« Je suis animé d’un sentiment d’une mission qui a été accomplie. Parce qu’en tant que parti politique, nous avons souhaité participer pour être francs et sincères. Aujourd’hui toutes ces sincérités se sont belles et bien retrouvées dans les conclusions que nous avons validées ensemble et qui ont été présentées aujourd’hui. Nous, nous sommes prononcés sur beaucoup de thèmes, entre autres : l’absence des mandats des députés. Nous avons demandé l’organisation des législatives avant la fin des prorogations et c’est l’un des engagements du dialogue ;
Nous avons demandé ensuite que l’accord de la paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger soit mis sur la table, pour sa relecture : nous l’avons obtenu dans les recommandations.
Nous avons évoqué la question de la transition générationnelle. C’est quelque chose qui nous tenait extrêmement à cœur. Nous avons souhaité que la transition générationnelle soit enclenchée. Ça été un combat mené lors de la plénière du début jusqu’à la fin et aujourd’hui, voir que cela figure au rang des recommandations du dialogue national inclusif, cela est un soulagement, c’est une satisfaction pour tous les jeunes du Mali, bien sûr, pour tous ceux qui luttent pour que les choses changent. Car il y aura l’adoption d’une loi pour la promotion des jeunes dans les fonctions électives et nominatives.
C’est pour nous autant de raisons de croire que si c’est recommandations sont mises en œuvre, le Mali pourra changer.
Je crois que c’est beaucoup d’émotion, ça été un parcours très éprouvant très fatigant. Mais au sortir, je crois que si les recommandations sont mises en œuvre, on pourra obtenir un bon résultat pour sortir le Mali de la crise actuelle.
Dès le début de la semaine prochaine, nous allons élargir le groupe qui a pris part au dialogue national pur que chacun prenne la mesure des propositions qui sont en faveur de la jeunesse. Voir comment ce que dès à présent, nous pouvons pousser cette dynamique-là vers la mise en œuvre effective des résolutions.
Amadou Diarra : Je fais partie du groupe d’experts chargé du thème: « Economie et Finances »
« Naturellement, c’est un ouf de soulagement. Parce que le pays est en difficulté. Normalement tous les fils du pays devraient s’unir et taire leurs petites querelles pour sauver le pays.
Il a été dit par tout le monde que le dialogue est une vertu. Au-delà de la vertu, la parole-même est sacrée. Je crois que c’est ce que tout le monde devrait retenir. Il faut toujours qu’on se parle. Avoir toujours les meilleurs mots pour s’exprimer et le faire dans la politesse et dans le respect de l’autre.
Donc, je pense que ce dialogue a été très fructueux et a permis aux Maliens de se retrouver, d’échanger, de partager. Je pense qu’à partir de maintenant, c’est un nouveau départ pour le pays.
Le processus qui a été arrêté permettra à chacun de s’approprier des recommandations. Déjà les documents de bases ont été entièrement publiés sur le site internet du dialogue national. Ensuite, le processus de communication fera l’objet d’une préparation minutieuse, pour que dans toutes les langues du pays, les uns et les autres puissent connaitre les différentes résolutions qui ont été prises.
Enfin, il a été question d’indiquer un mécanisme de mise en œuvre et de suivi de ces recommandations. La trêve qui a été envisagée doit devenir très rapidement une réalité pour que les syndicats arrêtent les mouvements de grève et pour qu’au plan social, qu’on puisse avoir un apaisement général ».
Mme Kanté Djénéba NDiaye, la seule femme candidate durant les élections présidentielles de 2018
« Je suis vraiment très contente. Je n’y pensais pas comme cela. Mais cela a été une vraie réussite. Bien vrai, qu’il n’y avait pas une partie de l’opposition, mais le décor était très bien planté.
Vos attentes
Pour la suite, j’attends que l’opposition vienne. Car il n’est pas tard. Ce n’est pas un dialogue politique, c’est un dialogue national. Tous les Maliens doivent se donner la main, pour la cohésion sociale et pour la paix.
Le Chef de l’Etat a tendu sa main à tous les Maliens. Donc, j’attends qu’on soit ensemble. Nous sommes les Maliens. C’est le Mali qui gagne. Le Chef de l’Etat a dit que nous sommes en guerre. Pendant la guerre, nous devons laisser la politique de côté, et nous donner la main, pour chasser l’ennemi.
Soyons ensemble pour un Mali émergent.
Je continue de me battre, je suis avec les femmes, je défends les droits des femmes et des enfants. J’ai mon mouvement : le « Mouvement des Migrants pour la Reconstruction du Mali ». Je ne baisse pas les bras.
Ils ont dit que nous aller négocier avec Amadou Koufa et Yad Ag Agally. Je suis prête. J’étais déjà à Kidal pour mon lancement. Même-si un Malien se trouve dans un trou, si on me dit d’aller négocier avec lui, je suis prête. Je suis femme. Je suis comme l’eau qu’on se sert pour éteindre le feu.
Votre souhait
Mon souhait, c’est d’unir tous les Maliens. Moi en tant que femme ».
Dr Bocari Téréta
« Nous avons voulu un dialogue, le dialogue a eu lieu. Tout le monde est venu. Tous ceux qui ont été sollicités sont venus. Chacun a dit sans entrave aucune, dans la totale liberté, tout ce qu’ils voulaient dire. Personne n’a été empêché de dire quoi que ce soit. Et dans la grande diversité de la nation malienne, on a enregistré une diversité d’opinions. Des hommes intelligents et disponibles en ont fait de bonnes synthèses en lesquelles, tout le monde s’est reconnu. Ces synthèses ont été adoptées sous forme de recommandations-résolutions.
Hier, nous avons eu de difficulté pour nous mettre d’accord sur les membres de l’organe indépendant du suivi de la mise en œuvre de ces recommandations-résolutions. La volonté majoritaire exprimée était de mettre le triumvirat en mission. Mais ils ont fait allusion à une indisponibilité. Mais Dieu-merci, le Président nous a entendu, même s’il n’était pas avec nous, vraiment a assumé cette décision. Le triumvirat va assurer cette mission ».
Attaye Ag Mohamed, Chargé des questions Juridiques et des droits de l’homme au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad
« Jusqu’ici, nous pensons que les choses vont bien. Il y a quand même, un travail d’ensemble qui a été fait. Ces résolutions sont acceptables de façon générale. Maintenant, il appartient aux techniciens de trouver de bonnes formulations liées à chaque recommandation. Parce que c’est le peuple qui a dit des choses. Mais souvent, c’est à la lettre. Il appartient maintenant aux techniciens d’articuler bien les recommandations de sorte que cela soit consommable. C’est cela qui est le plus important. Maintenant, le Président de la République a pris acte des résolutions. Il a même promis qu’il mettra en œuvre toutes les recommandations. Je pense qu’il faut lui faire confiance.
Tout le monde est animé d’une véritable envie de faire bouger les lignes. On le sent bien dans les émotions, dans les propos des uns et des autres.
En plus, nous sommes un pays de musulmans; L’Islam nous recommandes de faires confiances, les uns et aux autres, de façon émotive, à toutes sortes de propos.
Donc, autant se faire confiance et éviter aussi, les propagandes, les diversions et le populisme. De sorte que nous puissions déboucher ce duo qui nous empêche tous d’avancer. Je crois que ça va aller ».
Moussa Ag Tayere de la CMA
« C’est un sentiment global de satisfaction après des échanges sincères et très riches. Nous sommes arrivés aux recommandations et, il y a un grand espoir soutenu par le fait que le Président de la République a pris un engagement ferme d’accompagner ces résolutions dans leur mise en œuvre.
Je pense que, c’est une satisfaction globale qu’on peut dégager aujourd’hui.
Je pense que l’essentiel des préoccupations ont été pris en compte maintenant, nous allons suivre avec la mise en œuvre.
Nous remercions le Président de la République et Nous réaffirmons notre totale disponibilité à l’endroit de l’ensemble des Maliens à œuvrer ensemble pour cheminer vers la paix, vers la stabilité du pays ».
Propos recueillis par Pépin Narcisse LOTI