Le triumvirat est à pied d’œuvre pour la tenue du dialogue politique inclusif. D’ores et déjà certains partis politiques l’ont rejeté pour des raisons diverses. Pendant que d’autres le soutiennent et se préparent pour y prendre part. C’est le cas du parti Alliance pour la Solidarité au Mali, Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) qui a organisé les journées de réflexion, les 24 et 25 août, afin de préparer ses membres pour ce dialogue.
La position du parti ASMA-CFP est désormais claire concernant le dialogue politique inclusif, une recommandation de l’accord politique. Il y participera sans condition ni arrière pensée, si l’on en croit aux mots du président du parti, Soumeylou Boubeye Maïga.
Cependant, il n’y va pas les mains vides. En effet, le parti a armé ses militants, sympathisants et bien d’autres citoyens d’idées pour prendre part à ce dialogue tant attendu par certains et tant rejeté par d’autres. En organisant des journées de réflexion sur trois thèmes : les reformes politiques et institutionnelles ; régionalisation et gouvernance territoriale ; et les enjeux géostratégiques de la crise au Sahel et en Afrique. Ces thèmes ont été développés respectivement par Mohamed Traoré, Ousmane Sy et Soumeylou Boubeye Maïga. Selon ce dernier, ces thèmes choisis parmi tant d’autres, permettent de comprendre les problématiques majeures du dialogue politique inclusif.
S’agissant du premier thème, SBM annonce que son parti a jugé nécessaire de faire le point sur les reformes institutionnelles ou les tentatives de reformes institutionnelles ou la nécessité des reformes. Car, d’après lui, depuis 1996, il y a eu différentes tentatives de reformes politiques et institutionnelles. Et, il y eut toujours des éléments permanents et des éléments conjoncturels.
Concernant la régionalisation et la gouvernance territoriale, l’ancien Premier ministre dira qu’il y a un consensus de territorialiser davantage les politiques. Pour, dit-il, rendre leur application plus proche des populations. Aussi, il précise que ce thème consiste à apporter l’impact politico institutionnel de la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger sur l’architecture institutionnelle, sécuritaire du pays. Aux dires de SBM, ce thème lui parait important parce que l’Etat, en essayant de reformer, de décentraliser, est animé du souci de donner plus de pouvoir aux citoyens pour garder le pouvoir.
Pour les enjeux géopolitiques et sécuritaires dans le sahel, le surnommé Tigre fait savoir que ce n’est un secret pour personne que notre région est dominée par l’expansion territoriale de la menace terroriste qui va du sud de l’Algérie au Golf de Guinée. Du coup, avance-t-il, la vie quotidienne et collective des citoyens de ces pays se trouve également impacter par cette menace. Il souligne ensuite que cette journée a fait le point de cette situation pour examiner les réponses qui y sont apportées. Ainsi, SBM souligne que ces réponses sont à adapter au contexte sécuritaire. D’où la nécessité, pour lui, de créer une force régionale d’intervention qui va au-delà du G5 Sahel. Car, d’après lui, cette menace touche les pays non membres de cette organisation.
Cependant, il annonce que l’approche sécuritaire seule ne suffit pas. Pour lui, elle doit être complétée par des actions de développement, de prise en charge des attentes des populations, de nouvelle gouvernance qui amène plus de confiance entre les institutions de l’Etat et les citoyens.
Yacouba TRAORE