Dialogue et encore dialogue : l’arme du président IBK

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Le Président IBK y tient comme tout. La CEDEAO et la Communauté Internationale l’appelle de tous ses vœux, la CFR et la Majorité présidentielle l’appellent de toutes leurs forces, l’Imam Dicko le conseille instamment. Il n’y a que le M5 RFP pour y être sourd, porté par des radicaux et des vindicatifs.

Sortir le Mali de l’impasse et avancer sur les dossiers brûlants du pays et du Sahel, tels sont les vœux des maliens et de la plupart de leurs amis. Pour cela le Président IBK n’a ni fatigue, ni repos encore moins intention d’abandon. Ni les réticences de son camp à « se montrer faible devant une poignée d’opposants bruyants », ni les moqueries du M5 RFP, ni les pronostics pessimistes sur une issue pacifique et négociée de la crise, ni les conseils des eurocrates qui pensent que l’Etat doit s’assumer, rien ne semble décourager le Président du Mali. Le weekend dernier, et pour éviter des ratés et des frustrations dans la classe politique, il a demandé aux opposants du M5 RFP d’envisager des négociations entre politiques, avec la majorité et ceux qu’ils veulent associer, de s’entendre sur les choses et de revenir à lui Président de tous les maliens qui les appliquera sans changement. Cette bonne foi d’IBK a été saluée partout au Mali, par la majorité des maliens qui se soucient de la tournure que risque de prendre les choses.

Ces derniers temps on a pu se rendre compte que la Cour Constitutionnelle n’est point la méchante vieille dame qu’on décrit. Son Président Manassa Danioko s’est pliée à un exercice inédit dans la vie de la démocratie malienne. Elle qu’on dit regarder les autres de haut, a dû descendre de son piédestal pour se plier à un déballage sans précédent du secret des délibérations pour prouver qu’elle n’a point tricher. La vieille magistrat, sensible aux manifestations et aux publications à son encontre ne veut point que l’histoire écrite par ses détracteurs soit celle que l’Histoire retiendra d’elle. Elle a donc ouvert les portes de la Cour Constitutionnelle à tous, y compris aux contestataires pour jouer la totale transparence et éviter au pays de plonger dans une erreur regrettable. « Le Droit a été dit, cela est incontestable, je n’ai pas triché, je ne pouvais même pas tricher car c’est un travail collégial » répète-t-elle allant jusqu’à appeler la malédiction divine sur ceux qui l’accusent injustement. Cet exercice inhabituel a édifié plus d’un et réconforté les nombreux députés accusés à tort d’avoir bénéficié de ses largesses. Pour enfoncer le clou, les partisans du président de l’Assemblée Nationale ont fait des révélations qui ont donné du tournis à plus d’un. Dans un exercice de dissection orthonormée, ils ont démontré comment tout a été fait pour faire perdre le jeune député sortant en Commune 5, pour lui barrer la route du perchoir à l’accession duquel il a annoncé sa candidature une année avant les élections législatives 2020. Victime de sa témérité et de son caractère tranchant, il est devenu aux yeux de ses collègues du RPM, l’empêcheur de tourner en rond et la cible à abattre. Ainsi quand il s’est agi pour le premier président du RPM et non moins Président de la République, de choisir un PAN, comme la tradition du parti le requiert, le choix est tombé sur Timbiné, pour dit-on qu’il ne soit mêlé à aucun scandale en ces temps de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Ce choix a fait naître une autre fronde au sein du RPM, fronde qui a voulu donné de l’ampleur à l’affaire des contestations.

Il est clair que certains candidats, en matière de dépôt de recours, avaient plus d’expérience que d’autres, l’angle d’attaque a été concluant à la Cour.

C’est donc en somme, un faux procès qu’on fait à IBK dès lors qu’il a tendu la main et offert un Gouvernement d’Union Nationale, qui pourra tout corriger, tout réformer afin que plus jamais de telles confusions n’aient lieu après une élection au Mali. Le M5 RFP doit donc saisir la main tendue, aller au dialogue et au partage du pouvoir et sortir le pays de l’impasse.

Ali DIARRA

 

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