Le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé trouve que le processus de Dialogue politique inclusif est lent. Il l’a dit lors de la rencontre entre son parti, l’URD (Union pour la République et la démocratie) et l’Adp-Maliba (Alliance Démocratique pour la Paix), le jeudi 4 juillet 2019 au siège de l’URD sis au quartier Badalabougou de Bamako. « Ce qui était au centre de notre discussion, c’est vraiment comment réussir un dialogue politique inclusif pour permettre de tracer les voies et moyens de sortie de crise…Nous sommes quelque part inquiets de la lenteur que cela prend, parce que nous n’avons pas été encore consultées par les principaux protagonistes qui sont chargés de mener ce débat mais il est évident aujourd’hui que notre disponibilité est totale… », a déclaré l’honorable Soumaïla Cissé.
Au cours de cette visite de courtoisie, le président de l’Adp-Maliba, Youba Bah a fait savoir qu’ils ont discuté avec leurs camarades de l’URD les problèmes de la nation spécifiquement les préoccupations sécuritaires de la région de Mopti et de Ségou, les préoccupations à la conduite du débat national inclusif, les préoccupations par rapport à la prorogation du mandat des députés et aussi par rapport aux perspectives de collaboration entre les deux formations politiques main dans la main pour le Mali. Quant au président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé, il s’est dit honoré de recevoir la délégation de l’Adp-Maliba. « Nous avons discuté essentiellement de notre pays, les différentes crises que nous traversons, la crise sécuritaire en particulier celle de la région de Mopti et de Ségou. On a parlé du dialogue de façon générale, de la crise politique qui persiste malgré ce que certains en diront, de la crise sociale qui est là mais aussi de la crise économique et financière. Ce qui était au centre de notre discussion, c’est vraiment comment réussir un dialogue politique inclusif pour permettre de tracer les voies et moyens de sortie de crise », a souligné Soumaïla Cissé. A cet effet, il dira que l’engagement des deux partis politiques est réel et sincère. « C’est pour cela que nous sommes engagés, tous les deux, à cheminer ensemble le plus loin possible pour réussir à sortir de la crise. Mais cela nécessite un engagement honnête, un engagement certain de tous les cotés pour que la vérité soit dite et qu’ensemble, les maliens se retrouvent dans les conclusions de cette rencontre qui est tant attendue. Nous sommes quelque part inquiets de la lenteur que cela prend, parce que nous n’avons pas été encore consultées par les principaux protagonistes qui sont chargés de mener ce débat mais il est évident aujourd’hui que notre disponibilité est totale tant pour discuter des problèmes de la constitution que des problèmes des députés qui a été rediscuté, apparemment, qui va être rediscuté encore. Mais je pense que nous sommes prêts à aller de l’avant », a déclaré le chef de file de l’opposition malienne. Il a remercié la délégation de l’Adp-Maliba pour son engagement, pour sa détermination à ce que le Mali aille de l’avant. Enfin, Soumaïla Cissé dira que l’URD reste absolument et totalement disponible pour le Mali.
L’Article 5 de l’accord politique de gouvernance signé entre le gouvernement et la classe politique le 2 mai 2019 stipule que les parties signataires du présent accord, dans l’intérêt de la stabilité nationale, conviennent de la tenue d’un dialogue politique inclusif sous la haute autorité du Président de la République. « Les parties signataires du présent accord décident de confier le suivi de la mise en œuvre des résolutions du dialogue politique à un Comité ad hoc dont la mission et la composition seront proposées au Président de la République par la plénière du dialogue politique », indique l’article 8 dudit accord.
Installé officiellement dans leur fonction, le 25 juin 2019, par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les facilitateurs du dialogue politique inclusif (Pr Baba Hakhib Haïdara, Médiateur de la République, Oumane Issoufi Maïga, ancien premier ministre et Aminata Dramane Traoré, ancien ministre et le président du comité d’organisation l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra) ont pour mission d’assurer l’inclusivité du dialogue politique avec l’ensemble des forces vives de la Nation ; d’assurer l’adhésion de l’ensemble des acteurs aux résolutions et conclusions du dialogue ; à favoriser l’adhésion des acteurs aux réformes politiques et institutionnelles ; d’assurer l’orientation du dialogue politique inclusif ; de connaitre les attentes de toutes les forces vives de la nation ; de contribuer à l’apaisement du climat social ; de trouver un consensus politique en vue de l’organisation des élections ; de s’entendre sur la loi fondamentale ; de renforcer la confiance entre les Institutions de la République et les populations ; d’encadrer le dialogue politique inclusif. Face à la presse le 3 juillet 2019, les facilitateurs ont signalé qu’ils vont commencer les rencontres dès cette semaine. A les en croire, personne ne sera exclu pour ce dialogue. « Les anciens présidents de la République et les anciens premiers ministres seront rencontrés », ont-ils dit. En début de semaine, ils ont rencontré l’ex président de la transition, Pr Dioncounda Traoré.
Aguibou Sogodogo
Je suis d’accord sur toute la ligne , mais la fin de l’article m’agace lorsque j’entends le nom du Pr Dioncounda TRAORE, qui n’est rien d’autre qu’une marionnette d’IBK. Je peux être d’accord en parlant des anciens Présidents comme GMT, AOK ou ATT, mais pas Dioncounda TRAORE. Cet homme a sacrifié le destin du Mali lors de son passage comme Président de la République par Intérim . C’est lui qui a appelé la France à venir s’installer au Mali avec un agenda caché et un accord de défense dont le contenu est ignoré des maliens . Il s’est bien avoir pris le contre pied de tous ses predessesseurs dont SE feu Modibo KEITA , qui a chassé l’armee française le 20 Janvier 1961. Cet homme est sans personnalité . Maintenant pour revenir dans le vif du sujet, le dialogue inclusif initié par IBK et son régime est tout sauf accepter la participation des populations au nom des quelles il exerce son pouvoir . IBK est animé d’une seule volonté , celle de réviser la Constitution et l’adapter à l’accord pour la paix et la réconciliation . Jamais le peuple ne sera d’accord avec lui sur ce point. Otage de la France, IBK l’est , élu par le peuple malien avec un score jamais égalé au Mali, il a déçu ses électeurs . Aujourd’hui plus que jamais , le peuple est décidé à en découdre avec lui.
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