, la discussion a été franche et sans détour sur toutes les difficultés actuelles. Nous avons discuté du Mali et de l’ensemble des problèmes qui préoccupent les Maliens notamment la sécurité, la crise sociale, les situations économiques et financières et la crise politique. Je pense qu’il n’y a pas un sujet d’importance aujourd’hui qui n’ait été abordé. C’est pour ça que nous nous retrouverons la semaine prochaine pour approfondir les discussions et trouver un mode opératoire fiable et crédible de sortie de crise»…
A la suite de cette rencontre, le président de la République et le chef de file de l’opposition ont eu un second tête à tête, le mardi dernier dans la soirée. Et il semble que les discutions, entre eux, ont porté sur la résolution de la crise politique et bien d’autres sujets concernant la vie de la nation. Et pour la recherche d’une sortie de crise, IBK a souhaité rencontrer, hier, Tiébilé Dramé, président du Parena et membre influent de l’opposition. Il a était également directeur de campagne de Soumaïla Cissé, lors de la présidentielle.
Ce n’est pas tout ! Selon nos sources, une troisième rencontre, entre IBK et Soumaïla Cissé est prévue aujourd’hui ou demain. A l’issue de cette dernière, d’importantes décisions seront prises et portées à la connaissance de l’opinion…
Soumi à la rencontre des anciens chefs d’Etat
Toujours dans le cadre de cette décrispation politique, Soumaïla Cissé a rencontré les anciens chefs d’Etat, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Dioncounda Traoré (président par intérim). Avant d’avoir un entretien téléphonique avec Amadou Toumani Touré, qui se trouve à Dakar.
Pourquoi ces rencontres ? Soumaïla s’explique : « Nous avons eu des échanges fructueux, nous avons essayé de se convenir d’un mode opératoire de sortie de crise. J’ai eu la chance d’être reçu par les anciens, Moussa Traoré, Dioncounda Traoré, j’ai eu un échange téléphonique long avec l’ancien président ATT ». Aux uns et autres, M. Cissé a également insisté sur la nécessité de se rassembler afin de trouver rapidement une sortie de crise. Explication du chef de file de l’opposition : « Il y a des défis importants qu’il faut circonscrire le plus rapidement possible, cela passera certainement par le choix d’une personnalité qui va diriger les équipes de dialogue pour pouvoir se parler franchement en toute vérité pour que nous sentions tous concerner par les difficultés qui assaille le pays. ». A propos de ces discutions avec IBK ? Soumaïla Cissé rassure : « Soyez sûr que le dossier avance… ».
Presqu’au même moment, Koulouba a ouvert ses portes d’autres acteurs politiques. En effet, IBK a successivement échangé avec le président de l’ADP-Maliba, Fare, et Zoumana Sako, Cnas-Faso Hérè…
Jusqu’où ira le dialogue ?
Cependant, après cette (énième) rencontre entre IBK et Soumaïla, largement saluée par l’opinion nationale, les maliens s’interrogent : Le président Keïta est-il décidé à faire table rase des querelles politiciennes et claniques qui empoisonnent le pays ? Jusqu’où iront les acteurs politiques (majorité et opposition) dans la recherche d’une solution définitive à la crise politique ? S’achemine-t-on vers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et/ou de consensus pour sauver le Mali ? Quelle sera la place de la société civile dans le dialogue en cours ? Et le rôle des anciens chefs d’Etat, ainsi que de certains leaders d’opinion ? Ce sont là autant de questions qui sont posées actuellement à Bamako.
Rappel : En septembre 2017, après plusieurs manifestations de la Plate-forme « An Tè, A Bana », regroupant l’opposition, des associations et mouvements de la société civile…, contre le projet de révision constitutionnelle. Le président IBK avait initié une série de rencontres avec les acteurs politiques et les partenaires sociaux. Dans ce cadre, le chef de l’Etat avait rencontré, pêle-mêle, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé ; le président de la Cnas-Faso Hèrè ; le leader du parti Sadi, Oumar Mariko…
Mais, cette dynamique de dialogue a été brusquement freinée sans aucune raison. En effet, depuis le passage à Koulouba de Soumaïla Cissé et ces principaux acteurs politiques et syndicaux, aucune décision n’a suivie. Un coup d’épée dans l’eau !
Pourtant, cette initiative présidentielle était noble et son impact avait déjà commencé à se faire sentir sur l’arène politique. En effet, pendant que ces rencontres se poursuivaient, on a constaté un climat social et politique apaisé doublé d’un soulagement général. Pendant deux semaines, les critiques politiques ont été rangées dans les états-majors, les tensions syndicales tues, de même que les bruits sociaux et autres bourdonnements bamakois. C’était grâce au dialogue social. Quoi de plus beau pour un pays en reconstruction intégrale!
Espérons pour le bien du Mali que la série de rencontres, en cours, puissent enfin aboutir à un véritable dialogue inclusif pour sortir le pays de l’ornière.
Mohamed Sylla
Maliweb.net
S’il vous plait, pourquoi ces encadrés de titres d’articles si tactiles sur les pages … ? Vous n’avez pas besoin de faire ça. Même si vous mettez un tire qui clignote en pleine page, si le lecteur n’a pas envie de le lire, il ne le lira pas. Tout ce que vous réussirez à faire c’est de déconcentrer le lecteur. A moins ce ne soit ça votre but. Je trouve ça nul et abusé.
Maliweb.nt
S’il vous plait, pourquoi ces encadrés de titres d’articles si tactiles sur les pages … ? Vous n’avez pas besoin de faire ça. Même si vous mettez un tire qui clignote en pleine page, si le lecteur n’a pas envie de le lire, il ne le lira pas. Tout ce que vous réussirez à faire c’est de déconcentrer le lecteur. A moins ce ne soit ça votre but. Je trouve ça nul et abusé.
La méfiance ne peut tomber que si les parties tombent d’accord sur les modalités d’exécution d’un éventuel protocole d’accord.
Il ne faut pas perdre de vue que cette négociation n’est pas une conviction personnelle du «KANKELETIGUI»,sinon il l’aurai fait avant d’aller négocier l’accord d’Alger qui engageait l’avenir de la nation;qu’ il est mieux placé que quiconque de la capacité de ses adversaires à l’aider à la résolution des problèmes qui assaillent notre pays.
LA HAINE A TOUJOURS GUIDÉ LES ACTES POSÉS PAR IBK.
La haine contre ceux qu’ il pense avoir tout fait pour l’empêcher D’ACCÉDER AU PLUS HAUT SOMMET DE L’ÉTAT .
S’est elle atténué?
Il ne faut pas oublier qu’ en 2013 ,le pays était certes en crise,mais que si on arrivait à créer un consensus,il ne serait pas à l’état où il est.
IBK,compte ténu de son expérience,le savait,mais la HAINE l’a emporté sur la raison.
ON AIME CITER NELSON MANDELA,MAIS INCAPABLE DE L’IMITER.
On se demande toujours qu’ avec son premier ministre ,une stratégie de dévier une insurrection populaire ne consiste pas à tuer le temps avec l’opposition par des négociations dont les conclusions ne seront jamais appliquées.
Les syndicats des différentes corporations peuvent témoigner que ce pouvoir ne respecte pas sa parole donnée.
C’est encore plus accentué avec le gouvernement de SBM.
OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE !
LA lutte continue.
Bonsoir
La méfiance vis à vis du gouvernement de la France est tout à fait légitime vu les coup$ de put€$ qu’ils font souvent!
Verreux, ce gouvernement français voyou$ vicieux a profité de ce samedi soir pour utiliser en traitre, le “quarante-neur-trois”, comme un coup de poignard dans le dos!
Et pour riposter une motion de censure, il faut 3 jours alors que c’est presque dimanche!
Il n y a rien de sérieux dans tout ca, se mettre daccord pour partager le butin de guerre politique., sachant que l opposition en Afrique francophone est recruté de la meme maniere que le finaliste et par les memes gens ou reseaux mafieux pour défendre leurs intérêts sur le sol africains. Du coup on depense des milliards dans des pays pauvres comme le cas malien pour soit disant des élections qu on peut appelé fanico du théâtre ivoirien. Marcarade, mensonges, manipulation et au crime au congo Ngesso
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