Le parti ‘’Yèlèma’ (le changement)’ a animé à la Maison de Presse une conférence de presse Objectif : présenter à la presse nationale et internationale ses propositions dans le cadre du dialogue national inclusif en cours au Mali. La conférence était animée par le président du parti, Moussa Mara, ancien Premier ministre et d’autres cadres du parti dont l’honorable Bafotigui Diallo et le président de la jeunesse Yèlèma.
A l’entame de la conférence Moussa Mara a précisé que les propositions élaborées pour le dialogue national inclusif sont issues du projet de société du parti Yèlèma, un parti qui prône le changement au Mali.
La liste des propositions faites par le parti de Moussa Mara est longue, très longue. Parmi les principales propositions, on peut retenir : la lutte contre la corruption, laquelle passera par l’augmentation du budget de la justice; la diminution des pouvoirs du président de la République ; la soumission de certaines nominations importantes à l’appréciation l’Assemblée nationale ; la mise en place d’une commission permanente chargée de l’organisation des élections. Le parti Yèlèma propose également l’élaboration d’une loi qui va non seulement définir objectivement la laïcité à la malienne, les missions des leaders religieux mais aussi et surtout leurs rapports avec le pouvoir politique. Autre proposition du parti Yèlèma : le déménagement de l’Etat-major général des armées à Mopti qui constitue, aujourd’hui, l’épicentre de l’insécurité au Mali.
Au cours de la conférence, Moussa Mara a insisté sur la situation sécuritaire qui prévaut et des mesures à prendre pour une gestion efficace de cette situation. Pour lui, l’une des plaies de l’armée malienne est le favoritisme et la politisation des nominations au sein de l’armée. Il urge, indique-t-il, de dépolitiser l’armée, de la réconcilier et de recueillir l’opinion de tous les chefs hiérarchiques pour sa reconstruction.
«Le choix des chefs militaires doit revenir aux militaires et au non aux politiques » a fait savoir Moussa Mara. Avant de poursuivre que le conseil supérieur de la défense doit se réunir chaque semaine, afin de mieux gérer la situation sécuritaire.
Selon le conférencier, ces propositions de Yèlèma seront portées à la connaissance des Maliens lors des différentes assises du dialogue national inclusif. Assises auxquelles, il appelle tous les militants du parti à prendre part activement. Pour Moussa Mara, le dialogue national inclusif en cours est une occasion pour les Maliens de trouver la thérapie appropriée aux maux dont souffre le pays depuis des décennies.
Zié Traoré